Sommaire: Détermination des relations moment-vitesse et puissance-vitesse des muscles du tronc (Application à l’évaluation isocinétique de patients lombalgiques chroniques)
Introduction Générale
La Lombalgie
1. Définition
2. Anatomie fonctionnelle du tronc
2.1. La colonne vertébrale
2.1.1. Le rachis lombaire
2.1.2. Le disque intervertébral
2.2. Amplitude articulaire du rachis lombaire
2.3. Mécanique du rachis lombaire
2.4. Les muscles du tronc
2.4.1. Les muscles de la paroi abdominale
2.4.2. Les muscles latéro-vertébraux lombaires
2.4.3. Les muscles postérieurs du tronc
3. Origine de la lombalgie
4. Prise en charge de la lombalgie
4.1. Le syndrome de déconditionnement
4.2. Les différents types de prise en charge
4.2.1. Le repos général
4.2.2. Les traitements physiques
4.2.3. Les écoles du dos
4.2.4. Le programme de restauration fonctionnelle du rachis
5. Évaluation de la force musculaire du sujet lombalgique
5.1. L’évaluation musculaire isométrique
5.2. L’évaluation dynamique de la force musculaire
5.2.1. L’évaluation iso-inertielle
5.2.2. L’évaluation isocinétique
5.2.2.1. Définition
5.2.2.2. Évaluation isocinétique des muscles du tronc
5.2.2.3. Évaluation iso-inertielle ou isocinétique des patients lombalgiques
6. Les relations force-vitesse et puissance-vitesse
6.1. Au niveau du muscle isolé
6.2. Lors du mouvement d’extension
7. Buts de l’étude
Étude 1: Relations moment-vitesse et puissance-vitesse des muscles fléchisseurs et extenseurs du tronc
1. Introduction
2. Matériels et méthodes
2.1. Sujets
2.2. Systèmes de mesure
2.3. Protocole expérimental
2.4. Acquisition des données
2.5. Relation moment-vitesse et puissance-vitesse
2.6. Analyse statistique
3. Résultats
3.1. Données mécaniques
3.2. Les relations moment-vitesse angulaire
3.3. Les relations puissance-vitesse angulaire
4. Discussion
4.1. Données mécaniques
4.2. Les relations moment-vitesse angulaire
4.3. Les relations puissance-vitesse angulaire
5. En résumé
Étude 2: Relations moment-vitesse et puissance-vitesse des muscles du tronc des patients lombalgiques : la puissance maximale comme indicateur de la lombalgie
1. Introduction
2. Matériels et méthodes
2.1. Sujets
2.2. Système de mesure, protocole, acquisition des données
2.3. Analyse des données
2.4. Analyse statistique
3. Résultats
4. Discussion
5. En résumé
Étude 3: Quelles informations les relations moment- et puissance-vitesse apportent-elles sur le programme de RFR proposé au centre de l’Arche ?
1. Introduction
2. Matériels et méthodes
2.1. Sujets
2.2. Protocole
2.2.1. Evaluation isocinétique
2.2.2. Evaluations isométriques
2.2.2.1. Endurance des muscles fléchisseurs du tronc
2.2.2.2. Endurance des muscles extenseurs du tronc
2.2.3. Evaluation iso-inertielle
2.2.3.1. Le soulever de charges
2.2.3.2. Evaluation de la répétition maximale (1-RM) sur appareil de musculation
2.2.4. Evaluation de la douleur : Echelle Visuelle Analogique (EVA)
2.2.5. Evaluation de la qualité de vie : auto-questionnaire de Dallas
2.3. Analyse statistique
3. Résultats
3.1. Evaluation physique des patients
3.2. Qualité de vie et douleur
3.3. Relation entre les évaluations
4. Discussion
4.1. Les tests classiques
4.2. Apport de la mesure isocinétique
5. En résumé
Conclusion générale et perspectives
Références bibliographiques
♣ Extrait du mémoire
La Lombalgie
1. Définition
La Société Française de Rhumatologie (2007) définit la lombalgie chronique comme une « douleur lombo-sacrée, à hauteur des crêtes iliaques, ou plus bas, médiane, ou latérale, avec possibilités d’irradiations ne dépassant pas le genou, mais avec prédominance des douleurs lombo-sacrées durant au moins 3 mois, quasi quotidiennes, sans tendance à l’amélioration ».
La douleur chronique est le point de départ des plaintes des personnes souffrant de cette pathologie. Elle se décrit comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, évoluant depuis plus de trois à six mois et/ou susceptible d’affecter de façon péjorative le comportement ou le bien-être du patient, attribuable à toute cause non maligne » (ANAES 1999).
L’International Association for the Study of Pain (IASP) cherche à standardiser la terminologie utilisée pour décrire cette pathologie. Leur définition a été établie à partir de la localisation des points douloureux ressentis par les patients. La douleur lombale est limitée latéralement par les bords externes des muscles spinaux, et transversalement par une ligne imaginaire passant par le processus épineux de la douzième vertèbre dorsale (T12) pour le niveau supérieur, et par celui de la première vertèbre sacrée (S1) pour le niveau inférieur. La douleur sacrée est située dans une zone entourant le sacrum ; elle est limitée au niveau inférieur par une ligne transversale imaginaire passant par les articulations sacro coccygiennes et latéralement par une ligne verticale passant par le processus épineux de S1. Pour l’IASP, la lombalgie est une perception douloureuse provenant d’une des deux régions précédentes voire des deux en même temps.
Cette pathologie est cataloguée « maladie du siècle » car selon les estimations huit personnes sur dix souffriront de douleurs rachidiennes au moins une fois au cours de leur vie (Poiraudeau et coll. 2004). La lombalgie recouvre trois situations cliniques distinctes par leur durée :
1. La lombalgie aiguë est la plus courte. Le tableau clinique le plus souvent observé est celui du lumbago (Poiraudeau et coll. 2004). Aisément reconnaissable, il survient brutalement à la suite d’un effort traumatisant, d’un geste quotidien de la vie courante ou d’un faux mouvement, avec parfois la perception d’un craquement. La lombalgie aiguë engendre une douleur souvent très pénible mais d’importance variable, qui est calmée avec du repos. La contracture des muscles paravertébraux va entraîner l’adoption d’une attitude antalgique. Cependant, la guérison est rapide, elle varie de 2 à 15 jours.
2. La lombalgie subaiguë dure de 6 à 12 semaines. Les causes et les facteurs de cette situation clinique sont les mêmes que celles de la lombalgie aiguë. C’est afin de permettre une étude plus spécifique de cette situation à fort risque de chronicité que cette catégorie de lombalgie commune a été constituée (Poiraudeau et coll. 2004).
3. La lombalgie chronique et récidivante est la plus longue avec une durée supérieure à 12 semaines (3 mois). C’est sur cette dernière forme de la lombalgie que portera notre travail.
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