Méthodes d’évaluation multicritère à l’échelle de l’exploitation et des ménages agricoles

Méthodes d’évaluation multicritère à l’échelle de l’exploitation et des ménages agricoles

Méthodes d’évaluation multicritères à l’échelle des exploitations et ménages agricoles

Comment construire un système d’évaluation ? Exemple de la méthode IDEA Par : Jean-Marc Barbier Voir la présentation powerpoint Résumé L’introduction présente les grands étapes et principes de construction d’un système d’évaluation de la durabilité des exploitations agricoles. La méthode IDEA est utilisée pour illustrer, à titre d’exemple, les choix faits lors de la conception de cet outil particulier ; pour cela, les finalités et usages de cette méthode sont rapidement évoqués. Le concept d’exploitation agricole durable est abordé ainsi que sa déclinaison en principes de durabilité puis en critères et indicateurs pour l’évaluation.

On insiste plus particulièrement sur les principes des méthodes d’évaluation de la durabilité par scoring, pondération et agrégation de valeurs d’indicateurs, mais d’autres types de démarche possibles seront évoqués. La présentation est l’occasion de souligner les écueils méthodologiques que l’on peut rencontrer dans la mise en œuvre des méthodes d’évaluation multicritères. D’une part, il est parfois difficile de définir les limites et les contours de l’exploitation agricole (ou du ménage), donc du système que l’on veut étudier.

Par ailleurs, il est souvent nécessaire de choisir des indicateurs de durabilité adaptés à chaque contexte. Différentes méthodes peuvent alors être utilisées pour élaborer ces « grilles locales d’évaluation » prenant en compte les « points critiques » environnementaux, économiques ou sociaux ; nous évoquerons la possible participation des acteurs locaux à leur élaboration. Enfin, la question de l’agrégation des indicateurs au sein de chaque dimension est un troisième défi méthodologique et il existe pour cela différentes approches.

Les finalités et usage de l’outil d’évaluation seront sans cesse questionnés pour montrer comment ils peuvent guider les choix. Documents de référence : http://www.idea.chlorofil.fr/ Méthodes d’évaluation multicritère à l’échelle de l’exploitation et des ménages agricoles  fermes bovines laitières couvrant la diversité des pratiques et zones agro-écologiques rencontrées sur l’île ont été suivies pendant 3 ans.

Ce suivi rapproché, incluant une période d’immersion de plusieurs mois en élevage, a permis de co-construire avec les éleveurs un modèle d’évaluation de la durabilité des fermes laitières, le modèle GAMEDE. Cette étude de cas montre comment à partir d’une quantification des flux de biomasses il est possible de calculer un panel large d’indicateurs de durabilité couvrant des critères environnementaux, technicoéconomiques et sociaux. L’objectif de cette étude de cas est de montrer l’intérêt d’inventorier les flux de biomasses (obtenus par enquête ou par simulation) pour comprendre le fonctionnement et la durabilité de systèmes de production.

Cette entrée privilégiée par les flux de biomasses est valable pour l’ensemble des systèmes agricoles dans le monde, et est particulièrement utile pour décrire la durabilité des systèmes mixtes agriculture élevage. Un travail similaire est en cours au Sénégal à l’échelle du territoire à propos d’un panel large de terroirs villageois. Bilan du groupe de travail La séance avait pour objectif d’évaluation de façon quantitative les flux de biomasse dans les exploitations laitières à la Réunion sans porter de jugement sur l’influence des flux sur le développement durable.

Les données utilisées dans l’atelier étaient issues des données 2003 de la thèse de Jonathan Vayssières. Elles portaient sur deux fermes laitières de la réunion. L’île de la Réunion est une île française située dans l’Océan indien. Ce terrain est intéressant car il couvre une grande diversité de paysages et de systèmes agro climatiques. L’île de la Réunion connait une diversité des pratiques agricoles qui se répartit selon un gradient altitudinal. De façon schématique, l’île est divisée entre les terres basses de l’île – cannes à sucre et système manuel – et les terres hautes de l’île – terrain plat, mécanisation, plaine tempérée.

La production laitière atteint 40% des besoins de l’île, le nombre d’éleveurs laitiers diminue passant de 120 à 60 exploitations. Il y a une forte contrainte foncière. Les terres disponibles pour l’élevage laitier sont en nombre restreint. Les charges animales dans les exploitations laitières sont élevées. Elles dépassent 3,5UBT/Ha SAU. Les niveaux d’intrants sont par ailleurs élevés aussi bien en termes d’engrais et d’aliment. Les risques de pollution environnementale sont donc élevés

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