Projet fin d’études infections sexuellement transmissibles et inégalités sociales de santé, tutoriel & rapport en pdf.
Introduction
Chaque année en France, environ 5 millions de sérologies du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) sont réalisées et 6000 séropositivités sont découvertes. Malgré des campagnes nationales d’information et de prévention et après une diminution du nombre de nouvelles séropositivités, celui‐ci stagne depuis quelques années et un tiers des personnes dépistées pour l’infection VIH l’est trop tardivement c’est à dire au stade SIDA ou avec un taux de CD4 < 200/mm3 (1,2). L’usage du préservatif n’est pas encore une habitude et seulement 33 à 39 % des personnes sexuellement actives l’utilisent de manière systématique.
Parallèlement, l’incidence des autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) comme la syphilis, la gonococcie ou l’infection à Chlamydia trachomatis est également en augmentation. Elles peuvent être peu symptomatiques ou asymptomatiques, notamment pour l’infection à Chlamydia (4). Certaines peuvent mettre en jeu le pronostic vital (VIH, Hépatite B), d’autres peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel à plus ou moins long terme (risque de grossesse extra‐utérine et de stérilité à la suite d’une infection à Chlamydia). De plus, toute IST facilite la transmission du VIH par les érosions muqueuses et l’inflammation génitale qu’elle provoque.
Tout diagnostic d’une IST témoigne d’une prise de risque et doit conduire à dépister l’ensemble des IST. C’est pourquoi le dépistage du VIH ne peut être conçu comme une intervention isolée de santé publique et doit être intégré dans une approche préventive globale incluant l’ensemble des infections sexuellement transmissibles (2,5). Le diagnostic d’une IST est l’occasion de délivrer un message de prévention.
Dans cette étude, l’objectif principal était l’évaluation des connaissances des patients sur le VIH et les IST en général, au centre municipal de santé de Vitry sur Seine.
Pour cela, nous avons défini deux populations : les patients consultants en médecine générale (MG) et ceux venant à la consultation de dépistage anonyme et gratuit (CDAG).
Le niveau de connaissance est‐il différent dans ces deux population?
Quels sont les facteurs influençant les connaissances ?
Contexte
Les Infections sexuellement transmissibles, un problème de santé publique
Les réseaux de surveillance
Au cours des années 1980‐1990, on assiste à une diminution du nombre d’IST avec notamment une quasi‐inexistence de la syphilis. En 2000, suite à une modification du code de la santé publique, les IST ne sont plus des maladies à déclaration obligatoire, sauf pour l’hépatite B aigue et le VIH.
Cependant, à partir de 1996, deux réseaux de surveillance de laboratoires (Rénago crééen 1986 et Rénachla créé en 1989) observent une augmentation des cas de gonococcies et de chlamydioses. L’année 2000 marque la recrudescence des cas de syphilis. Pour suivre l’évolution de cette recrudescence, l’InVS met en place en 2004 un réseau de surveillance clinique, le réseau RésIST.
Ces réseaux nationaux de surveillance, biologiques pour Rénago et Rénachla, et clinique pour RésIST, ont pour objectifs d’estimer les tendances évolutives des infections sexuellement transmissibles concernées (5,6).
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PFE complet Infections sexuellement transmissibles (4.09 MB) (Rapport PDF)