Sommaire: Mutilations sexuelles féminines connaissances pratiques et déterminants de l’abord du thème en consultation chez les étudiants en médecine générale
INTRODUCTION
I. LES MUTILATIONS SEXUELLES FEMININES, DE QUOI S’AGIT-IL
1. TERMINOLOGIE
2. DEFINITION
3. RAPPEL ANATOMIQUE
4. TYPOLOGIE
5. ORIGINE DES MSF
6. LES RAISONS DE LA PERPETUATION DES MSF
6.1. La religion
6.2. Les coutumes et traditions
6.3. Les raisons sociologiques
6.4. Les mythes d’androgynie et de bisexualité primitive
6.5. Les raisons esthétiques et hygiéniques
7. DEROULEMENT DES MSF
7.1. A quel âge se pratiquent les MSF
7.2. Qui pratique les MSF
7.3. La médicalisation des MSF
8. PREVALENCE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES MSF
8.1. Situation en Afrique
8.2. Situation en France
9. COMPLICATIONS DES MSF
9.1. Complications immédiates
9.2. Complications à court et à moyen terme
9.3. Complications à long terme
9.4. Complications psychosexuelles
9.5. Complications obstétricales
10. CADRE LEGISLATIF ET JURIDIQUE
10.1. Situation dans le monde
10.2. Situation en France
11. REPARATION CHIRURGICALE DES MSF ET DE LEURS CONSEQUENCES
11.1. Les contours de la demande en chirurgie réparatrice (selon l’enquête Excision et Handicap)
11.2. Modalités de la réparation chirurgicale du clitoris
11.3. Désinfibulation
11.4. Chirurgie des complications vulvaire
11.5. Chirurgie des complications obstétricales
II. L’ENQUETE
1. METHODE
1.1 Type et lieu d’étude
1.2 Population
1.3 Elaboration du questionnaire
1.4 Variables
1.5 Analyse statistique
2. RESULTATS
2.1. Caractéristiques des répondants
Pratiques vis-à-vis des MSF
2.2. Déterminants du projet d’abord du thème des MSF avec les patientes (analyse brute)
2.3. Déterminants du projet d’abord du le thème des MSF avec les patientes (analyse ajustée)
III. DISCUSSION
1. RESUME DES RESULTATS.
1.1 Connaissances des étudiants
1.2 Pratiques des étudiants
1.3 Projet d’abord du thème des MSF avec les patientes et ses déterminants
2. ATOUTS ET LIMITES DE L’ETUDE
2.1 Atouts de l’étude
2.2 Limites de l’étude
3. COMPARAISON AUX TRAVAUX DE LA LITTERATURE
3.1 Connaissances des étudiants
3.2 Pratiques des étudiants
3.3 Projet d’abord du thème des MSF avec les patientes et ses déterminants
4. PERSPECTIVES DE LA LUTTE CONTRE LES MSF EN FRANCE
4.1 L’Etat
4.2 Les Associations de lutte contre les MSF
4.3 Personnels de santé
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE I : EXTRAIT DU PLAN 2011-2013 CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
ANNEXE II: QUESTIONNAIRE
ANNEXE III: PLAQUETTE « PROTEGEONS NOS PETITES FILLES DE L’EXCISION »
ANNEXE IV: ETABLISSEMENTS AYANT DEVELOPPE DES ACTIVITES CHIRURGICALES EN MATIERE DE MSF
ANNEXE V : RECOMMANDATIONS OFFICIELLES
ANNEXE VI : QUESTIONNAIRES EXTRAITS DE LA LITTERATURE
♣ Extrait du mémoire
I. LES MUTILATIONS SEXUELLES FEMININES, DE QUOI S’AGIT-IL
1. TERMINOLOGIE
La terminologie utilisée pour qualifier l’intervention a connu divers changements:
Pendant les premières années au cours desquelles cette pratique a fait l’objet d’une polémique, elle était généralement appelée « excision » (en anglais « female circumcision »). Ce terme l’assimile à la circoncision masculine et crée une confusion entre deux pratiques distinctes.
En 1990, la conférence régionale du Comité Inter -Africain a adopté le terme de Mutilations Génitales Féminines (MGF) pour désigner les pratiques rituelles et non thérapeutiques, consistant à enlever partiellement ou totalement certaines parties des organes génitaux externes féminins. L’utilisation du mot « mutilation » met l’accent sur la gravité et le caractère néfaste de l’acte, renforce le fait que c’est une violation des droits des filles et des femmes et établit une distinction linguistique claire par rapport à la circoncision.
En mai 2004, l’Académie Nationale de Médecine en France, adopte le terme de « Mutilations Sexuelles Féminines » (MSF). En effet, ces pratiques mutilent non seulement l’appareil génital mais aussi la sexualité des femmes.
Le terme « excision » désignant la clitoridectomie, est le terme le plus couramment employé dans la langue française pour parler des MSF.
2. DEFINITION
L’organisation mondiale de santé (OMS) définit Les Mutilations Sexuelles Féminines comme :
« Toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation des organes génitaux féminins pratiquées à des fins non thérapeutiques ».
3. RAPPEL ANATOMIQUE
Les rappels anatomiques et les schémas sont extraits des références suivantes : [4, 9, 10, 11].
La vulve (ou organes génitaux externes féminins) comprend le mont du pubis, les grandes et les petites lèvres, le vestibule, les corps érectiles et les glandes vulvaires.
La grande richesse de la vulve en neurorécepteurs comparée au vagin fait d’elle le véritable organe sexuel de la femme.
* Mont du pubis (ou mont de Vénus)
C’est une saillie arrondie, triangulaire à sommet inférieur, située devant la symphyse pubienne et limitée latéralement par les plis inguinaux. Recouvert de poils, il se compose essentiellement d’une couche cellulo-adipeuse en continuité avec celle de l’abdomen et des grandes lèvres.
* Grandes lèvres
Elles limitent la fente vulvaire. Leur face externe, plus foncée et poilue, est limitée latéralement par le sillon génito-fémoral. Leur face interne, rosée, lisse et humide, est glabre. C’est une formation fibro-graisseuse riche en vaisseaux et un organe semiérectile renforcé par les fibres élastiques qui l’amarrent au fascia criblé, au prépuce du clitoris et au centre tendineux du périnée.
* Petites lèvres
Elles limitent le vestibule et sont épaisses de 3mm environ.
Leurs extrémités antérieures se dédoublent en deux replis secondaires : un repli antérieur passant au-dessus du corps du clitoris pour former le prépuce clitoridien, et un repli postérieur qui se fixe sur la face inférieure du clitoris pour former le frein du clitoris.
Leurs extrémités postérieures se réunissent souvent pour constituer le frein vulvaire (fourchette vulvaire), dont la mobilisation transmise au prépuce, participe à l’excitation mécanique du clitoris.
Les petites lèvres sont formées d’un revêtement cutané glabre et sans graisse, emprisonnant une lame fibro-élastique riche en fibres nerveuses et en vaisseaux rappelant les corps érectiles. Très élastiques, elles présentent une remarquable réserve d’allongement, mise à profit en chirurgie reconstructrice vaginale.
* Vestibule
C’est un espace virtuel profond de 6 à 7 cm.
Le vestibule urétral présente l’orifice urétral externe, bordé de chaque côté par les orifices des glandes para- urétrales.
Le vestibule du vagin est séparé du vagin par l’orifice vaginal, fermé par l’hymen chez la vierge. L’hymen est un repli muqueux transversal et incomplet dont la face vulvaire est lisse et la face vaginale irrégulière. Sa résistance et sa forme sont très variables.
………