Meta-analyse des théses et memoires concernant les anémies

Les éléments figurés du sang

Ce sont les cellules sanguines, de trois types. Ils représentent la phase cellulaire et occupent 45 % du volume sanguin .
Les globules rouges ou érythrocytes ou hématies : Ce sont des cellules anucléées dont le constituant essentiel est une hémoprotéine de liaison de l’oxygène : l’hémoglobine qui donne la couleur rouge au sang. C’est la cellule la plus abondante des cellules sanguines avec des variations physiologiques selon l’âge et le sexe : 4,5 à 6,2 T/l chez l’homme, 4 à 5,4 T/l chez la femme, 3,6 à 5 T/l chez l’enfant, 5 à 6 T/l chez le nouveau-né.
Le rôle du globule rouge est de véhiculer l’oxygène des poumons vers les tissus et de transporter les gaz carbonique des tissus vers les poumons.
Les globules rouges, les plus nombreuses des cellules sanguines confèrent la couleur rouge du sang.
Les globules blancs ou leucocytes : Ce sont les cellules impliquées en général dans la défense de l’organisme. Ils sont au nombre de 4 à 10 G/l normalement. Ce sont les cellules les moins nombreuses mais les plus volumineuses, les seules nucléées et constituées par plusieurs catégories : toutes impliquées dans la défense de l’organisme.
Les granulocytes ou polynucléaires : Neutrophiles : 40 à 75% (1,5 à 7,5 G/l), Eosinophiles : 1% (< 0,6 G/l), Basophiles : < 1% (0 à 0,1 G/l), Les monocytes : <10% (<1 G/l), Les lymphocytes : 20 à 40% (1,5 à 4 G/l). Ils existent également des variations physiologiques qui dépendent de l’âge. Les plaquettes ou thrombocytes : Ce sont les plus petites des cellules sanguines, également anucléées ayant leur rôle principal dans l’hémostase. Elles sont au nombre constant de 150 à 450 G/l sans variation physiologique .

Les différentes étapes de l’érythropoïèse

Les cellules souches : Ce sont les ancêtres communs de toutes les cellules sanguines. Elles sont caractérisées par 2 propriétés essentielles :
L’auto-renouvèlement (reproduction à l’identique pour maintenir le pool de cellules souches). La différenciation (division et différenciation de façon irréversible pour devenir une cellule souche engagée dans un lignage cellulaire sous l’influence des facteurs de croissance. En ce qui concerne l’érythropoïèse, il y a une différenciation en progéniteurs multipotents de la lignée myéloïde ou CFU-GEMM sous l’influence des facteurs de croissance .
Les progéniteurs : Les progéniteurs multipotents myéloïdes CFU-GEMM vont ensuite se différencier vers un progéniteur restreint dans la voie érythroide appelé BFU-E (Burst Forming Unit Erythroid) et CFU-E qui sont des cellules monopotentes. Les BFU-E sont les plus immatures : il existe les BFU-E précoces et les BFU-E tardives. Leur prolifération-différenciation est sous la dépendance du SCF (Stem Cell Factor). Ils sont peu sensibles à l’érythropoïétine mais le sont à l’Interleukine 3.
Les CFU-E (Colony Forming Unit-Erythroid) sont plus matures. Leur prolifération-différenciation est sous la dépendance de l’érythropoïétine et d’IGF (Insulin Growth Factor).
Les précurseurs : Ce sont les premières cellules identifiables morphologiquement dans la moelle osseuse. Quatre stades sont identifiés. Deux phénomènes surviennent de façon synchronisés : la synthèse d’ADN et la synthèse d’hémoglobine mais la synthèse d’ADN s’arrête quand la concentration en hémoglobine est égale à 32% .

Catabolisme érythrocytaire

La durée de vie des globules rouges est limitée à 120 jours pour une hématie normale. Après cette période, les globules rouges deviennent sénescents et il y a perte physiologique du contenu enzymatique, altération de la membrane érythrocytaire avec perte de sa plasticité. Les globules rouges arrivées au terme de leur vie sont phagocytés par les macrophages du système réticulo-endothélial. Le siège principal de la destruction érythrocytaire est la moelle osseuse (50%). Le reste est détruit dans le foie et la rate.
L’hémolyse physiologique est extravasculaire. Les acides aminés de la globine sont récupérés par l’organisme, le fer est stocké dans les macrophages puis réutilisé, le reste de l’hème, après perte de fer, est transformé en bilirubine libre. Cette bilirubine libre est ensuite liée à l’albumine, passe dans le sang puis capté par le foie et transformé en bilirubine conjuguée.

Anémie

L’anémie constitue la plus fréquente des perturbations hématologiques. L’anémie est définie comme une diminution de la concentration d’hémoglobine dans le sang, inférieure aux valeurs attendues pour des personnes de même âge et de même sexe. Le seuil pathologique est fonction de multiple critère qui prend en compte l’âge, le genre et certains états physiologiques. L’anémie est une définition biologique avec un taux d’hémoglobine < 120g/l chez l’homme ;< 110g/l chez la femme non enceinte ;< 100 g/l chez la femme enceinte et le nourrisson moins de 1 an ; < 100g/l chez l’enfant de 3 à 12 ans ; et < 140g/l chez le nouveau-né .
Epidémiologie : L’anémie est un problème majeur de santé publique. Sa prévalence mondiale est de 24,8%. Mais cette prévalence varie d’un pays à l’autre.
L’anémie touche surtout les pays en voie de développement. En Europe, Amérique du Nord, Chine et Australie, sa prévalence est faible entre 5 à 19,9%. Au pays maghrébin, sud-américain et au Proche-Orient, sa prévalence tourne entre 20 à 39,9%. Par contre, elle est de haute prévalence c’est-à-dire plus de 40% dans les pays en voie de développement ou sous-développés comme l’Afrique subsaharienne, l’Inde, le Moyen-Orient et Madagascar .
L’anémie est une source de morbimortalité élevée du fait des conséquences qu’elle entraine. Elle entraine aussi une baisse des rendements sur le plan socioéconomique car c’est un syndrome invalidant surtout si elle est sévère.

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Classification des anémies

En pratique, la classification de l’anémietient compte du volume globulaire moyen (VGM) des hématies et/ou le teneur corpusculaire moyen en hémoglobine (TCMH), la présence ou non de réticulocytose. Ainsi, nous avons :
Les anémies microcytaires hypochromes,
Les anémies normocytaires ou macrocytaires normochromes régénératives,
Les anémies normocytaires normochromes arégénératives,
Les anémies macrocytaires arégénératives.

Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : RAPPELS 
REVUE DE LA LITTERATURE 
I. LE SANG 
I.1.- Définition 
I.2.- Composition 
I-2-1- Le plasma
I-2-2- Les solutés minéraux
I-2-3- Les solutés organiques
I-2-4- Les gaz respiratoires
I-2-5- Les éléments figurés du sang
I-2-5-1- Les globules rouges ou érythrocytes ou hématies
I-2-5-2- Les globules blancs ou leucocytes
I-2-5-3- Les plaquettes ou thrombocytes
I.3.- Rôles et fonctions du sang
II- L’ERYTHROPOIESE 
II-1-Définition
II-2-Les différentes étapes de l’érythropoïèse
II-2- 1-Les cellules souches
II-2-2-Les progéniteurs
II-2-3-Les précurseurs
III- PHYSIOLOGIE DES HEMATIES 
III-1-Définition
III-2-Rôles
III-3-Morphologie
III-4-Données quantitatives
III-5-Structure
III-5-1-La membrane érythrocytaire
III-5-2-L’hémoglobine
III-5-3-Métabolisme et enzyme érythrocytaire
III-5-4-Catabolisme érythrocytaire
IV- ANEMIE 
IV-1-Définition
IV-2-Epidémiologie
IV-3-Pathogénie
IV-3-1-Les anémies d’origine centrale
IV-3-2-Les anémies périphériques
IV-4-Diagnostic
IV-4-1-Diagnostic positif
IV-4-2-Diagnostic différentiel normaux
IV-5-Classification des anémies 
IV-6-Etiologies proprement dites 
IV-6-1-Les anémies microcytaires hypochromes
IV-6-2-Les anémies normocytaires ou macrocytaires régénératives
IV-6-3-Les anémies normocytaires normochromes arégénératives
IV-6-4-Les anémies macrocytaires arégénératives
IV-7-Prise en charge thérapeutique de l’anémie
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS 
I. METHODES 
I .1 OBJECTIFS
I.2 MATERIELS ET METHODES
I.2.1.Matériel d’étude et cadre de travail
I.2.2 Méthode
I.2.2.1.Les paramètres pris en compte
I.2.2.2.Période d’étude
I.2.2.3.Durée du déroulement de l’étude
I.2.2.4.Matériels d’étude
I.2.2.4.1. Critères d’inclusion
I.2.2.4.2. Critères de non inclusion
I.2.2.5. Traitement des données
II. RESULTATS 
II.1. Résultats généraux
II.2. Répartition des thèses et mémoires selon les variables étudiées
II.2.1. Répartition des thèses et mémoires réalisées par année
II.2.2. Répartition des thèses et mémoires selon le type d’étude
II.2.3. Répartition des études selon le genre de l’étude
II.2.4. Répartition des thèses et mémoires selon la région d’étude
II.2.5. Répartition des thèses et mémoires selon la rubrique
II.3. Analyse des résultats des thèses et mémoires
II.3.1. Comparaison des différentes études selon l’âge
II.3.2. Comparaison des différentes études selon le genre
II.3.3. Comparaison des différentes études selon les circonstances de découvertes
II.3.4. Comparaison des différentes études selon les signes cliniques
II-3- 5.Comparaison des différentes études selon le taux de l’hémoglobine
II.3.6.Comparaison des différentes études selon l’étiologie de l’anémie
II.3.7.Comparaison des différentes études selon le traitement de l’anémie
II.3.8.Comparaison selon l’évolution et le devenir des patients
II.3.9.Etudes effectuées selon les résultats spécifiques de chaque étude
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION 
I. Généralités sur les études portant sur l’anémie
I.1. Nombre d’études pendant 12 ans
I.2. Lieu de déroulement des études 
I.3. Méthode de travail
I.4. Nouveaux axes de recherche sur l’anémie
II. Points forts 
III. Points à améliorer
CONCLUSION 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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