Mesures d’adaptation et analyse de vulnérabilité de la NAP Maromizaha face aux changements climatiques

Zonage de la NAP

La NAP Maromizaha est répartie en grandes zones (GERP, 2015): Le noyau dur et la zone tampon. Le noyau dur: Il est définit selon COAP dans son article 51 comme étant : «une zone sanctuaire d’intérêt biologique, culturel ou cultuel, historique, esthétique, morphologique et archéologique, qui représente le périmètre de préservation intégrale. Toute activité y est strictement réglementée. Aucune exploitation ni extraction de ressources naturelles n’est permise dans le noyau dur». Il est localisé dans le Fokontany Morafeno.
Il est formé par deux sous-zones : La zone de Conservation Stricte ou ZCS (577 ha), La Zone de Recherche ou ZRE (387 ha).
La zone tampon : Le COAP définit cette zone dans son article 52 comme: « un espace dans lequel les activités sont réglementées pour assurer une meilleure protection du noyau dur de la NAP et garantir la vocation de chaque composante (sous zone) ». La Zone Écotouristique ou ZE (264 ha) : Est la zone destinée à l’écotourisme. La Zone d’Occupation Contrôlée ou ZOC (66 ha) : Fait partie de la zone d’habitation comprenant l’implantation des infrastructures touristiques, éducatives ou fonctionnelles. La Zone de Développement Durable ou ZDD (119 ha) : ce sont les zones affectées à d’autres activités comme l’agriculture. Elles sont pour la plupart déjà aménagées par la population autochtone.
La Zone de Restauration ou ZR (160 ha) : étant définit comme son nom l’indique, elle est destinée pour les services écologiques. La Zone d’Usage Traditionnel ou ZUT (75 ha) : la population utilise cette zone pour leurs fins quotidiens.

L’effet de serre

Les GES sont des gaz absorbant une partie des rayons solaires puis les redistribue sous forme de radiations dans l’atmosphère terrestre. Le phénomène est appelé alors «Effet de serre ». C’est le réchauffement de la surface terrestre. Depuis un siècle la température de la planète a brutalement augmenté en raison de l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Le soleil émet des rayons solaires dont des rayons infrarouges et des rayons ultraviolets.
20% de ces rayons sont absorbés par l’atmosphère, 30% sont renvoyés vers l’espace depuis l’atmosphère, 50% arrivent sur terre et sont réfléchis par cette dernière dans l’atmosphère pour rejoindre l’espace (ce sont des rayons infrarouges) après l’avoir réchauffé.
Une partie de ces IR réémis sont piégés par les GES d’où la température moyenne de la terre est égale à 15°C.
Les GES sont de deux types : Les GES naturels : ils sont produits par la nature. Ce sont : la vapeur d’eau de l’évaporation, le CO2 de la photosynthèse des plantes et des planctons, Les GES d’origine anthropique (feux de brousse, fumées d’usine, air conditionné,…).
Les GES sont : H2O (vapeur d’eau), le CO2 (Dioxyde de Carbone), le CH4 (méthane), O3 (Ozone), N2O (protoxyde d’azote), HFC (perfluorocarbures), SF6 (hexafluorure de soufre).

Les émissions de GES mondiaux

Les GES sont des gaz atmosphériques qui absorbent et émettent un rayonnement (GIEC,2014). Nous pouvons prouver les changements climatiques par l’évolution des températures moyennes. Les changements climatiques sont dus aux variations naturelles du climat mais actuellement la probabilité des liens entre les activités anthropiques et la hausse de la température est probable à 95% (2013). Selon le 5e rapport du GIEC, une hausse de température de 0.85°C fût observée de 1880 à 2012. Selon les experts, c’est probablement la plus chaude depuis 1400 ans. Elle apparait depuis le début de la révolution industrielle (fin XVIIIe) et est fonction de l’accroissement économique. Afin de maintenir le réchauffement global de 2°C d’ici 2100, le déploiement d’efforts pour réduire les émissions de GES est de 10% par décennie. Jusqu’ici (2011) nous avons cumulé 531 Gt1 de carbone alors que nous ne sommes censés en cumuler que 1500 Gt jusqu’ en 2100. Comme conséquences, le nombre moyen de journée ou encore de nuits froides a diminué contre l’augmentation du nombre moyen de journées et nuits chaudes ou encore l’augmentation de la fréquence des vagues de chaleur. Il y aussi plus important le réchauffement des océans qui est de 0.44°C entre 1971 et 2000, la diminution par fonte du volume de la cryosphère mondial, la hausse de 19 cm du niveau des mers entre 1901 et 2000. Les risques futurs qui y sont liés sont : Pour le secteur santé publique : Les évènements météorologiques extrêmes peuvent engendrer (surtout pour la population vulnérable) des risques de dégradation sévère de la santé, mortalité, morbidité, approvisionnement en eau.
Pour le secteur agriculture : En rapport avec le réchauffement, risque d’insécurité alimentaire, inondation, variabilité pluviométrique.
Pour le secteur forêt et biodiversité : Risque de perte d’écosystèmes terrestres et zones humides intérieures, de biodiversité et services écosystémiques qui contribuent aux moyens de subsistance.

Inventaire national des GES

Les émissions de GES sont: GES directs: CO2, CH4, N2O, HFCs, PFC, SF6. GES indirects: NOx, SO2, SF6, CO, COVNM.
L’inventaire de GES fut effectué par catégorie de sources et par rapport au secteur concerné. Les experts malgaches pour effectuer cet inventaire ont employé les valeurs des « lignes directrices du GIEC de l’année 1996 ».
En 2004, l’inventaire a donné une valeur d’émission1 de CO2 de 1751,1 Gg2 soit une émission de 0,116 tonne par habitant. Comparé aux autres pays, cette émission est encore faible car elle est en moyenne pour l’extérieur de 1,965 tonne équivalent CO2 par habitant. Madagascar reste toujours un puits de carbone car l’absorption en 2000 fût de -233 568,4 Gg de CO2 (MEEF, 2010). Un accroissement de l’économie entraîne une augmentation de la valeur des émissions de GES. Par exemple, entre 1995 et 2004 la croissance de GES est de 25% contre un taux de croissance économique de 29%.
Le secteur agriculture : représente 27% du PIB. C’est le moyen de subsistance de 7% de la population (cultures vivrières). L’agriculture est le secteur qui émet le plus de CH4 (343,0Gg) provenant surtout de la fermentation entérique du bétail soit 83% des émissions.

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Gestion des risques et catastrophes liée au changement climatique

Offrir à la communauté villageoise des séances d’informations et de sensibilisation sur les changements climatique et intégrer dans les volets de l’éducation le concept. Cette étape vise à l’élaboration participative de scénarios pour un système d’adaptation communautaire. Prioriser au niveau de l’aire protégée l’installation d’un programme de gestion des risques et des catastrophes. Privilégier à la communauté locale un meilleur accès à l’éducation, à l’énergie, aux structures de soutien social.
Privilégier également un meilleur accès et un meilleur contrôle aux ressources locales. Partager les observations climatiques locales.
Pour un cyclone, mettre en place un système d’alerte précoce et publier des informations autant que possible sur l’avancée d’un cyclone (par les quartiers mobiles par exemple).
Procéder au zonage des risques (et vulnérabilité). Mettre en place un fond annuel de prévoyance destiné aux catastrophes. Réduire toutes les formes de marginalisation comme l’inégalité du genre par l’incitation de la participation des femmes et groupes vulnérables dans les activités associatives. Pour toutes les informations publiées sur les tableaux d’affichage des villages, les illustrer autant que possible pour considérer les analphabètes.
Renforcer le système de protection contre les inondations et la sècheresse. Effectuer des mesures d’accompagnement pour la population autochtone afin de chercher des moyens pour améliorer leurs conditions de vie.

Table des matières

INTRODUCTION
I. CADRE DE L’ETUDE
A. CONTEXTE
1. Contexte international
2. Contexte national
3. Contexte de la NAP Maromizaha
3.1 Cadre politique
3.2 Cadre juridique
3.3 Cadre institutionnel
3.4 Incidence de la création de la NAP Maromizaha
B. GENERALITES
1. Généralités sur la NAP Maromizaha
1.1 Localisation administrative et fonctions écologiques
1.2 Le gestionnaire
1.3 Zonage de la NAP
2. Généralités sur les gaz à effet de serre
2.1 L’effet de serre
2.2 Les émissions de GES mondiaux
2.3 Inventaire national des GES
II. METHODOLOGIE 
III. DESCRIPTION DU MILIEU 
A. Milieu physique
1. Pédologie et géologie
2. Climat
3. Topographie et hydrologie
B. Milieu biologique 
1. Flore
2. Faune
3. Les cibles de conservation
4. Les menaces au niveau de la NAP Maromizaha
C. Milieu humain
1. Démographie
2. Social
3. Economie
IV. RESULTATS ET INTERPRETATION 
A. PERCEPTION LOCALE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1. Secteur agriculture
2. Secteur infrastructure et agriculture
3. Secteur ressources en eau
4. Secteur santé publique
5. Secteur forêt et biodiversité
B. ACTIVITES DEJA MISES EN ŒUVRE PAR GERP LIEES AU CONCEPT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1. Réparation des dégâts cycloniques
2. Formation en lutte incendie
3. Valorisation des plantes invasives
4. Programme de protection des pentes par la culture en courbe de niveau
C. ANALYSE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LA ZONE
1. Projections climatiques futures dans la NAP Maromizaha
2. Analyse
2.1 Climat actuel
2.2 Projection de 2050
2.3 Projection de 2070
3. Interprétation
3.1 Scenario optimiste RCP 2.6
3.2 Scenario pessimiste RCP 8.5
D. CHAINE DES IMPACTS
La chaine des impacts pour un secteur donné comprend les 4 paramètres de la vulnérabilité 
1. Chaine des impacts proprement dites
1.1 Secteur agriculture
1.2 Secteur ressource en eau
1.3 Secteur santé publique
1.4 Secteur infrastructure
1.5 Secteur sol
1.6 Secteur forêt et biodiversité
2. Description des impacts
2.1 Secteur de l’agriculture
2.2 Secteur ressource en eau
2.3 Secteur santé publique
2.4 Secteur infrastructure
2.5 Secteur sol
2.6 Secteur forêt et biodiversité
3. Facteurs dont dépend la capacité d’adaptation
V. MESURES D’ADAPTATION ET ANALYSE DE VULNERABILITE
A. MESURES D’ADAPTION 
1. Gestion des risques et catastrophes liée au changement climatique
2. Secteur agriculture
4. Secteur ressource en eau
5. Secteur santé publique
6. Secteur infrastructure
7. Secteur sol
8. Secteur de la forêt et de la biodiversité
B. INDICATEURS
1. Indicateurs d’exposition
2. Indicateurs de sensibilité
3. Indicateurs de capacité d’adaptation
C. ANALYSE DE LA VULNERABILITE
1. Normalisation des indicateurs de vulnérabilité
1.1 Echelle de mesure des indicateurs
1.2 Echelle de mesure pour indicateurs d’exposition
1.3 Echelle de mesure pour indicateur de sensibilité
1.4 Echelle de mesure des capacités d’adaptation
1.5 Données indisponibles
1.6 Normalisation des données métriques et catégorielles
2. Agrégation des indicateurs
2.1 Secteur agriculture
2.2 Secteur ressources en eau
2.3 Secteur santé publique
2.4 Secteur infrastructure
2.5 Secteur sol
2.6 Secteur forêt et biodiversité
3. Interprétation finale
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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