Métabolisme des lipides et des lipoprotéines

Métabolisme des lipides et des lipoprotéines

Métabolisme des lipides 

Cholestérol

Le mot cholestérol est utilisé de bien des façons tant dans le langage populaire que dans la littérature scientifique. Le cholestérol est souvent perçu comme négatif, en raison de son rôle avéré dans la pathogénèse de l’athérosclérose (151) laquelle au long cours peut mener à la maladie coronarienne. Il n’en demeure pas moins que le cholestérol est essentiel à de nombreuses fonctions du corps humain dont la constitution des membranes cellulaires et la synthèse des stéroïdes dont les hormones sexuelles, les acides biliaires au foie et la vitamine D dans la peau (230, 231). Le cholestérol présent dans le corps humain est soit exogène, c’est-à-dire qui provient de l’alimentation, ou endogène, c’est-à-dire qui provient de la synthèse hépatique ou des tissus périphériques (232).

En général, environ 75 % du cholestérol absorbé par l’intestin provient des sels biliaires via la circulation entérohépatique et l’autre 25 % provient de l’alimentation (233) (voir les figures 9 et 10 : Voie métabolique exogène et endogène du cholestérol). Le cholestérol exogène est absorbé par le petit intestin (232) puis acheminé au foie par les chylomicrons (234) et retiré de la circulation sanguine par le foie (151). Seulement 40 % du cholestérol ingéré (exogène) est absorbé et le reste est éliminé par les selles. Cependant, ce pourcentage ingéré qui est absorbé peut être très variable (233). Plusieurs facteurs génétiques peuvent influencer l’absorption ou la synthèse du cholestérol (232).

L’alimentation nord-américaine fournie en moyenne 450 mg de cholestérol par jour desquels environ 55 % seront absorbés alors que la production endogène est de 11 à 13 mg de cholestérol/kg de poids corporel (233). Par exemple, un homme de 70 kg produira entre 770 mg et 910 mg de cholestérol par jour. L’usage populaire des termes « bon » et « mauvais » cholestérol réfère aux fractions lipidiques HDL et LDL respectivement qui sont en fait des molécules de transport entre autres pour le cholestérol, mais également pour d’autre type de lipides comme les phospholipides et les TG. L’usage du mot cholestérol, réfèrera ici au cholestérol total c’est à dire à l’ensemble du cholestérol circulant. 

Triglycérides

Il y a deux sources principales de TG dans le corps humain soit les TG exogènes provenant de l’alimentation et transporté via les chylomicrons et les TG endogènes produit par le foie et transporté via les VLDL (158). Après un repas, la majorité des TG en circulation proviennent des chylomicrons alors qu’en période de jeûne, ce sont surtout les TG contenus dans les VLDL qui prédominent (158). La synthèse des TG hépatiques est le résultat de la recapture d’acide gras au foie, de leur estérification en TG et de la synthèse de « nouveaux » TG de concert avec le métabolisme des glucides et des protéines (236). Pour sa part, le catabolisme des TG hépatiques dépend de l’oxydation des acides gras et de l’exportation des TG sous forme de VLDL (236).

La sécrétion de TG sous forme de VLDL dépend entre autres de la capacité globale d’assemblage des VLDL (236). 80 La synthèse des VLDL, principaux transporteurs de TG endogènes, se fait en deux grandes étapes et a lieu au foie (236, 237). La première comprend le transfert de lipides par la protéine de transfert microsomal des TG à l’apo-B. La deuxième implique la fusion de particules précurseurs contenant l’apo-B100 avec des gouttelettes de TG pour former des VLDL matures (237). Dans la circulation sanguine, les VLDL naissants acquièrent des esters de cholestérol et de l’apo-C. Les récepteurs LDL modulent également la production des VLDL (237).

Les lipoprotéines sécrétées par le foie avec un excès de TG sont plus susceptibles à la lipolyse par la LPL de même qu’à des échanges de TG avec les HDL via l’action de la CETP (121). L’excès de tissu adipeux viscéral pourrait altérer le métabolisme des lipoprotéines principalement en induisant une surproduction de gros VLDL riche en TG. Le dépôt de tissu adipeux viscéral contribue également à une augmentation du transport d’acide gras libre non-estérifié et de cytokines au foie.

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