Extrait du mémoire statut minéral des brebis reproductrices en relation avec leurs rations alimentaires
1.2.2. Influence de l’alimentation sur la reproduction
La disponibilité alimentaire et les variations annuelles de la quantité de la nourriture consommée interagissent pour moduler l’activité reproductrice ou la contrôler complètement (Thibault et Le vasseur, 1991). Un bon état corporel a une action positive sur le développement de l’ovaire, le taux d’ovulation, le taux de fécondation et l’implantation embryonnaire et diminue la mortalité embryonnaire.
Le niveau d’alimentation au moment de la lutte influence sur la fertilité et la prolificité.
En effet, la stimulation de l’activité ovarienne, favorisera le taux d’ovulation. Machensie et Edey (1980) cité par Dudouet (2003), enregistrent un fort pourcentage de non gestation suivie de cycles œstraux prolongés chez des brebis sous-alimentées. Sachant que l’alimentation des brebis en gestation est primordiale pour le développement des fœtus, la survie et la croissance des agneaux, de même, l’alimentation des brebis en lactation détermine leur capacité de production laitière et donc la croissance des jeunes et de ce fait, on a recours au « steaming » et au « flushing » (Rekik et Mahouachi, 1997 ; Hanzen et al., 1996 ; Dudouet, 2003).
Le « Steaming » consiste à donner une complémentation avec un aliment peu encombrant et surtout riche en énergie en fin de gestation, il représente 30 à 50% des besoins d’entretien au 4ème et 5 ème mois de gestation, soit 200 à 400g de concentré par brebis et par jour en fonction de l’état corporel et du stade de gestation ; sachant que la quantité apportée augmente au fur et à mesure qu’on se rapproche de la mise bas. Ne pas omettre qu’un état d’engraissement important compromet la fertilité (Rekik et Mahouachi, 1997 ; Dudouet, 2003).
Le « Flushing » est généralement utilisé pour évaluer l’état d’engraissement dans lequel se trouve la brebis au moment de l’accouplement (Niar, 2001). Il consiste en une suralimentation énergétique temporaire (plus de 20 à 30% des besoins d’entretien) avec des sels minéraux et des vitamines (Rekik et Mahouachi, 1997). Un Flushing pré-œstral (de 3 semaines) améliore le nombre d’agneaux nés de 10 à 20%. Ainsi un Flushing post-œstral (de 5 semaines) réalisé sur des femelles en bon état corporel, assure un taux d’ovulation élevé et un taux de perte embryonnaire faible. Ce Flushing représente 300 à 500g de concentré par brebis et par jour selon l’état des animaux (Niar, 2001 ; Dudouet, 2003).
Un des mécanismes de l’effet de l’alimentation sur l’ovulation a été proposé par Smith et al. (1982).
Le « Flushing » produit une augmentation de la taille du foie et une élévation de la concentration des enzymes microsomiales hépatiques. Il en résulte une augmentation du niveau métabolique des œstrogènes, et par suite, celle du niveau de la FSH avant et pendant la lutéolyse. Cette élévation de la FSH dans l’organisme peut être responsable du développement d’un plus grand nombre des follicules ovulatoires (Niar, 2001).
En résumé, la mauvaise nutrition, du point de vue quantitatif et/ou qualitatif, c’est à dire les insuffisances et les déséquilibre nutritionnels se répercutent sur l’état sanitaire de la brebis et en conséquence sur la reproduction (Craplet et Thibier, 1980 ; Rekik et Mahouachi, 1997 Dudouet, 2003).
Chapitre 2. Le métabolisme minéral
Les minéraux jouent des rôles spécifiques et irremplaçables, soit comme constituants structuraux (par exemple dans l’os), soit comme régulateurs des échanges cellulaires (dans le sang, en particulier), soit comme activateurs des réactions biologiques. Ils se répartissent en deux groupes en fonction de leur importance pondérale: les macro-éléments et les oligo-éléments (Wolter, 1999). Comme tous les mammifères, les ovins doivent trouver dans leur régime alimentaire des quantités suffisantes de tous les minéraux indispensables. Compte tenu des risques d’insuffisance des rations classiques à base de fourrages des ruminants, l’attention des nutritionnistes est surtout attirée sur les éléments minéraux suivants: P, Ca, Na, Mg, S (pour la laine), Zn, Cu, Co, I et Se (Gueguen et Barlet, 1978).
Les éléments minéraux se répartissent en deux groupes:
– Les éléments minéraux majeurs: se trouvent en quantité relativement importante et représentent 99% des éléments minéraux de l’organisme. L’unité de mesure est le milligramme.
Ils sont représentés par: Phosphore (P), Calcium (Ca), Magnésium (Mg), Sodium (Na), Potassium (K), Chlore (CI) et Soufre (S).
– Les oligo-éléments ou éléments traces: sont présents en quantité très faible ou à l’état de traces. L’unité de mesure est le millicentigramme (mcg), on utilise aussi souvent la “ppm” (partie par million: Ex 1 mg/Kg). Ce sont : Fer (Fe), Cuivre (Cu), Manganèse (Mn), Zinc (Zn), Cobalt (Co), Iode (I), Sélénium (Se). Certains sont importants par leur carence mais d’autres peuvent être dangereux par leur excès (Mo, F, Se et Cu).
Les tableaux (6) et (7) rassemblent les données relatives aux éléments majeurs et mineurs et indiquent le seuil de carence et de toxicité et les apports recommandés ainsi que les teneurs moyennes dans le lait.
Sommaire: Statut minéral des brebis reproductrices en relation avec leurs rations alimentaires
INTRODUCTION
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1. Alimentation de la brebis reproductrice
1.1. Constituants des aliments des ruminants
1.1.1. Les constituants glucidiques
1.1.1.1 Les glucides cytoplasmiques
1.1.1.2 Les glucides pariétaux
1.1.1.2.1 Les polyosides
1.1.1.2.2. Les constituants non glucidiques
1.1.2. Les constituants azotés
1.1.2.1. Les matières azotées protidiques (MAP)
1.1.2.2. Les matières azotées non protidiques (MANP)
1.1.3. Les constituants lipidiques
1.1.4. Les minéraux
1.1.4.1. Les macro-éléments
1.1.4.2. Les oligo-éléments
1.2. Alimentation de la brebis reproductrice
1.2.1. Besoins et apports alimentaires recommandés
1.2.1.1. Brebis tarie, en lutte et en début de gestation
1.2.1.2. Brebis en gestation
1.2.1.3. Brebis allaitante
1.2.1.4. La production de la laine
1.2.2. Influence de l’alimentation sur la reproduction
Chapitre 2. Le métabolisme minéral
2.1. Etude des macro-éléments
2.1.1.1 Le calcium
2.1.1.1.1 Métabolisme
2.1.1.1.1.1 Absorption
2.1.1.1.1.2. Excrétion
2.1.1.1.2. Répartition
2.1.1.1.3. Rôles biologiques
2.1.1.2. Le phosphore
2.1.1.2.1. Métabolisme
2.1.1.2.1.1. Absorption
2.1.1.2.1.2. Sécrétion salivaire
2.1.1.2.1.3. Excrétion
2.1.1.2.2. Répartition
2.1.1.2.3. Rôles biologiques
2.1.1.3. Homéostasie phospho-calcique
2.1.2. Le magnésium
2.1.2.1. Métabolisme
2.1.2.1.1. Absorption
2.1.2.1.2. Excrétion
2.1.2.2. Répartition
2.1.2.3. Rôles biologiques
2.1.3. Le sodium, le potassium et le chlore
2.1.3.1. Métabolisme
2.1.3.1.1. Absorption
2.1.3.1.2. L’excrétion
2.1.3.2. Répartition
2.1.3.3. Rôles biologiques
2.2. Les oligo-éléments
2.2.1. Le cuivre
2.2.1.1. Métabolisme
2.2.1.1.1. Absorption
2.2.1.1.2. Excrétion
2.2.1.2. Répartition
2.2.1.3. Rôle biologique
2.2.2. Le zinc
2.2.2.1. Métabolisme
2.2.2.1.1. Absorption
2.2.2.1.2. Excrétion
2.2.2.2.Répartition
2.2.2.3. Rôles biologiques
ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre 1. Matériels et méthodes
1.1. Présentation de la région d’étude
1.1.1 Situation géographique et localisation
1.1.2 Caractéristiques climatiques
1.1.2.1 Température
1.1.2.2 Pluviométrie
1.1.2.3 Les vents
1.1.2.4 Ressources hydriques
1.1.2.5 Sols
1.1.3 Agriculture et production animale
1.1.4. La ferme pilote «El-Baaraouia»
1.2. Matériels et méthodes
1.2.1. Matériels
1.2.1.1. Les animaux
1.2.1.2. L’alimentation et l’eau
1.2.2. Méthodes
1.2.2.1. Dosage plasmatiques
1.2.2.1.1. Calcium
1.2.2.1.2. Phosphore
1.2.2.1.3. Magnésium
1.2.2.1.4. Sodium
1.2.2.1.5. Potassium
1.2.2.1.6. Chlore
1.2.2.1.7. Cuivre et zinc
1.2.2.2. Extraction du cuivre et du zinc de la laine
1.2.2.2.1. Prélèvement de la laine
1.2.2.2.2. Lavage de la laine
1.2.2.2.3. Minéralisation
1.2.2.2.4. Préparation des solutions étalons
1.2.2.3. Analyse de l’aliment
1.2.2.3.1. Teneur en matière sèche
1.2.2.3.2. Mouture des échantillons
1.2.2.3.3. Teneur en matière sèche analytique
1.2.2.3.4. Teneurs en cendres totales et en matière organique
1.2.2.3.5. Teneurs en cendres insolubles
1.2.2.3.6. Teneurs en matières azotées totales
1.2.2.3.7. Teneurs en cellulose brute
1.2.2.3.8. Teneurs en parois cellulaires
1.2.2.3.9. Teneurs en matière grasse
1.2.2.3.10. Extraction des minéraux dans l’aliment
1.2.2.3.10.1. Dosage du phosphore
1.2.4. Analyses statistiques
Chapitre 2. Résultats et discussion
2.1. Etude des constituants chimiques de la ration
2.1.1. Les constituants organiques
2.1.1.1. Les constituants pariétaux
2.1.2. La composition minérale
2.2. Croît des agneaux
2.3. Les minéraux plasmatiques
2.3.1. Les macro-éléments
2.3.1.1. Calcium
2.3.1.2. Phosphore
2.3.1.3. Magnésium
2.3.1.4. Sodium
2.3.1.5. Potassium
2.3.1.6. Chlore
2.3.2. Les oligo-éléments
2.3.2.1. Cuivre
2.3.2.2. Zinc
2.4. Teneurs en cuivre et en zinc dans la laine des brebis
2.4.1. Cuivre
2.4.2. Zinc
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Statut minéral des brebis reproductrices en relation avec leurs rations alimentaires (1,10 MO) (Cours PDF)