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La description de Plutella .xylostella
l’Adulte de Plutella xylostella : L’adulte est un papillon brunâtre de 15mm d’envergure, tête rougeâtre et les antennes striées de noires et de blancs sont dirigées vers l’avant. Ailes antérieures très allongées, étroites, et arrondies à l’extrémité, jaune brun ponctué de foncé; bord postérieur fortement frangé, bordé d’une bande clair blanchâtre et ondulée. Les ailes postérieures sont beaucoup plus courtes, pointues, longuement frangées gris foncé. Au repos, les ailes sont en toit et les antennes projetées en avant. Chez le mâle, il existe un contraste prononcé entre le jaune du centre des ailes antérieures et le brun de leurs extrémités. Les adultes sont nectarnivores et présentent une activité de vol plus intense au coucher du soleil .
L’accouplement et la ponte : L’accouplement de P. xylostella se fait dos à dos . La femelle pond environ 160 œufs déposés isolément ou par paquets de deux à six à la face inferieur des feuilles, le long des grosses nervures.
L’œuf : L’œuf est de forme ovale, assez allongé, très petit (0.5 à 0.25mm), aplati sur la face qui est en contact avec la feuille. Elle est jaune pale et devient plus sombre à l’approche de l’éclosion .
La chenille : Le développement des chenilles passe par quatre stades larvaires, la durée des quatre stades larvaires dépend de la température
Stade L1: la larve L1 est clair peu mobile, très petite (inferieur à 1 mm) durant le premier stade . Stade L2: la chenille mesure 2 à 2.5 mm de long. Elles sont minuscules, grises à tête jaune et présente une capsule céphalique noire .
Stade L3: la taille est d’environ 7mm enfin de croissance. La chenille est de couleur verte foncé, elle présente une capsule céphalique beige .
Stade L4: la chenille est vert pale tirant sur le grisâtre. Elle mesure 11 à 12 mm de long, amincie aux extrémités. Elle présente une large capsule céphalique beige. Un dimorphisme sexuel est observable à ce stade. Une tache jaune est observée sur le segment abdominal des chenilles qui correspond aux testicules visibles par transparence .
la nymphe de plutella xylostella : Elle a une longueur qui varie entre de 5 à 7 mm, entourée d’un cocon fusiforme et étroit. La nymphe est de couleur blanc-jaune à aspect soyeux, elle se colore et se chitine progressivement, avec séparation des appendices qui deviennent bien visibles, plaqués contre le corps (Guilloux, 2000).
Les plantes hôtes et les dégâts sur chou
L’espèce P. xylostella est considérée comme le principal ravageur du chou et des plantes de la famille des Brassicacées (Talekar and Shelton, 1993). L’insecte est attiré par les composés soufrés appelés glucosinolates caractéristiques de cette famille végétale qui sont toxiques pour la plupart des insectes. Cependant certains d’entre eux, notamment P. xylostella sont capables de désactiver ces molécules grâce à une glucosinolate sulfatasse, rendant ainsi la plante comestible. Bien que ce lépidoptère préfère les brassicacées cultivées plus nourrissantes, il peut se trouver sur des brassicacées sauvages servant de réservoir durant les périodes ou les cultures ne sont pas disponibles (Arvanitakis, David, et al., 2014). Parmi les brassicacées, les espèces du genre Brassica (chou pommé, chou-fleur…) sont les plus attractives. Elles sont utilisées aussi bien dans l’alimentation, la médecine, l’industrie que dans l’ornementation et représente parfois la source alimentaire de certaines populations asiatiques (Sall-Sy, 2005).
Les dégâts sont causés par les larves à tous les stades. Les larves endommagent les feuilles, les fleurs, graines et bourgeons des plantes de la famille des brassicacées . Elles sont petites et peuvent être très nombreuses et provoquent l’élimination complète des tissus foliaires à l’exception des nervures des feuilles. Chez les jeunes plantes, les dégâts sont parfois plus accentués du fait de la consommation entière des feuilles. Au niveau des plantes âgées, les dégâts apparaissent sous forme de taches translucides ou fenêtres dues à la consommation de la face inférieure des feuilles laissant le côté opposé intact (Sow, 2007). Le limbe est parfois consommé ce qui laisse apparaitre des trous au niveau des feuilles. les chenilles peuvent causer jusqu’à 90% de perte de production (Talekar and Shelton, 1993; Sarfraz, Keddie, et al., 2005).
Généralités sur la teigne du chou Plutella xylostella
Systématique : Plutella xylostella a été découvert pour la première fois par Linné en 1758. Cette espèce est appelé communément la «Teigne des brassicacées» ou teigne des crucifères. La position systématique de P xylostella est actuellement: Règne: animale; Embranchement: arthropodes; Classe: insectes; Ordre: lépidoptères; Famille: Plutellidae; Genre: Plutella; Espèce: xylostella.
L’origine et la répartition géographique : L’insecte est originaire de la région méditerranéenne de l’Europe occidentale (Hardy, 1938 cités par Talekar and Shelton, 1993).
Selon Chu 1986 l’insecte est originaire d’Asie. Il est rencontré en Asie du Sud-est, Amérique du nord, du sud et du centre, Océanie. L’insecte est cosmopolite et répandu dans le monde du fait de l’importation de plants crucifères infestés dans différentes zones du globe mais aussi à la capacité de déplacement de l’espèce (Pichon, 2004) .
La capacité de vol de P. xylostella est plus de 3000 km d’une traite à l’aide des vents, traversant ainsi des grandes étendues marines (Chu, 1986). Il existe des variations considérables de certains caractères physiologiques de P. xylostella entre les différents zones géographiques (Chu, 1986; Sarfraz, Keddie and Dosdall, 2005;.Arvanitakis, David and Bordat, 2014).
En Afrique, P. xylostella a été signalée pour la première fois en Gambie Risbec (1950) et au cap vert par Druce en 1980. Selon Balachowsky (1966) l’espèce est répandue dans toute l’Afrique du Nord en Afrique orientale et en Afrique du Sud mais elle n’avait pas été observée en Afrique équatoriale et occidentale excepté au Sénégal, au Mali, aux iles de San Thomé et de sainte Hélène. Des données de la FAO indiquent sa présence au Cap-Vert, au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso et au Tchad.
La biologie et le cycle de vie
Le temps développement de P. xylostella varie en fonction de la température. La température idéale est comprise entre 10°C – 32.5 (Marchioro and Foerster, 2011). Il est de 11 à 14 jours à 25-27°C . Une moyenne de 30 jours est nécessaire pour compléter une génération à 25°C (Smith and Sears, 1984). La femelle commence à pondre au cours des 24 heures qui suivent l’émergence. Elle peut pondre entre 150 et 300 œufs.
L’œuf: la durée d’évolution est de quatre (4) à huit (8) jours. Les larves L1: elles ont une durée de vie de 3 à 4 jours. Ces larves s’enfoncent dans l’épiderme foliaire après l’éclosion de l’œuf. les larves L1 s’aliment dans le tissu lacuneux faisant apparaitre des virgules qui sont les manifestations des dégâts.
Les larves L2: elles vivent à la face inferieur des feuilles formant des fenêtres caractéristique de l’espèce, selon chua and Lim (1979) cités par Arvanitakis, David, and Bordat, 2014.
Les larves L3: elles vivent à l’extérieur et de préférence sur la partie inférieure des feuilles et causent beaucoup de dégâts (Birot, 1998).
Les larves L4: les chenilles vivent sur la partie inférieure des feuilles . Nymphes: c’est le stade ou l’insecte ne s’alimente plus.
Les méthodes de lutte
La lutte biologique
La lutte biologie se fait par le contrôle ou la régulation des populations de ravageurs par des ennemies naturels. Elle représente une alternative durable pour contrôler les populations de la teigne des brassicacées. P. xylostella a comme ennemies naturels les prédateurs, les parasitoïdes, les entomopathogénes comme agents du bio contrôle qui a été testée pour la gestion de P. xylostella (Reddy et al., 2004; Sarfraz et al., 2005). La mortalité causée par les parasitoïdes est plus importante que celle attribuée aux prédateurs et aux microorganismes combinés.
Les principaux parasitoïdes de P. xylostella appartiennent tous à l’ordre des hyménoptères. A l’échelle mondiale plus de 135 espèces de parasitoïdes ont été enregistrés pour lutter contre les différents stades larvaires et stade nymphose. Les parasitoïdes les plus connues sont: 6 espèces parasitoïdes de l’œuf, 38 larvaires et 13 parasitoïdes de nymphes (Sarfraz et al., 2005). Au Sénégal on rencontre quatre espèces de parasitoïdes de P. xylostella. Il s’agit des espèces Cotesia vestalis (Haliday), Apanteles litae (Dixon), Oomyzus sokolowskii (Kurdjumov) et Brachymeria citrae (Sow, 2007; Arvanitakis et al., 2014).
Les bactéries, la plus connue est Bacillus thuringiensis, sa grande efficacité et les faibles risques qu’elle présente pour la santé humaine en ont fait un outil révolutionnaire dans la lutte contre les ravageurs des cultures (Arvanitakis et al., 2014).
Certains prédateurs comme les fourmis, coléoptères, araignées et oiseaux attaquent aussi les larves de P. xylostella (Goudegnon et al., 1998).
La lutte culturale
La lutte culturale désigne toutes les modifications des pratiques agronomiques visant à réduire les dégâts occasionnés par les ravageurs. Parmi ces pratiques, nous pouvons citer: la sélection variétale, le principe des cultures intercalaires, la rotation des cultures.
La sélection variétale consiste à utiliser des variétés de choux résistant donc moins sensible aux attaques des chenilles. Elle peut se faire par la production de toxines responsable de mécanisme d’antibiose ou par un changement de la structure des cires épicuticulaires qui diminuent l’appétence des feuilles (Eigenbrode and Shelton, 1992). Ces variétés sont peu employées car les modifications induites peuvent favoriser le développement d’autres ravageurs.
Le principe des cultures intercalaires consiste à cultiver des rangs alternés de choux et d’une autre plante comme la tomate ou l’ail, dont l’odeur repousse l’insecte (Guilloux, 2000).
La rotation des cultures: consiste à ne pas laisser sur un cycle de culture se suivre deux fois la même plante ou des plantes de la même famille sur une même parcelle (Arvanitakis et al., 2014). La rotation permet de priver temporairement le ravageurs de sa plante hôte et donc de réduire ces populations (Talekar and Shelton, 1993).
Table des matières
Introduction
CHAPITRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIE
I.1 Généralités sur la teigne du chou Plutella xylostella
I.1.1. Systématique
I.1.2. L’origine et la répartition géographique
I.1.3. La description de Plutella .xylostella
I.1.3.1. l’Adulte de Plutella xylostella
I.1.3.2. L’accouplement et la ponte
I.1.3.3. L’œuf
I.1.3.4. La chenille
I.1.3.5. la nymphe de plutella xylostella
I.1.4. La biologie et le cycle de vie
I.1.5. Les plantes hôtes et les dégâts sur chou
I.1.6. Les méthodes de lutte
I.1.6.1. La lutte biologique
I.1.6.2. La lutte culturale
I.1.6.3. la lutte chimique
I.2 RESISTANCE
I.2.1. Définition
I.2.2. Les types de résistance
I.2.3. Les mécanismes de résistance
I.2.3.1. la résistance comportementale
I.2.3.2. la résistance physiologique
I.2.3.3. la résistance biochimique
CHAPITRE 2. MATERIELS ET METHODE
II.1. Sites de collecte
II.2. La collecte et l’élevage au laboratoire des souches de P. xylostella
II.2.1. La collecte des larves sur le terrain
Les nymphes
Les adultes
Le suivi des larves de L2 en L3
II.3. Tests de résistance
II.3.1. Les insecticides
II.3.2. La préparation des solutions
II.3.3. Le matériel végétal
II.3.4. Le mode opération
II.3.5. L’observation
II.4. L’analyse statistique des données
CHAPITRE 3. RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Les résultats
III.2. Discussion
Conclusion et perspectives
Références Bibliographiques
