MÉNINGIOME ET MÉDECINE NUCLÉAIRE

MÉNINGIOME ET MÉDECINE NUCLÉAIRE

Méningiome 

Les méningiomes représentent environ 30% des tumeurs cérébrales primitives avec une incidence annuelle variant en fonction de l’âge de 0,3 pour 100 000 chez l’enfant à plus de 8,4 pour 100 000 chez les personnes de plus de 70 ans. Le pic d’incidence se situant à la 6ème décennie. Elles touchent 2 femmes pour 1 homme. La plupart de ces tumeurs (70%) sont bénignes, d’évolution clinique plutôt indolente (1). 2. Physiopathologie Les méningiomes se développent à partir des cellules arachnoïdiennes dérivant embryologiquement des cellules de la crête neurale.

Les méninges sont formées par 3 feuillets séparant les structures osseuses et le parenchyme cérébral : la dure-mère (pachyméninge), l’arachnoïde et la pie-mère (leptoméninges). La couche méningée fournit des expansions qui compartimentent la boîte crânienne telles que la faux du cerveau ou la tente du cervelet. Les méningiomes peuvent se développer en n’importe quel point où il existe des méninges, ils peuvent être uniques ou multiples ; intracérébraux ou intrarachidiens (intra ou extra-duraux). 

Forme

Au niveau cérébral, typiquement, il est décrit deux formes principales de méningiomes : les méningiomes « en masse » et les méningiomes « en plaque ». Les méningiomes « en masse » sont de forme plutôt arrondie, plus ou moins polylobée, en général bien limitée. Ils englobent les structures adjacentes à leur base d’implantation, au niveau de la dure-mère (hormis pour les méningiomes intraventriculaires) (2). C’est à cet endroit que les récidives peuvent survenir après résection macroscopiquement complète.

Le caractère agressif du méningiome, malgré une histologie bénigne, peut être porté sur le franchissement de ces limites osseuses aboutissant à un envahissement musculaire, souscutané ou des cavités aériques de la face par contiguïté. À l’inverse, les méningiomes « en plaque », correspondent à un épaississement de la méninge avec réaction osseuse au contact, parfois exubérante pouvant réaliser des aspects de pseudoostéome (3,4). 4. Topographie La topographie de la base d’implantation du méningiome est à l’origine de la première classification anatomo-clinique établie par Cushing en 1938 (2).

On distingue :  Les méningiomes de la convexité hémisphérique – Les méningiomes de la faux du cerveau – Les méningiomes para-sagittaux – Les méningiomes de la tente du cervelet – Les méningiomes de la fosse cérébrale postérieure – Les méningiomes de la base du crâne On note que 90% des méningiomes intracrâniens sont supratentoriels avec trois localisations préférentielles : la convexité, la région para-sagittale et la région sphénoïdale. Les méningiomes intrarachidiens sont plus rares. Ils représentent environ 10% des localisations. Les méningiomes multiples représentent 5 à 10% des méningiomes intracrâniens. Enfin, les méningiomes métastatiques sont exceptionnels. Les métastases se localisent essentiellement au parenchyme pulmonaire, au foie et aux ganglions lymphatiques (1)

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