METHODES DE LUTTE DES COLEOPTERES RAVAGEURS DE STOCKS DE CEREALES A

METHODES DE LUTTE DES COLEOPTERES RAVAGEURS DE STOCKS DE CEREALES A

Méthodes traditionnelles

Les paysans ont développé depuis des années des techniques souvent très élaborées et maîtrisées (Nanfack et al., 2015).ces méthodes sont développées, organisées et exploitées pour lutter contre les insectes ravageurs. 

Utilisation des plantes insecticides

L’usage des plantes indigènes dans la conservation des récoltes a été pratiqué avant même l’apparition des insecticides de synthèse. Les plantes sont utilisées contre les ravageurs pour leurs effets répulsifs, de contact ou fumigant. Les molécules actives peuvent varier d’une famille à une autre et à l’intérieur d’une même famille et la sensibilité peut différer pour un insecte donné d’un stade à un autre (Gueye et al., 2011).l’utilisation des plantes insecticides est moins coûteuse, mais on n’a pas en général de données sur la toxicité des plantes. Les Méliacées sont parmi les plantes les plus expérimentées pour leur effet de contact et le neem en est sans doute l’espèce la plus étudiée dans ce cadre (Facknath, 2006). En effet, il a été démontré que l’extrait du neem constitue un mélange de plus de 100 composés qui sont responsables de la mortalité des insectes (Addea-Mensah, 1998).

Le neem Azadirachta indica est sans doute la plante la plus étudiée pour ses propriétés antiappétantes, répulsives, toxiques et inhibiteur de la croissance des insectes(Gueye et al., 2011). Les agriculteurs des régions tropicales, depuis toujours confrontés aux dégâts d’insectes, ont adopté des méthodes de protection plus compatibles avec leurs moyens techniques et financiers(Dogo, n.d.). Des nombreuses contraintes ont conduit plusieurs auteurs à évaluer l’efficacité des méthodes traditionnelles dans différentes conditions écologiques. L’analyse de leurs travaux permet de distinguer des méthodes préventives et des méthodes curatives. Les méthodes préventives ont pour but de réduire l’infestation initiale des insectes, grâce à des techniques culturales simples(Seck, 1994).

LIRE AUSSI :  LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN DU DEPARTEMENT DE LINGUERE

Les méthodes préventives concernent aussi l’hygiène des infrastructures de stockage et la conservation des graines dans des emballages étanches (CASWELL, cité par VAN HUIS, 1991). Parmi les méthodes curatives, on peut citer l’utilisation de la chaleur (ZEHRER, 1980), de substances minérales ou inertes (DE LUCA, 1962 ; OFUYA, 1986 ; WOLFSON et al., 1991 ; SWAMINATHAN et al., 1975 ; HUBER, 1990), le stockage en milieu hermétique mais surtout l’utilisation de plantes et de dérivés végétaux(Seck, 1994). 

Les huiles essentielles

Plusieurs travaux ont montré que les huiles essentielles des plantes sont biologiquement actives contre les ravageurs des denrées stockées par contact direct ou par inhalation(Cissokho et al., 2015). Leur application dans la protection des stocks a fait l’objet de nombreux travaux(Gueye et al., 2011). Les huiles essentielles de O. gratissimum et Xylopia aethiopica ont montré une activité insecticide sur S.zeamais (Martin et al., 2003). Toutefois, la sensibilité des larves de T. castaneum à ces deux huiles essentielles diminue avec l’âge (Habiba et al., 2005). 43 Ogendo et al. (2008) ont quant à eux démontré la toxicité des huiles essentielles de Ocimum gratissimum L. à 1 µl.l -1 sur R. dominica, O. surinamensis et C. chinensis (L.) avec des taux de mortalité de 98 à 100 % en 24h (Ogendo et al., 2008).

Les huiles essentielles de certaines plantes sont utilisées pour leurs activités de contact et inhalatoire qui n’offrent pas souvent le même degré d’efficacité selon la cible visée(Gueye et al., 2011). les huiles essentielles appartenant principalement aux Apiaceae, Lamiaceae, Myrtaceae et leurs composants dont les monoterpénoides testées pour leur toxicité fumigène sont efficaces contre les ravageurs des denrées stockées y compris S. zeamais et T. casteneum (Cissokho et al., 2015).

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *