Sommaire: Place du médecin généraliste dans la prévention et le dépistage du VIH Sida enquête auprès des jeunes de 18 a 25 ans
ABREVIATIONS
1 – INTRODUCTION
2 – L’INFECTION PAR LE VIH DEMEURE UN PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE EN FRANCE
2-1 – Quatre méthodes complémentaires pour surveiller l’évolution de l’épidémie
2-2 -La connaissance de la prévalence de l’infection VIH est un élément épidémiologique majeur
2-3 – Les données épidémiologiques confirment la poursuite de l’épidémie
3 – L’ETAT DES LIEUX DU DEPISTAGE REVELE L’IMPORTANCE DE LA PRECOCITE DU TEST
3-1 – La stratégie du diagnostic biologique repose sur la mise en évidence de trois marqueurs
3-2 – Les centres de dépistages anonymes et gratuits proposent un dépistage du VIH/Sida
a) – Les CDAG existent depuis le début de l’épidémie
b)- Une des spécificités des CDAG est de favoriser le counseling
c) – Le profil des consultants en CDAG est différent de celui des consultants en laboratoire de ville
3-3 – La politique de dépistage repose sur une démarche volontaire et individuelle
4 – LA DESCRIPTION DE LA POPULATION DECOUVRANT SA SEROPOSITIVITE AIDE A MIEUX EVALUER LA CIBLE DU DEPISTAGE
4-1 – Une population majoritairement masculine
4-2 – Une population jeune
4-3 – Une proportion prépondérante d’individus de nationalité étrangère
4-4 – Le mode de contamination le plus fréquent est par rapport hétérosexuel
4-5 – Des motifs de dépistage trop tardifs
4-6 – Un stade clinique souvent assez avancé au moment du dépistage
4-7 – Une répartition géographique inégale
5 – LE ROLE DU MEDECIN GENERALISTE DANS LA PREVENTION DU VIH/SIDA AUPRES DES JEUNES EST PRIMORDIAL
5-1 -Le médecin généraliste apparaît comme un bon vecteur dans la prévention du VIH/Sida
a) Le médecin généraliste a une place privilégiée au sein du parcours du soin
b) La population cible du dépistage du VIH/Sida est largement représentée dans la patientèle
c) La relation médecin – malade est un bon support pour favoriser le rôle éducatif du médecin
d) Le rôle dans la prévention et l’information du patient présente des limites
e) La relation médecin adolescent ou jeune adulte présente des caractéristiques spécifiques
5-2 Le jeune doit être une cible à la prévention du VIH/Sida
a) Le jeune a une sexualité active
b) Le jeune s’implique dans la contraception mais des efforts restent à faire
c) Les jeunes participent peu au dépistage du VIH/Sida
d) Les connaissances sur le VIH/Sida restent incomplètes et laissent place à des craintes
6 – BUT DE L’ETUDE ET METHODE
6-1 – Le but de l’étude revêt plusieurs niveaux
6-2 – La sélection de l’échantillon repose sur une méthode dite non probabiliste
6-3 – La rédaction du questionnaire
6-4 – La collecte des données
6-5 – L’extraction des données
7 – LES RESULTATS
7-1 -Le profil des répondants
7-2 – Le niveau d’information : réponses aux questions 1, 2, 3, 4
7-3 – Place du médecin généraliste dans le dépistage et la prévention du VIH/Sida : réponses aux questions 5, 6, 7, 8
7-4 – Le dépistage et ses modalités de réalisation: réponses aux questions 9, 10, 11, 12
7-5 – La connaissance du traitement d’urgence : réponse à la question 13
8 – DISCUSSION
8-1 -Analyse critique de l’étude
a) L’échantillon n’est pas une représentation parfaite de la population
b) L’effectif de l’échantillon est insuffisant pour réaliser une étude statistique précise
c) La prévalence attendue du VIH dans l’échantillon peut expliquer le défaut d’implication des jeunes
d) Le sondage d’opinion laisse une place au biais de complaisance
8-2 – Les jeunes ne sont pas suffisamment informés sur le VIH
8-3 – Le dépistage du VIH et le médecin traitant
a) Le dépistage est globalement peu pratiqué par les jeunes
b) Le médecin traitant a un rôle à jouer auprès des jeunes dans le dépistage et la prévention du VIH
c) Les nouvelles recommandations visent à impliquer d’avantage le médecin généraliste dans la prise en charge du VIH/Sida
9- CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
Questionnaire
♣ Extrait du mémoire
1 – Introduction
Après vingt ans d’évolution de l’épidémie, l’infection par le VIH/Sida reste un problème de santé publique en terme de morbi-mortalité malgré l’existence des traitements antirétroviraux.
Pourtant, les études récentes sur les attitudes et les connaissances de la population générale (enquête KABP) démontrent une banalisation de l’infection, un désintérêt pour les campagnes de prévention et une sous information perçue au sein de toutes les catégories d’âge y compris les 18-25 ans. Ces derniers, en raison de leur entrée dans la sexualité et de leur crainte par rapport à l’infection, constituent une population cible de choix pour la prévention.
Le médecin généraliste, par sa position au centre du système de soins et par la relation qu’il entretient avec les patients, pourrait être un vecteur privilégié de prévention. Cependant, le sujet de l’infection par le VIH/Sida est difficilement abordé en consultation, peut être en raison de l’attrait à la sexualité.
Pour comprendre ce processus, un rappel sur l’épidémiologie de l’infection, la politique actuelle de dépistage et les cibles de la prévention apparaît nécessaire. Ensuite une étude via un questionnaire sur les connaissances sur le virus et l’opinion des 18-25 ans sur la place du médecin généraliste dans la prévention et le dépistage du VIH sera menée.
Ces constats ouvriront à différents questionnements : les jeunes sont ils bien informés concernant l’infection par le VIH ? Quelle est l’implication actuelle du médecin généraliste dans le dépistage ? Quelles sont les attentes des jeunes concernant la place de leur médecin généraliste ? La sexualité est elle un sujet tabou dans la relation médecin malade ?
2 – L’INFECTION PAR LE VIH DEMEURE UN PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE EN FRANCE
La connaissance de l’épidémiologie du VIH/Sida est primordiale pour aborder la lutte de l’infection sur le versant de la prévention et du dépistage.
2-1 Quatre méthodes complémentaires pour surveiller l’évolution de l’épidémie
Le système de surveillance de l’infection par le VIH/Sida a été mis en place en 1982. Il était alors basé sur une définition OMS/CDC du Sida, qui a été successivement révisée en décembre 1985, en août 1987 et enfin en 1993 pour aboutir à une définition européenne.
La déclaration obligatoire faite par les praticiens a été initiée dès 1986. Ce système a été réorganisé et complété en 2003 avec la notification obligatoire des diagnostics d’infection à VIH, des cas de sida et des décès. (1)
Dorénavant, l’Institut national de veille sanitaire (InVS) utilise quatre systèmes de surveillance afin d’appréhender la situation de l’infection VIH en France (2) :
* La surveillance de l’activité de dépistage du VIH dans le cadre du Labo VIH : ce système de surveillance a été mis en place en 2001 en remplacement du réseau RENAVI (Réseau national du VIH) actif de 1988 à 1998. Il concerne l’ensemble des laboratoires de ville et hospitaliers (soit environ 4 300 sur le territoire). Ceux ci renseignent l’InVS chaque semestre sur le nombre de personnes testées pour le VIH hors don de sang et le nombre de personnes confirmées positives pour la première fois pour le laboratoire. Cette surveillance permet d’ estimer l’exhaustivité de la notification obligatoire du VIH pour l’ensemble des sérologies confirmées positives.
* La notification obligatoire des diagnostics d’infection VIH : elle a été mise en place en mars 2003 suite au décret du 7 août 2002. Elle impose aux biologistes de déclarer toute personne dont la sérologie VIH est confirmée positive pour la première fois dans leur laboratoire. Cette notification se fait sous un code d’anonymat. Ce formulaire est adressé au médecin prescripteur de la sérologie qui le complète au moyen des informations épidémiologiques et cliniques dont il dispose. La fiche est ensuite envoyée au médecin de santé publique de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) puis à l’InVS.
* La surveillance virologique : elle repose sur la réalisation d’un test d’infection récente et d’un sérotypage par le Centre National de Référence (CNR) sur un échantillon du sérum ayant permis de poser le diagnostic d’infection à VIH. Le but est d’estimer au sein des découvertes de VIH le type de virus, le groupe, le sous type et la proportion d’infection récente (datant de moins de 6 mois) en cas d’infection par le VIH-1. Ce test est soumis au consentement du patient et présente une sensibilité de 87% pour une spécificité de 98% (40).
* La notification obligatoire des cas de SIDA : existante depuis 1986, elle est réalisée par le médecin clinicien sous un code d’anonymat et adressée aux médecins inspecteurs de la DDASS puis à l’InVS dès que survient une pathologie inaugurale du stade Sida. Cette surveillance permet de caractériser la population au stade le plus avancé de la pathologie.
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