Méthode de diagnostic bio-moléculaire des maladies animale

Méthode de diagnostic bio-moléculaire des maladies animale

LA GRIPPE AVIAIRE : ETAT DES CONNAISSANCES

. DEFINITION L’influenza aviaire (IA) communément appelé grippe aviaire, est une affection virale cosmopolite à tropisme respiratoire, entérique ou nerveux; atteignant les oiseaux domestiques et sauvages. Elle est due à des virus grippaux de type A hautement pathogène. Elle sévit sous différentes formes, avec des symptômes très variés. La forme la plus grave se manifeste par une maladie aiguë et généralisée, causant une très forte mortalité chez les oiseaux. Cette mortalité peut aller jusqu’à 100%.

Cette forme grave est appelée « peste aviaire » en raison d’une mortalité élevée rappelant les pestes humaines50. C’est une zoonose virale et une zoo-anthroponose, car elle affecte aussi bien les animaux que les hommes et est transmissible de l’animal à l’homme. On parle d’épizootie (épidémie chez l’homme) de grippe aviaire, lorsque la maladie touche brutalement un grand nombre d’animaux à la fois dans une région donnée. On parle de panzootie (pandémie chez l’homme), lorsque la maladie se propage un peu partout dans le monde.

HISTORIQUE

Swayne et Halvorson35 écrivent dans la 11e édition de ‘Diseases of Poultry’, que la peste aviaire a été observée et décrite pour la première fois, comme une maladie grave de la volaille par Perroncito en Italie, en 1878. L’origine virale de la peste aviaire a été découverte en 1901 par Centanni et Savunozzi,4 mais ce n’est qu’en 1955 que les agents ont été caractérisés et identifiés comme étant des virus influenza de type A8 . La distribution des virus de l’IA est clairement liée à ce lle des oiseaux domestiques et sauvages, à l’emplacement des installations d’élevage, aux parcours migratoires des oiseaux, et aux saisons. Partout dans le monde, il n’est pas rare qu’on trouve des virus de l’influenza aviaire chez des oiseaux aquatiques migrateurs, des oiseaux de rivage et des oiseaux marins apparemment en bonne santé31.

L’incidence épidémiologique de ce phénomène, en rapport avec les flambées survenant chez la volaille domestique, semblerait indiquer que les oiseaux aquatiques et certains autres oiseaux migrateurs sont un réservoir d’IA et contribue ainsi à la dissémination de la maladie40. 17 Ce qui signifie que le Sénégal n’est pas à l’abri d’une contamination, car le pays abrite d’importants parcs et réserves où les oiseaux migrateurs provenant de zones à risques séjournent saisonnièrement. Ces parcs qui peuvent être des portes d’entrée de la maladie au Sénégal sont : le parc de Djoudj et le parc de la langue de Barbarie (dans la région de St-Louis), la réserve de Guembel, la dépression du Ngaél, la réserve d’avifaune de Maka Diama (dans la région de Saint Louis également), le Ferlo, la réserve de biosphère du delta du fleuve Saloum (dans la région de Fatick), la lagune de Somone (dans le département de Mbour), le parc zoologique de Hann et le parc des îles de la Madeleine (à Dakar) et le parc de la Basse Casamance, la réserve de Kalisaye (à Ziguinchor). Rappelons que le Comité National de Prévention et de Lutte contre la Grippe Aviaire (CONAGA), entre autres mesures, a en charge la surveillance épidémiologique permanente de ces zones.

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