Sommaire: Prévalence et caractéristiques associées à l’absence et au retard de participation au dépistage du cancer du sein en population générale
A. Introduction
B. Matériel et méthode de l’étude
1) Populations étudiées
2) Recueil des données
3) Représentativité
4) Choix des variables
5) Méthode statistique
a) Analyse statistique
b) Grille de lecture des tableaux d’analyses multivariées
C. Résultats
1) Description des populations étudiées
2) Résultats sociodémographiques
a) Caractéristiques sociodémographiques des femmes ne participant pas au dépistage
b) Caractéristiques sociodémographiques des femmes non à jour de leur dépistage
c) Caractéristiques sociodémographiques des femmes participant au DI ou au DO
3) Caractéristiques associées à l’absence de participation au dépistage du cancer du sein en population générale
a) Analyse univariée
b) Analyse multivariée
4) Caractéristiques des femmes non à jour de leur dernière mammographie en population générale
a) Analyse univariée
b) Analyse multivariée
D. Discussion
E. Conclusion
F. Annexes
G. Bibliographie
H. Résumé
Extrait du mémoire prévalence et caractéristiques associées à l’absence et au retard de participation au dépistage du cancer du sein en population générale
A. INTRODUCTION
Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme en France et dans le monde avec 458 000 décès estimés en 2008 (1). Dans l’Hexagone, on dénombre 53 000 nouveaux cas de cancer du sein découvert pendant l’année 2011, soit 33,0% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers chez la femme. C’est le plus fréquent des cancers féminins avant le cancer colorectal et le cancer du poumon. Son incidence a augmenté de 2,4% par an de 1980 à 2005 (2). Il est responsable de 11 500 décès ce qui représente un taux de mortalité par cancer du sein en France de 16,0 pour 100 000 femmes (3). La mortalité, stable depuis 1980, amorce une décroissance à partir des années 2000 : le taux d’évolution annuel est de ‐0,4% sur l’ensemble de la période 1980‐2005 alors qu’il est de ‐1,3% sur la dernière période 2000‐2005 (2). C’est pourquoi la prise en charge de ce cancer ainsi que son dépistage sont des enjeux majeurs de santé publique.
En Ile‐deFrance, c’est l’un des deux cancers (avec le cancer du poumon) caractérisés par une surmortalité féminine de 6,0% par rapport aux autres régions françaises. Cette surmortalité est inégalement répartie au sein même de la région parisienne (1).
Pour améliorer la capacité à lutter contre cette maladie, plusieurs outils sont disponibles : la prévention, le dépistage, les soins. Le pronostic actuel de cette maladie est en nette amélioration grâce au progrès de ces outils. Le dépistage a pour but d’améliorer le pronosticvital du cancer du sein; et ce d’autant mieux que la maladie est détectée à un stade précoce.
Le cancer du sein est un cancer de bon pronostic avec un taux de survie relative à 1 an de 97,0 % (3) et à 5 ans de 85,0% (4). En comparaison avec d’autres pays, selon l’étude Eurocare, la France affiche l’un des meilleurs taux européens de survie à 5 ans (5). Lorsqu’il est détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10 (6).
Dans la majorité des pays développés, le dépistage du cancer du sein est financé et organisé collectivement. En France, deux types de dépistage co‐existent : le dépistage organisé (DO) et le dépistage individuel (DI) (7).
Initié en 1989 dans quelques départements pilotes, le DO du cancer du sein est généralisé à l’ensemble du territoire depuis le 1er janvier 2004, à la suite des recommandations de la conférence d’experts rassemblée par le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC) en 2002, et sous l’impulsion du premier plan cancer qui, dans une optique de santé publique conjuguant un suivi épidémiologique et économique, a été conçu pour améliorer l’égalité d’accès des femmes au dépistage et leur garantir une qualité des pratiques et du matériel. Ce dépistage concerne 9 millions de femmes. Suite aux modifications réalisées en 2001, il est proposé actuellement aux femmes âgées de 50 à 74 ans, par une invitation, de réaliser une mammographie tous les deux ans, qui leur est adressée de façon systématique par courrier personnalisé, à partir des fichiers des assurés à la Sécurité sociale. C’est en effet dans cette tranche d’âge que l’incidence du cancer du sein est la plus élevée et que le bénéfice du dépistage du cancer du sein en termes de mortalité évitée a été démontré. Les femmes sont invitées à se rendre chez un radiologue agréé dont les coordonnées figurent dans la liste jointe au courrier. L’examen comprend une mammographie (deux clichés par sein, face et oblique) et un examen clinique des seins. Il est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, sans avance de frais. Toute mammographie normale est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert. La qualité de la procédure est assurée par cette double lecture des clichés par deux radiologues expérimentés (qui doivent lire au minimum 500 mammographies par an) et distincts (ne travaillant pas dans la même structure) et par un contrôle semestriel du matériel radiologique. Un cahier des charges national publié au Journal officiel encadre la mise en œuvre du DO qui est confiée à des structures de gestion spécifiques. Ces structures, pour la plupart départementales, organisent les conditions optimales d’application du programme. La plus récente évolution date de 2008 avec l’autorisation de l’utilisation des mammographes numériques. Le but de ce dépistage est de garantir un système d’assurance qualité des mammographies et de corriger les inégalités d’accès à cette technique de diagnostic précoce qui change le pronostic des cancers du sein.
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Mémoire Online: Prévalence et caractéristiques associées à l’absence et au retard de participation au dépistage du cancer du sein en population générale (42,8 MO) (Cours PDF)
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