Mesure performance bancaire 

Mesure performance bancaire 

La performance financière est la visée première et même légitime pour les entreprises dans l’univers mondialisé et de concurrence généralisée. Face à ce constat, demeure une préoccupation pour les Managers : quels indicateurs faut-il utiliser pour mesurer l’efficience et piloter la performance ?

L’histoire économique fournit d’abondants exemples d’entreprises ayant une santé financière insoupçonnable a priori, et qui s’écroulent brutalement ; un paradoxe qui amène à se demander ce que devrait être la juste place des indicateurs comptables traditionnels , ou mieux, à nous interroger sur l’importance que devraient revêtir les indicateurs basés sur la performance économique lorsque l’on veut apprécier et piloter la performance d’une entreprise.

La limite primordiale que présente la méthode d’analyse par les ratios de gestion est qu’elle tente d’évaluer la banque à travers quelques ratios quantitatifs ; alors qu’en réalité, la performance d’une banque est affectée non seulement par les variables internes de nature quantitative ‘les ratios financiers’, mais aussi par les variables internes de nature qualitative ‘l’organisation, les choix de gestion…’.

Du moment où elles sont opèrent dans un environnement concurrentiel. Dans la première section du chapitre nous résumons les principaux comptes du bilan bancaire et les indicateurs et ratios de l’activité bancaire ‘ratios de rentabilité de productivité et de gestion’,

Ensuite, comme les banques subissent souvent les sanctions du marché ainsi que des restrictions réglementaires tels que les ratios prudentiels, nous présentons dans la deuxième section une nouvelle démarche d’évaluation de la performance bancaire basée sur la prise en compte du coût des fonds propres et la création de la valeur.

Nous terminons cette section par une analyse qui justifie les limites des ratios de productivité et de rentabilité dans l’appréciations de la performance bancaire .La troisième section est consacrée à l’exposition des différentes techniques déterministes qui font appel à la modélisation des fonctions économétriques de production ou de coût pour mesurer l’efficience bancaire .

Finalement , nous abordons dans la dernière section les techniques de mesure basées sur la frontière , nous y développons les méthodes paramétriques et les méthodes non paramétriques . Ensuite nous essayons de justifier le choix de privilégier une méthode sur une autre. Et enfin, nous concluons par les nouvelles orientations développées par la littérature récente pour surmonter les faiblesses de chaque approche. 

L’évaluation traditionnelle de l’activité bancaire 

Présentation du bilan bancaire Le bilan de la banque est une photographie de sa situation économique. Le produit net bancaire PNB rend compte de l’ensemble des activités de l’établissement ‘produits – charges d’exploitation’. Les résultats s’obtiennent en soustrayant au PNB, diverses catégories de charges, jusqu’au résultat net qui permet de rémunérer les actionnaires et de renforcer les fonds propres (Descamps & Soichot, 2002).

La rentabilité est mesurée par rapport aux actifs et surtout par rapport aux fonds propres. Les normes réglementaires de gestion ‘ratios de liquidité, de solvabilité…’ visent à réduire les risques correspondants. Les notations sont attribuées aux établissements par des agences spécialisées qui évaluent leur capacité de faire face à leurs engagements à court ou à long terme (Bourdeaux & Coussergues, 2010). Le bilan bancaire peut être présenté à partir d’une description succincte des comptes de bilan et de hors-bilan (Institut de Recherches et Prospective Postales [IREPP], 2005):

Les opérations interbancaires

Les comptes de la classe 1 englobent les opérations interbancaires, celles que la banque réalise avec d’autres institutions financières, dans le cadre de sa gestion de trésorerie. En effet, quand son exploitation lui permet de dégager des excédents de trésorerie, la banque se trouve en position de prêteur net sur le marché interbancaire. Les éléments d’actif excèdent les éléments correspondants du passif. Dans le cas inverse la banque doit avoir recours au marché pour assurer son refinancement.

Les opérations avec la clientèle : Les comptes de la classe 2 comprennent les opérations que la banque réalise avec sa clientèle. L’actif retrace les crédits accordés. Le passif inclut les dépôts collectés qu’il ventile selon leur degré d’exigibilité,

leur forme ‘comptes, bons, certificats’ et leur nature au regard de la réglementation bancaire ‘comptes d’épargne à régime spécial, comptes ordinaires’. Le poids de ces comptes dans le bilan traduit l’intensité de l’activité de financement de la banque. 

Les opérations sur titres : La troisième classe de compte comprend les opérations sur titres. Elle retrace les interventions de la banque sur le marché des capitaux pour son propre compte. L’actif fait donc état de son portefeuille de titres, classés selon leur durée de conservation, dans l’ordre croissant de cette durée : les titres de transaction, de placement et d’investissement.

Au passif, on retrouve ceux que la banque émet pour se refinancer, et qui sont à revenu fixe ou variable : les titres de créance négociables et hypothécaires. Le bilan, faisant prévaloir une logique patrimoniale, les opérations sur titres effectuées pour le compte de la clientèle n’y apparaissent pas (Bourdeaux & Coussergues, 2010).

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