METHODOLOGIE : METHODOLOGIE
Afin d’atteindre les objectifs fixés par ce mémoire, à savoir :
• Evaluation des activités promues par REPC :
– l’évaluation de l’utilisation des modules par les membres de REPC,
– l’évaluation de l’intégration des modules dans le cursus dans les institutions académiques,
– l’évaluation de l’application des techniques d’enseignement actif par les membres ;
• Détermination de la cohérence didactique à partir des relations didactiques et l’approche pédagogique, dans la mise en œuvre des activités et des techniques d’apprentissage active promues par REPC ;
• Proposition d’un plan de suivi et d’évaluation pourla suite du projet ;
Plusieurs méthodes ainsi que des matériels ont été utilisés.
Etudes bibliographiques
Les études bibliographiques se subdivisent en troisthèmes distincts :
• d’abord, le recueil des ouvrages, des rapports et de la bibliographie sur le Réseau des Educateurs et Professionnels de la Conservation ;
• ensuite, la récolte des informations sur les milieux d’étude (Antananarivo et Tuléar) en relation avec REPC ;
• enfin, une bibliographie sur le thème Suivi et Evaluation d’un projet ou d’activités, ainsi que des études sur les approches pédagogiquesaidant à supporter les hypothèses sur les méthodes d’enseignement promues par REPC.
Ces études sont primordiales pour situer et traiter le sujet. Ainsi, pour ce faire, de nombreux centres de documentation (ENS, DWCT, WCS, ONE, Bibliothèque Universitaire d’Ankatso…) et site web ont été visités pour mieux développer notre travail.
Suite à ces travaux, plusieurs définitions et dispositifs de suivi et évaluation ont été acquis pour entreprendre l’analyse et le traitement des données.
Définition et caractérisation du suivi
Pendant l’exécution du projet, le suivi correspond à une collecte des données sur la base des indicateurs de performance. Ensuite, les données seront analysées et discutées précieusement (7). C’est une sorte d’examen (26) pour le déroulement des activités. Plus largement, le suivi consiste en la surveillance des effets et des impacts du projet, négativement et positivement, ainsi que des changements entrepris par le projet (22).
Dispositif de suivi
Pour diriger la collecte d’information, il est nécessaire de subdiviser le suivi en quatre catégories différentes (36, 37) :
Suivi des activités
Comme son nom l’indique, ce suivi vérifie les activités entreprises pendant le projet. Les questions posées correspondant à cette attente sont les suivantes : « Quelles activités avons-nous planifié ? Quelles activités avons-nous exécuté ? ». Ainsi, les objectifs fixés sur les modules et les techniques d’enseignement planifiés et réalisés seront traités dans ce suivi.
Suivi des résultats
Le suivi des résultats de l’emploi des modules et du TEA se déroulera en répondant à ces deux questions : « Qu’est-ce que nous avons atteint? Combien avons-nous atteint ? » Les réponses donneront une statistique des membres utilisant les produits REPC contre les attentes du projet.
Suivi de processus
Le suivi des processus répondra à ces questions suivantes : « Pourquoi avons-nous atteint quelque chose (ou non) ? Comment y sommes nous arrivés ? ». Ces questions reflèteront un jugement ou une constatation des activités faites, qui peut être incluse petit à petit à une forme d’évaluation.
Suivi de l’impact
Le suivi de l’impact suggère de donner les effets désirés ou non, voulus ou non de l’emploi des modules et TEA. Ceci doit répondre aux questions suivantes : « Quels sont les effets désirés ou non, voulus ou non de notre travail ? »
Ainsi, il fournira les effets de l’utilisation, les bénéfices réalisés à travers l’utilisation, mais aussi, les effets avancés du bénéfice tiré et à long terme des modules et des TEA.
Cependant, ces effets à long terme seront connus suite à plusieurs suivis et évaluations du projet pour en faire une comparaison (11).
Définition et caractérisation de l’évaluation
L’évaluation consiste en une opération indépendante et objective effectuée en cours de l’exécution d’un projet (4). Elle réalise une analyse des activités et des impacts (effets, efficacité) du projet REPC. Cette analyse permet de dégager des conclusions fiables et utiles pour la poursuite du projet (34). Elle concerne le contexte, les objectifs, les résultats, les activités et la mise en œuvre du projet. C’est une opération sélective qui vise à apprécier systématiquement et de manière objective les progrès dans la réalisation d’un effet.
L’évaluation consiste aussi en une comparaison des activités réalisées ou non dans chaque phase du projet c’est-à-dire à l’état initial, à mi-parcours et en fin de projet. Ceci reflète l’évolution du projet pour en déduire son importance (9).
L’évaluation a essentiellement pour but d’améliorer la prise de décisions, d’en proposer des recommandations afin de bien mener à terme le projet (36). En d’autres termes, elle permet d’apprécier les écarts des résultats du projet par rapport à ses objectifs et d’en tirer systématiquement un meilleur profit de l’expérience acquise.
La question qui se pose pour faire une évaluation est la suivante : « Est-ce que les objectifs et les résultats du projet ont été atteints?» (36). La réponse à cette question revient à formuler tout d’abord le dispositif d’évaluation qui se poursuivra dans le prochain paragraphe.
Dispositif d’évaluation
Ces dispositifs concernent l’évaluation des dispositifs posés dans le système de suivi ; ils se subdivisent en trois parties (1, 37) :
• Evaluation de l’impact : Type d’évaluation de programme, ayant pour but de déterminer si, des changements se sont produits parmi les membres du groupe ciblé ou dans leurs activités à cause du programme.
• Evaluation de processus : Type d’évaluation de programme qui essaie de comprendre la façon dont les activités d’un programme ont été mises en œuvre, surtout en terme qualitatif.
Cependant, elle peut inclure également certaines informations quantitatives. Les évaluations de processus cherchent à déterminer quelles approches ont été utilisées, quels problèmes se sont posés, quelles stratégies se sont avérées réussies ou problématiques et pourquoi.
• Evaluation des résultats : Type d’évaluation de programme ayant pour but de juger les résultats d’un programme comparés aux objectifs et aux activités prévus. Ce genre d’évaluation porte, en terme quantitatif, sur les objectifs et les activités qui ont été accomplis.
Théorie pédagogique permettant l’analyse de l’approche du réseau
Pour mieux analyser et surtout interpréter les informations recueillies à partir des statistiques, une théorie pédagogique fut exploitée pour évaluer le système éducatif promu par REPC, afin d’orienter la discussion et d’en proposer des suggestions. Les discussions pédagogiques se basent sur la théorie de l’éducation. Cette théorie est déjà exploitée dans plusieurs thèmes ou activités se rapportant à l’éducation, l’information et la sensibilisation. Elle se nomme « la théorie du triangle didactique » conçue et exposée par LEGENDRE.
En effet, l’analyse de tout système éducatif doit se baser sur la base trilogique de la science de l’éducation (contenus, formateur/instituteur et public cible). Ainsi, une évaluation complète et efficace doit tenir compte des intéractions et des relations existant entre les pôles du triangle.
La dynamique de toute action éducative est fondée sur l’interaction de trois critères principaux :
• les contenus d’apprentissage ou d’enseignement;
• le corps professoral avec son bagage de connaissance, de technologie, de compétences sociales et sa façon de comprendre le monde ;
• et le plus important, les étudiants avec ses structures d’accueil (préjugés, habitudes, valeurs, sentiments, expériences, langages, relations,…).
Le suivi et l’évaluation d’un système éducatif REPC qui se veut être efficace et pertinent, doivent distinguer ces différents types de relations. Ces derniers se structurent au sein de chaque représentant comme :
• la relation didactique englobe la maîtrise et la transposition des savoirs utiles pour l’enseignement de sa matière et les techniques à entreprendre ;
• la relation d’apprentissage constitue l’acquisition et la construction des savoirs par l’apprenant ou l’étudiant ;
• la relation pédagogique représente la communication et la transmission du savoir entre ces deux personnes.
Echantillonnage
La réalisation de l’échantillonnage fut primordiale car les membres REPC sont au nombre de 953 personnes. Comme la réalisation des recensements des membres pendant la phase I était encore non formelle c’est-à-dire inexistence d’adhésion précise, une élimination de certaines personnes est considérée indispensable pour avoir l’effectif des membres actifs.
Par conséquent, une analyse des fiches de présence pendant tous les ateliers organisés par REPC doit être réalisée. Les présences varient de zéro à quarante. Or d’après le sujet « suivi et évaluation des activités de REPC et l’intégration des ces produits », il s’agit donc d’évaluer les personnes actives ; et que les personnes ayant une présence 0 ou 1 sont considérées comme des personnes ayant assistées à un atelier ou ayant fait le développement d’un module. Ainsi, il est possible d’éliminer ces personnes. Tandis que, les personnes, ayant assistées à deux ateliers au moins, marquent une volonté d’adhésion ou un besoin du réseau.
De plus, une seule présence ne présume en rien une personne active ou une fidélité au réseau.
De même, les résultats issus de l’enquête de ces personnes peuvent fausser le résultat définitif du projet. Donc, l’échantillonnage des membres se fera à partir des personnes assistant au moins deux ateliers. Ce qui fait après élimination,la population suivante:
Méthodes adoptées pour le suivi des modules et des techniques d’enseignement actif
Enquête
Par définition, (17, 20) l’enquête est une étude d’une situation à partir de questions réunissant les expériences, les avis d’une personne. Suite au dernier suivi fait par REPC même, une variation des méthodes de suivi fut adoptée pour récolter plus d’information. Si le premier suivi fut par téléphone et par email, nous adopterons dans ce suivi la méthode d’enquête ou d’entretien par proximité c’est-à-dire en face de la personne. Ainsi, les résultats se diffèreront par le nombre de personnes susceptibles de répondre aux questionnaires, de la qualité et la quantité de réponses récoltées.
L’enquête se réalisera par une interview de questions fermées, suivant un plan rigide où l’ordre des questions et les termes posés sont scrupuleusement respectés. L’enquêté n’a plus la latitude de commenter ses réponses : il répond par oui ou par non ou bien en terme de préférence. Cette technique rend possible une codification immédiate des réponses, pour que, leur quantification et leur traitement statistique soient rendues faciles.
Entretien
Par définition, l’entretien est une conversation avec une personne, sans être très formelle, différent de l’enquête. Il est plus souple et les discussions peuvent être vastes (8, 29).
L’interview libre fut adoptée qui laisse toute latitude de réponse à l’interrogé. Elle vise à recueillir des données riches en signification mais rend délicat le contrôle des réponses et difficile dans leur comparaison.
Divers procédés d’interview libre sont à distinguer :
• L’interview organisée (8) procède selon un plan précis de questions posées, toujours dans le même ordre et dans les mêmes termes, tout en laissant à l’enquêté la possibilité d’exprimer largement sa pensée. Il arrive aussi que l’enquêteur change les termes de la question pour faciliter l’interrogatoire, en prenant soin de délimiter précisément le but et les attentes de chaque question.
• L’interview inorganisée (8) procède selon un plan très souple qui varie avec les individus interrogés. L’ordre et les termes dans lesquels les questions sont posées, ne sont pas respectés.
Réalisation de questionnaires
Pour mieux diriger et faciliter l’enquête, l’élaboration des questions avant tout était indispensable. Le questionnaire renferme les différents types de suivi posés auparavant afin d’évaluer les activités, les effets du projet (17, 29).
La réalisation d’un pré-questionnaire (annexe I) fut entreprise pour tester la réponse des personnes enquêtées et le niveau des questions posées.
Les résultats de cette pré-enquête ont permis :
– de rectifier certains points vagues pour l’enquêtée tels le sens de la question n° 3 de la première partie, qui mentionne l’emploi d’un module pendant un cours. Or les enquêtées prennent la question du point de vue générale ;
– d’enlever les questions faisant l’objet d’une redondance par exemple la question n°8 de la première partie du questionnaire.
Ces changements ont pu donner la version finale duquestionnaire (annexe II).
Le questionnaire définitif renferme 3 parties bien distinctes :
• Première partie : des questions d’ordre générale sur la personne enquêtée, comme ses fonctions, son année d’expérience, son adhésion à REPC. Cette partie relate aussi les ateliers assistés par la personne et les bénéfices acquis ;
• Deuxième partie : des questions concernant l’emploi des modules, ses points positifs et négatifs ;
• Troisième partie : des questions concernant la pratique de l’enseignement actif, ses importances et ses limites.
Les objectifs du questionnaire se répartissent ainsi en trois divisions dont :
• Savoir la capacité et la faculté d’emploi des modules par les membres ;
• Déterminer la pratique ou non des techniques d’enseignement actif ;
• Avoir les avis et les opinions des membres.
Le questionnaire comporte 24 questions dont :
• 4 questions générales sur la personne enquêtée pour avoir une idée de sa personnalité ;
• 3 questions fermées pour obtenir une statistique précise sur l’emploi ou non des modules et TEA ;
• 7 questions ouvertes pour recueillir plus d’idées et d’informations sur la pensée et les besoins des membres ;
• 10 questions à choix multiples (QCM) pour faciliterla réponse aux questions et en plus pour minimiser le dépouillement des données. Ces QCM se distinguent en deux types : ceux qui exigent une seule réponse possible et d’autres qui peuvent avoir plus d’une réponse cochée.
Méthodes adoptées pour l’évaluation des modules et techniques
Plusieurs méthodes peuvent être menées. En voici, quelques unes prises pour la réalisation de ce travail.
Une évaluation par les bénéficiaires
Elle consiste en une consultation systématique des bénéficiaires des projets et des personnes ressources (25). La conversation a permis en premier lieu d’identifier et de concevoir les activités de développement des modules et du réseau, ensuite de diagnostiquer les obstacles à la participation, et enfin d’obtenir les informations en retour qui permettront d’améliorer les services et les activités du projet.
Une méthode participative d’évaluation
L’évaluation des impacts du projet se fera par l’intermédiaire de la méthode FFOM (Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) (17, 25). Ce tableau FFOM sera rempli en fonction des discussions avec les responsables, les membres du réseau, avec l’appui des encadreurs.
D’après l’analyse FFOM, les points forts et les points faibles sont relatés dans le tableau ci-après, se rapportant à l’utilisation des modules et des techniques REPC. Les opportunités et les menaces peuvent venir des facteurs internes et externes de l’utilisation de ces produits c’est-à-dire les facteurs venant des utilisateurs ou de son environnant.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE
1.1. Présentation du Réseau des Educateurs et Profe ssionnels de la Conservation à Madagascar (REPC-MD)
1.1.1. Historique de REPC-MD
1.1.2. Les objectifs du projet
1.1.3. Les membres du réseau
1.1.4. Les produits du réseau
1.1.4.1. Les modules disponibles
1.1.4.2. Les techniques promues par REPC
1.1.4.3. Les centres de ressources REPC
1.2. Présentation du milieu d’étude
1.2.1. Premier site : Antananarivo
1.2.1.1. Les institutions universitaires ciblées
1.2.1.2. Les institutions professionnelles ciblées
1.2.2. Deuxième site : Tuléar
1.2.2.1. Les institutions universitaires ciblées
1.2.2.2. Les institutions professionnelles ciblées
2.1. Etudes bibliographiques
2.1.1. Définition et caractérisation du suivi
2.1.2. Dispositif de suivi
2.1.3. Définition et caractérisation de l’évaluation
2.1.4. Dispositif d’évaluation
2.1.5. Théorie pédagogique permettant l’analyse de l’approche du réseau
2.2. Etudes auprès des membres
2.2.1. Echantillonnage
2.2.2. Méthodes adoptées pour le suivi des modules et des techniques d’enseignement actif
2.2.2.1. Enquête
2.2.2.2. Entretien
2.2.2.3. Réalisation de questionnaires
2.2.3. Méthodes adoptées pour l’évaluation des modu les et techniques
2.2.3.1. Une évaluation par les bénéficiaires
2.2.3.2. Une méthode participative d’évaluation
2.3. Procédés adoptés pour l’analyse des données
2.3.1. Bilan
2.3.2. Analyse qualitative
2.3.3. Analyse quantitative
TROISIEME PARTIE : RESULTATS OBTENUS ET INTERPRETAT IONS
3.1. Résultats des travaux bibliographiques
3.2. Résultats obtenus lors du suivi
3.2.1. Résultats recueillis lors du suivi d’intégration des modules
3.2.1.1. Résultats recueillis sur le suivi des académiciens
3.2.1.2. Résultats recueillis sur le suivi des professionnels de la conservation
3.2.2. Résultats acquis du suivi des techniques d’enseignement actif
3.2.2.1. Résultats acquis du suivi dans les institutions académiques
3.2.2.2. Résultats acquis du suivi dans les institutions professionnelles
3.3. Résultats de l’évaluation
3.3.1. Résultats de l’évaluation par les bénéficiaires
3.3.2. Résultats de l’évaluation participative : FFOM
3.3.3. Récapitulatif d’évaluation des modules et des TEA
3.4. Résultats suivant le test de Pearson
3.5. Discussions sur la cohérence didactique de la démarche promue par REPC suivant le triangle didactique
QUATRIEME PARTIE : SUGGESTIONS POUR AMELIORER LA CO NTINUATION DU PROJET
4.1. Suggestions proposées pour la continuation et l’amélioration du déroulement des activités du projet
4.1.1. Utilisation des modules
4.1.2. Application des TEA
4.2. Proposition d’un plan de suivi et d’évaluation suivant les indicateurs de performance
4.2.1. Suggestion de méthodologie et d’outils de su ivi et d’évaluation
4.2.1.1. Phase préparatoire
4.2.1.2. Phase de réalisation
4.2.1.3. Phase de synthèse
4.2.2. Tableau de performance
CINQUIEME PARTIE : INTERETS PEDAGOGIQUES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE