La danseuse ne danse pas avec le Diable
Marion écrit : « Il est grand temps que je m’attelle à ce que je diffère depuis longtemps : vous faire part de mes observations et réflexions à la suite de vos revues que je ne lis pas, mais dévore ! C’est maintes fois que je ressens de façon identique ce que décrit votre correspondant Kamel. Aller contre vents et marées devant un système aberrant peut parfois mener au désespoir ou à l’amertume. Il en coûte de se trouver fort isolé devant une masse inerte où paresse mentale et automatisme de zombie règnent en maîtres. Et puis, enfin, une danseuse retraitée ne fait pas le poids !Bien des thèmes que vous exposez correspondent comme des jumeaux à ce que je ressentais depuis de nombreuses années, à l’époque plutôt intuitivement, sans savoir pourquoi ; seulement « quelque chose » me susurrait : c’est FAUX, par exemple lors de mon affiliation à l’AMORC il y a plus de 30 ans, d’où je démissionnai d’ailleurs deux ans après ! On y confond pouvoirs et psychisme avec l’Esprit. Cette insatisfaction m’amena donc à poursuivre mes recherches par d’autres voies. Depuis lors, on creuse, ou soulève les strates les unes après les autres, mais quand la soif sera t-elle vraiment étanchée ?Des auteurs tels que le Père Brune, J.Morannier, les lettres de Pierre, A.Meurois-Givaudan abordent bien un seul aspect de l’ensemble, mais sans donner entière satisfaction ; pourtant, il semble qu’ils ne recourent pas à ce « channeling » à la mode, succédané à la sauce New-Agesque au relent de guimauve sirupeuse qui me hérisse le poil, tel « les Enfants du Verseau » de Ferguson ou encore un nouveau venu tel que Kryeon. Quant à David Icke – encore lui ! – d’où diable tire t-il certaines informations qui laissent pantois ? S’il n’est pas médium, puise t-il directement dans les Annales Akaschiques ? Est-il inféodé à un de ces jolis iguanes de service pour semer la zizanie, bien que maints de ses arguments semblent crédibles. Hélas, il éparpille ses sujets en toutes directions, sorte de « Reader’s (in)Digest ». Lorsqu’un Harry Potter est médiatisé comme il l’a été, cela semble visiblement être un prolongement d’Halloween, afin de maintenir le contact avec araignées, vampires, diables et sorciers, vrai culte de la laideur afin de ne pas perdre le fil de la…toile !
Vivre dans cet entourage est une véritable souffrance. Non, je ne suis pas négative : je me borne à constater, observer et ça fait mal, d’où une attitude de refus en maintes circonstances, de rebellion, ou encore, dans la mesure de mes moyens, de désobéissance civile. Un état de résistance est souvent mon lot quotidien. Toutes les valeurs inversées deviennent une tambouille indigeste, jusqu’à l’air inspiré, malsain à en devenir palpable jusqu’à la nausée, au propre comme au figuré. Course effrénée au profit, rentabilité, chiffre d’affaires sont le souci N°1 de nombreux humains et cette marchandisation du moindre pet de sansonnet amène à se demander si les linceuls ont des poches !
Il est un soi-disant « progrès »qui viserait plutôt à compliquer ce qui est simple. Il n’est que de déguster le spectacle des pianoteurs sur leur clavier d’ordinateur, alors que nos parents faisaient leurs opérations avec leur tête et leurs mains ; et cela se dit : s’adapter, alors que cela se remplacerait par : se soumettre ! A voir ces esclaves sujets à cette hypertrophie informatique, m’amène à p…les plombs !
Réconfortante est la légèreté que l’on ressent en pouvant se passer allègrement de tous ces gadgets-drogues abrutissants. En effet, chez moi, pas de four à micro-ondes, de portable, d’internet, d’ordinateur, de voiture, de TV, ni de viande, ni d’alcool, ni de médicaments allopathiques, et il restera toujours assez après avoir fait table rase de tout le superflu. Après lecture de certains « Protocoles », on reste songeur, mais on est en plein « dedans » !
Si l’on parvient à certains exploits en chirurgie, « quelque chose » me dit ‘être foncièrement opposée aux greffes d’organes. Si le muscle-cœur de Mr Durand fraîchement décédé est installé dans le thorax de Dupont et qu’il y ait rejet ou complication, s’est-on demandé pourquoi ? Un organe n’est pas seulement une masse de chair, mais est doté d’une fréquence vibratoire qui diffère de Durand à Dupont, comme en musique : il y a dissonance. Et maintenant, on en est au clonage, autre transgression de la nature, sans parler des O.G.M. Vont-« ils » finir par bricoler des hybrides entre une lampe à souder et une méduse ?
Il est vrai qu’on peut se défouler en sautant les plombs, ce qui fait une poussée d’adrénaline et provoque une dépense d’énergie. Il reste alors – si l’on y pense ! – à s’imaginer être spectateur d’une pièce de théâtre, style Grand-Guignol. C’est pourquoi il reste l’ardent désir de se rendre utile dans une forme de résistance, mais comment ? Dans la forme d’une sorte de mini-autarcie au sein de la sphère privée ? On pense pour nous, et nous voilà pris en charge de la naissance à la mort, ainsi le plein-emploi de fonctionnaires parasites est assuré.