Méta-analyse de l’effet du gène Halothane
La qualité de la viande englobe des critères d’importance différente suivant l’espèce animale considérée. Chez le porc, la qualité technologique a un impact économique important et de nombreux travaux ont pu montrer que les interactions entre le type génétique (particulièrement les gènes HAL et RN), les conditions d’élevage et les conditions d’abattage des animaux déterminent la qualité de la viande de porc (Sellier et Monin, 1994). Exsudative) a fait l’objet de nombreuses études qui ont mis en évidence son origine génétique (locus HAL). Le défaut PSE lié à l’allèle n (allèle sensible) est causé par une chute excessivement rapide du pH post-mortem (pH45<6,0) et induit, entre autres conséquences, une moindre tendreté de la viande fraiche et de mauvais rendements de fabrication du jambon cuit ou cru, alors que ce même allèle a des effets favorables sur la teneur en muscles de la carcasse. Une question longuement débattue concerne la valeur exacte des sujets hétérozygotes « Nn » en termes de qualités technologiques et sensorielles de la viande (Larzul et al., 1997, Monin et al., 1999). Une autre question en débat concerne le pH ultime (pHu), mesuré 24 heures post-mortem dans le muscle, qui est un des facteurs essentiels dans l’établissement des qualités de la viande chez le porc (Sellier, 1998). En effet, plusieurs études ont montré que le gène halothane n’a pas d’effet significatif sur le pHu du muscle Longissimus (Guéblez et al., 1995 ; Larzul et al., 1996), tandis que d’autres trouvent un effet significatif du gène (Klont et al., 1994 ; Fisher et al., 2000). Afin de répondre à ces questions, nous avons choisi de combiner ces résultats dans le cadre d’une méta-analyse. Cette technique s’avère particulièrement utile lorsque les résultats des études, prises séparément, semblent contradictoires. Elle permet, par une augmentation de puissance, de conclure là où les essais individuels ne concluent pas du fait de petits effectifs, de faibles différences entre les traitements ou encore de la fréquence limitée des événements étudiés (Cucherat et al., 2002).
Les résultats des études qui ont fait l’objet de cette méta-analyse rapportaient des résultats contradictoires concernant l’effet du gène halothane sur les paramètres étudiés (cf. Annexes). Cependant, notre méta-analyse a pu confirmer l’effet du gène halothane sur l’ensemble des paramètres étudiés, à l’exception de l’indice de rouge (a*). Cette étude a permis également de distinguer l’avantage de l’approche bayésienne pour résoudre le problème de l’hétérogénéité entre études, d’où le choix de cette approche pour l’étude suivante qui a pour objet la méta-analyse de l’effet des principaux facteurs de la période de pré-abattage sur les paramètres de la qualité technologique de la viande de porc. the problems of limited data and publication bias. The results of our meta-analysis showed that the halothane genotype had a significant effect on all analyzed pork quality variables. Between-study variance was evalu- ated with the Cochran (1954) Q-test of heterogeneity. Meta-regression was used to explain this variance, with covariates such as breed, sex, slaughter weight, and fasting duration being integrated into different regres- sion models. The halothane gene effect was associated with the breed effect only for the following variables: L*-value, b*-value, and drip loss. Slaughter weight con- tributed significantly only to the explanation of differ- ences in ultimate pH between homozygous genotypes. In response to inconsistencies reported in the literature regarding the difference between the genotypes NN and Nn, results of the meta-analysis showed that the differ- ence between these 2 genotypes was significant for all the analyzed variables except the a*-value.
The authors gratefully acknowledge financial assistance pro- vided by the European Community under the Sixth Framework Programme for Research, Technological Development and Demon- stration Activities (Brussels, Belgium), for the Integrated Project Q-PORKCHAINS FOOD-CT-2007-036245. The views expressed in this publication are the sole responsibility of the author(s) and do not necessarily reflect the views of the European Commission. Nei- ther the European Commission nor any person acting on behalf of the Commission is responsible for any use that might be made of the information.ity is strongly influenced by the effect of overall genetic type, by individual genes (especially the halothane and RN genes), and by rearing and slaughter conditions. Al- though the mutated halothane “n” allele is considered fully recessive, there is conflicting information regard- ing the meat quality of heterozygous animals (Monin et al., 1999; Channon et al., 2000; Miller et al., 2000). Another unresolved debate concerns the effect of the halothane gene on ultimate pH in LM (Larzul et al., 1997; Fisher et al., 2000). In response to these gaps in the scientific literature, we chose to combine exist- ing results in a meta-analysis (i.e., an analysis com- bining published results in a statistically sound way; DuMouchel, 1990). This method is particularly useful when results from independent studies are contradic- tory because it increases statistical power (Cucherat et al., 2002).