MESURE DE LA DENITRIFICATION EN PARCELLE DRAINEE

MESURE DE LA DENITRIFICATION EN PARCELLE DRAINEE

Mesures réalisées 4 sites et 2 horizons par site ont été échantillonnés lors de 3 campagnes d’échantillonnage, ce qui représente 24 mesures de dénitrification réelle et 24 mesures de dénitrification potentielle (Tableau 4-3). Les 3 premiers sites d’échantillonnage sont dans la parcelle drainée de référence. Le dernier site est un site forestier à proximité de la parcelle. Tableau 4-3 : Dénitrification moyenne mesurée Dénitrification moyenne gN-NO3 – /ha/j/cm de profondeur Ecart type Nombre de mesures Dénitrification réelle 2,3 1,6 24 Dénitrification potentielle 758 563 24 En sommant les vitesses de dénitrification réelle obtenues sur les deux horizons et en moyennant ces sommes, on peut dire que les sols agricoles dénitrifient environ 65 g de N-NO3/ha/j, dans les conditions du site, ce qui représente environ 23 kgN/ha/an.

Ces valeurs sont fortes par rapport aux valeurs estimées dans la littérature, surtout en sol drainé où les valeurs recensées sont souvent inférieures à 10 kgN/ha/an (Colbourn et Harper, 1983; Thorp et al., 2008) mais sont en accord avec les estimations faites à partir de la mesure de la composition isotopique de l’azote organique des sols comme exposé dans le paragraphe précédent. Les sols forestiers du bassin de l’Orgeval montrent des taux des taux de dénitrification beaucoup plus faibles, de 20 g de N-NO3/ha/j, ce qui est en accord avec la bibliographie. Ces mesures ponctuelles réalisées sur notre site, confirment donc les résultats obtenus grâce à la composition isotopique de l’azote organique dans le sol, et expliquent la forte rétention calculée par CemOA : archive ouverte d’Irstea / Cemagref 3 bilan sur le bassin. Il est tout de même important de rappeler que la dénitrification n’est ici mesurée que trois fois dans l’année; il faudrait des mesures plus complètes sur une année entière pour pouvoir estimer plus précisément la dénitrification. 

Variation selon les sites

La dénitrification varie selon les sites (Figure 4-11), avec notamment le site forestier (site 4) qui présente les taux de dénitrification les plus faibles. -1 3 7 11 15 S1 S2 S3 S4 Sites de prélèvements Taux de dénitrification (g NNO3/ha/j/cm de profondeur) Figure 4-11 : Dénitrification mesurée en fonction des sites de prélèvements. 1 : Site en amont de la parcelle; 2 : Site au milieu de la parcelle; 3 : Site en aval de la parcelle ; 4 : Site dans la forêt Pour les sols agricoles, le site 1, se situant en amont de la parcelle, est paradoxalement le plus dénitrifiant, et contrairement à nos attentes, surpasse les sites en aval, plus humides compte tenu de la topographie. Mais la dénitrification n’est mesurée que trois fois et il faudrait des mesures plus complètes pour pouvoir évaluer les différences de dénitrification entre les différents sites. 

Variation avec la profondeur

Les taux de dénitrification mesurés ne varient pas de façon significative avec la profondeur même s’ils sont ici plus forts pour les horizons superficiels (Figure 4-12). CemOA : archive ouverte d’Irstea / Cemagref Chapitre 4 : Transfert et rétention de l’azote dans les sols drainés 144 0 2 4 6 8 10 H1 H2 Horizons de prélèvements Taux de dénitrification (g NNO3/ha/j/cm de profondeur) Figure 4-12 : Dénitrification réelle ; comparaison horizon 1 et 2 (moyennes sur les 3 campagnes) La teneur en carbone diminue avec la profondeur (Figure 4-4) ce qui expliquerait une dénitrification plus forte en surface. Par contre, l’hydromorphie, comme vu au chapitre 4.1., favorise la dénitrification dans les horizons de sol plus profonds. Mais la concentration en nitrate et sa distribution dans le profil de sol doivent aussi avoir une influence sur le taux de dénitrification dans chaque horizon.

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