Migration retour

Migration retour

Les théories de base 

Comme nous l’avons signalé dans l’introduction, il est connus que les économistes optimistes sont les premiers à parler de la migration retour, sauf que, c’est au compte de la nouvelle économie de la migration du travail que revient son rôle dans le développement des pays d’origines. Durant les années 1960 et 1970, le non-retour des étudiants qui ont terminé leurs études à l’étranger a pris une grande préoccupation dans la littérature économique. L’article classique d’Adams (1968), a mis l’accent sur les effets néfastes du non-retour des étudiants sur les économies 1

Cette distinction va concerner la partie théorique, dans la partie pratique nous allons traiter le phénomène d’une façon générale. des pays d’origines. Ce papier est considéré parmi le premier à déclencher l’étude de la migration de retour et son impact sur les pays d’origines. Dans le même sens, après la démonstration des effets négatifs de la fuite des cerveaux sur les pays d’origines138, Bhagwati et Partington139 (1976), ont suggéré la nécessité de l’application d’une taxe spéciale imposée sur les étudiants restants et travaillants à l’étranger. Selon les économistes, cet impôt doit être collecté par le gouvernement du pays développé et remis aux pays d’origine.

Cette taxe a pour fin, la contrebalance des effets néfastes de la migration sur le développement des pays d’origines. Plusieurs études peuvent être considérées comme des modèles théoriques pour expliquer les causes pour lesquelles les étudiants ne retournent pas au pays d’origine dès qu’ils terminent leurs études. Nous pensons que ce phénomène constitue la base de la fuite des cerveaux.

Chen et Su, (1995) ont pensé que le système d’emploi dans le pays d’origine peut intéresser la plupart de ceux qui poursuivent leur formation à l’étranger. D’une façon plus explicite, le système d’enseignement et de formation étranger est censé répondre aux besoins du marché du travail du pays d’accueil. Les émigrés vont logiquement choisir un marché de travail plus adéquat à leurs formations. Lorsque la formation étrangère est suivie par une expérience de travail dans le pays d’accueil, la probabilité de retour va diminuer au fur et à mesure que l’augmentation des années d’études et d’expérience dans les pays d’accueils

Les études empiriques 

Beaucoup d’études ont étais menées sur la probabilité de retour de la main d’œuvre qualifiée et surtout les étudiants à l’étranger. L’objectif était de mesurer l’ampleur de ce phénomène et d’en déduire des solutions afin de lutter contre ce fléau154. En Asie, à titre d’exemple, nous avons trouvé les travaux de Niland (1970), Kao et Lee 153 Il ne s’agit pas seulement d’un simple calcule couts bénéfices comme le suggère la théorie néoclassique. 154 Le non-retour des étudiants. Croyance de comportement Attitude de comportement Evaluation du comportement Comportement Opinions d’autrui Intension Motivation a executer Normes subjectives (1973) et Zweig et Changgui (1995) en Chine ainsi que l’étude de Cortés (1980) en Amérique Latine.

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Borjas et Bratesberg (1994), dans leur fameux article « Who migrate ? » 155, ont présenté une analyse théorique et empirique des comportements des migrants qui retournent dans leur pays d’origine. Leur modèle théorique de migration retour génère des prédictions concernant la taille et la composition des compétences des flux des émigrés de retour. Ils ont conclu que la migration de retour est reliée au type de sélection qui a généré les flux d’immigrants en premier lieu. En d’autres termes, si le flux d’immigrants est positivement sélectionné de sorte qu’ils ont un niveau supérieur, les migrants de retour seront les moins qualifiés.

En revanche, si les flux d’immigrants internationaux sont négativement sélectionnés, les migrants de retours seront les plus qualifiés. Dans leur analyse, ils ont construit une base de données sur les flux sortant pour 70 pays d’origines. Ils ont pu faire ça à partir de la combinaison de deux sources de données : Le recensement américain de 1980 et un ensemble de micro-données disponibles chez les services de la naturalisation de l’immigration156. A partir de cette base de données, les économistes ont démontré que les immigrés de retour sont dans leur majorité originaires des pays proches et moins pauvres.

En général, leur analyse empirique a confirmé la prédiction théorique suivante : « La composition des compétences des flux de migrants de retour dépend de la politique de sélection qui a généré le flux d’immigrants dans le premier lieu » (Borjas et Bratesberg, 1994). En raison de la nature sélective de la migration, la composition des compétences d’immigrants abandonnés aux Etats-Unis est sensiblement différente de celle dans le pays d’origine.

Cet effet pousse cette main d’œuvre additionnelle et non compatible avec celle demandée à émigrer encore une fois. Cette découverte a des implications importantes pour les études de l’impact économique de l’immigration et les politiques migratoires. Si nous prenons en compte cette analyse, nous pouvons avoir une idée sur la main d’œuvre tendant à revenir au pays d’origine. Puisque la majorité des politiques migratoires sélectives favorisent la main d’œuvre hautement qualifiée, les migrants de retour seront généralement les moins qualifiés.

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