Sommaire: Recours aux approches complémentaires en médecine, revue de la littérature et enquête dans un cabinet de médecine générale
LISTE DES ABREVIATIONS
I. INTRODUCTION
I. 1. Contexte
I. 1. 1. Terminologie
I. 1. 2. Classifications des approches complémentaires
I. 1. 3. Présentation de quelques approches complémentaires
I. 1. 4. Liens entre approches complémentaires et Médecine générale
I. 2. Formulation de la question de recherche et objectifs
II. MATERIELS ET METHODES
II. 1. REVUE DE LA LITTERATURE
II. 1. 2. Revue méthodique de la littérature
II. 1. 2. Conduite de la lecture critique
II. 1. 3. Extraction des données
II. 2. ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE
II. 2. 1. Réalisation de l’enquête
II. 2. 2. Questionnaire patient
II. 2. 3. Questionnaire médecin
II. 2. 4. Recueil et traitement des données
III. RESULTATS
III. 1. REVUE DE LA LITTERATURE
III. 1. 1. Présentation des études
III. 1. 2. Résultats des études
III. 2. ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE
III. 2. 1. Participation
III. 2. 2. Résultats du questionnaire patient
III. 2. 2. 1. Caractéristiques des patients et comparaison à la population
III.2. 2. 2. Recours aux approches complémentaires
III. 2. 2. 3. Popularité des approches complémentaires
III. 2. 2. 4. Mode d’orientation
III. 2. 2. 5. Information du médecin traitant
III. 2. 2. 6. Satisfaction de la médecine conventionnelle
III. 2. 3. Résultats du questionnaire médecin
IV. DISCUSSION
IV. 1. Analyse des résultats
IV. 1. 1. Définition des approches complémentaires et prévalence du recours
IV. 1. 2. Popularité des approches complémentaires
IV. 1. 3. Facteurs prédictifs
IV. 1. 4. Communication avec le médecin généraliste
IV. 2. Limites et forces de notre travail
IV. 2. 1. Limites de la revue de littérature
IV. 2. 2. Limites de l’enquête
IV. 2. 3. Forces de notre travail
IV. 3. Confrontation de nos résultats à la pratique clinique
IV. 3. 1. Interprétation du recours aux approches complémentaires
IV. 3. 2 Favoriser la communication
IV. 3. 3. Autres données à prendre en compte
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
RESUME
TITRE
MOTS-CLES
SERMENT
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I. INTRODUCTION
En sortant de l’université, nous pensions que la médecine avait la capacité de répondre à toutes les plaintes des malades. Dès nos premiers pas dans l’exercice de la médecine générale, nous avons été interpellée par des récits de patients relatant leur expérience voire leur surprenante guérison. Aussi, de nombreux patients nous ont déjà questionnée sur telle ou telle pratique non enseignée pendant notre parcours universitaire.
Les objectifs de notre travail sont de définir ces pratiques non conventionnelles dans les pays économiquement développés et d’évaluer dans quelle proportion la population générale y a recours.
Par définition il s’agit de pratiques non reconnues par les autorités de santé du pays, mais certaines sont « acceptées » et « se sont fait une place » en ambulatoire ou dans des services hospitaliers (1–5).
I. 1. Contexte
Dans le domaine de la santé, on assimile souvent les « pratiques conventionnelles » à la « médecine occidentale » et les « pratiques non conventionnelles » aux « médecines traditionnelles ». Cependant, il existe de nombreux autres types de pratiques utilisées à travers le monde, y compris dans les pays occidentaux. Entre croyances, rites et médecines, les frontières ne sont pas claires. Rappelons que, dans les pays en développement, probablement pour des raisons culturelles mais aussi en rapport avec la difficulté d’accès à la médecine dite « occidentale », la « médecine traditionnelle » reste centrale puisque 80% des personnes y font appel pour des soins primaires (6).
Pour d’autres raisons, dans les pays développés, où l’accès aux soins est possible pour l’ensemble de la population, on observe un engouement croissant pour des « pratiques non conventionnelles » (7). Au-delà d’un possible effet de mode, assistons-nous à une évolution des comportements concernant la santé ? Dans l’Union Européenne, 70% des personnes ont eu recours au moins une fois dans leur vie à une pratique « non conventionnelle ».
Selon les domaines, les patients mais aussi les professionnels de santé utilisent ces pratiques.
Ainsi en cancérologie, de nombreux services encouragent le développement encadré de « médecines douces » dans le cadre de soins de support (8,9), et le taux de patients y ayant recours atteint 80% (7).
I. 1. 1. Terminologie
Comment appeler ces pratiques différentes de celles sous-tendues par les systèmes de santé officiels ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) emploie le terme « médecines traditionnelles » et les anglo-saxons utilisent l’acronyme CAM pour Complementary and Alternative Medicine, dont la traduction en français donne MCA pour Médecines Complémentaires et Alternatives (10).
En France, l’Ordre National des Médecins propose le terme Pratiques Médicales Non Eprouvées (PMNE) et dans sa note d’octobre 2012, le Centre d’Analyse Stratégique propose « médecines non conventionnelles » et donne la définition suivante (7):
« Ce terme regroupe l’ensemble des pratiques, soins ou croyances qui sont pour la plupart non reconnus par le système de santé dominant à un endroit et à une période donnée » (définition du National Center for Complementary and Alternative Medicine et de la Cochrane Collaboration).
Plus récemment, dans son rapport de mars 2013, l’Académie Nationale de Médecine, retient le terme de « Thérapies Complémentaires » (4). Cela évite d’employer l’appellation « médecine ». En effet, d’après l’encyclopédie Larousse*, le terme de « médecine » sous entend une dimension scientifique qu’on ne retrouve pas dans la naturopathie ou certaines techniques de relaxation par exemple.
Dans un courrier adressé à la Revue Prescrire en 1985, le terme « patamédecine » est employé par un rhumatologue (11) dont l’objectif est de mettre en garde face à des « pratiques douteuses ».
Barrett (12,13), ancien médecin américain, auteur d’un blog « contre le charlatanisme », propose un classement en deux catégories pour qualifier ces méthodes : d’une part les termes employés par les partisans ou défenseurs, d’autre part ceux retrouvés du côté des critiques.
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