Mécanismes périphériques et la naissance du message douloureux

La douleur selon l’I.A.S.P : International Association for the Study of Pain définit celle ci comme étant une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire présente ou potentielle ou décrite en termes évoquant une telle lésion. Définition élaborée en 1971, mais qui est toujours de mise et d’actualité car elle est consensuelle, concerne la douleur aigue, la douleur chronique, la douleur organique, la douleur psychogène, et la douleur expérimentale.

La Douleur aigue :
La douleur aigue est un symptôme, un signal d’alarme, elle est utile et protectrice. Elle peut être : récente, transitoire, d’évolution brève et souvent de forte intensité. Avec une durée inférieure à trois(03) mois. Elle signale une agression ou un dysfonctionnement qui doit être traité. La prise en charge de la douleur aigue est simple. Il existe de nombreuses recommandations et protocoles pour la gestion de celle-ci. Il est important de signaler que non traitées, les douleurs aigues constituent le lit de la chronicisation.

La Douleur chronique :
Elle n’est plus un symptôme ; il s’agit d’une véritable maladie dont les complications constituent des répercussions délétères pour l’individu (sociales, psychologiques). [8] Elle est dévastatrice [21].et déstructure l’individu dans sa totale intégralité. On définit la douleur chronique quand sa durée dépasse 3 mois à 6 mois.

Les Composantes Fondamentales :

La Douleur est une expérience subjective

Une Composante Sensori-discriminative :
Elle assure la détection des stimuli de la douleur et permet l’analyse de sa topographie, de son intensité, de ses caractéristiques. Ainsi est définie la nociception « Souffrir dans sa chair ». [22].

Une composante affectio-émotionnelle :
Elle est exprimée par la notion « désagréable » pénible de la perception douloureuse pouvant entrainer anxiété et dépression. « Souffrir avec son cœur »[22].

Une composante cognitive :
Elle se réfère à l’ensemble des processus mentaux pouvant moduler les autres dimensions de la douleur. « Souffrir avec sa tête » .

Une composante comportementale :
C’est l’ensemble des modifications observables induites par la douleur (psychologique, verbale, motrice) « Souffrir avec des gestes » [22]. Pour toutes ses composantes, la douleur est considérée comme pluridimensionnelle.

Mécanismes générateurs

La douleur nociceptive :
Elle résulte de la stimulation de nocicepteurs, elle est de cause mécanique ou inflammatoire. Elle est de topographie régionale mais non neurologique. Pour cela l’examen du système nerveux est normal.

DIFFERENCES ENTRE DLR AIGUE ET DLR CHRONIQUE. 

L’interrogatoire et l’examen clinique permettent le diagnostic [21] du mécanisme de la douleur qui peut être nociceptive ou neuropathique induisant une prise en charge différente selon la cause.

Les douleurs par excès de stimulation des « nocicepteurs » d’origine somatique ou viscérale entrainent la libération de substances algogènes et inflammatoires.
Ex : traumatisme, brûlure, ischémie de l’infarctus du myocarde. L’envahissement tissulaire d’un cancer peut constituer un exemple. La douleur neuropathique : zona, Neuropathie diabétique, S.E.P (sclérose en plaques).

Douleur Mixte : la douleur nociceptive est associée à la douleur neuropathique.

Douleur d’origine psychogène : il s’agit d’une douleur « sine matéria » :
Sans lésion tissulaire, sans lésion nerveuse décelable. Le diagnostic doit être évoqué sur les données de l’examen clinique :
– Elle est de topographie atypique,
– Elle est de description imagée, avec importance de signe d’accompagnement (insomnie [21], anxiété, asthénie) et un contexte psycho-socio-professionnel. Il s’agit ici d’un diagnostic constructif[22], mais non d’élimination.

Conséquences de la Douleur 

La douleur entraine une :
• Douleur physique avec une lésion douloureuse et des symptômes associés.
• Une douleur morale avec anxiété, dépression, peurs, solitude, perte de l’autonomie et perte de contrôle.
• Une douleur sociale avec la perte de la position sociale, des revenus, et du rôle dans la famille.
• Une douleur spirituelle avec des interrogations .

Table des matières

I- INTRODUCTION
II- GENERALITES SUR LA DOULEUR
1- Définition de la douleur
2- Douleur aigue
3- Douleur aigue
4- Composantes Fondamentales
4.1. Douleur = expérience subjective
4.1. Composante sensori-discriminative
4.1.2. Composante affective et émotionnelle
4.1.3. Composante cognitive
4.1.4. Composante comportementale
4.2. Mécanismes générateurs
4.2.1. Excès de nociception
4.2.2 .Désafférentation
4.2.3. Douleur Mixte
4.2.4. Douleur Psychogène
5- Conséquence de la douleur
6- Facteur Temps : – Douleur aigue versus douleur chronique
7- Spécificités de la douleur Cancéreuse
7.1. Douleur nociceptive
7.2. Douleur Neuropathique
III- PHYSIOLOGIE DE LA DOULEUR
1- Mécanismes périphériques et la naissance du message douloureux
2- Transfert du nociception
2.1. Projection des fibres périphériques
2.2 Le contrôle spinal de la douleur
2.3. Le transfert du message nociceptif via le cerveau
3- Mécanisme de contrôle du message nociceptif
3.1. Les contrôles segmentaires
3.2. Les contrôles de la douleur déclenchés par la stimulation de la corne postérieure
3.3. Les contrôles supraspinaux
IV- Approche de la prise en charge de la douleur cancéreuse
1- Préciser le type de douleur
1.1. Douleur aigue
1.2. Douleur chronique
2- Faire le diagnostic précis de la douleur
2.1. Douleur par excès de nociception
2.2. Douleur neuropathique
2.3. Douleur psychogène
3- Les méthodes d’évaluation
3.1. Echelles unidimensionnelles : EVA.EVS.EN
3.2. Echelles multidimensionnelles : Questionnaires de Mac Gill et de St Antoine
3.3. Echelles comportementales
4- Démarche évaluative
4.1. EVA
4.2. EVS
4.3. EN
4.4. DOLOPLUS
4.5. QDSA
4.6. ECPA
4.7. DN4
V- STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
1- Placer la douleur dans un contexte global
2- Projet de soin
2.1 Recommandations OMS
2.2. Recommandations OMS
2.3. Recommandations OMS
3- Mise en route d’une thérapeutique adaptée
3.1. Si .EVA<4
3.2. Si 4<EVA<7
3.3. Si .EVA>7
4- Moyens médicamenteux
4.1. Classification OMS (Palier1, palier2, palier3) +les coantalgiques
4.1.1. Palier 1
4.1.2. Palier 2
4.1.3. Palier 3
4.2. Recommandations
4.2.1. En Pratique
4.2.2. Co antalgiques : corticoïdes, les antis convulsivants
4.2.3. Les anesthésiques locaux
4.2.4. Techniques chirurgicales
4.2.5.MEOPA – KETAMINE
4.2.6. Contrecarrer les effets Morphiniques
4.3. Place des biphosphonates dans les douleurs osseuses
4.4. Thérapie génique
VI- LA PROBLEMATIQUE
VII- OBJECTIFS
DEUXIEME PARTIE
VIII-MATERIEL ET METHODE
1- Caractéristiques de l’étude
2- Population étudiée
2.1 Le nombre des patients
2.2 Recrutement des patients
2.3 Les critères de sélection
2.3.1 Critères d’inclusion
2.3.2 Critère d’exclusion
3- Méthodologie
4- Saisie et traitement des données
5- Paramètres étudiés
IX- RESULTATS ET ANALYSE
1- Présentation de notre étude
2- Description de la population étudiée
2.1 Répartition selon l’âge
2.2 Répartition selon le sexe
2.3 Répartition selon le lieu d’habitation
3 Répartition des patients selon la localisation tumorale
3-1 Répartition selon la localisation primitive
3-2 Répartition selon la localisation tumorale secondaire douloureuse
4 Répartition selon le stade du cancer
5 Répartition selon la spécificité thérapeutique
6- Répartition selon le type de douleur
7- Répartition selon le diagnostic positif DN
8- Répartition selon le traitement reçu (prégabaline)
9- Répartition selon l’intensité de la douleur
10- Répartition selon la prise en charge de la douleur
11- Répartition selon le type de médicaments administrés
12- Evaluation du traitement administré
13- Répartition selon l’association des Co-analgésiques
14- Répartition selon l’effet analgésique de la radiothérapie
15- Répartition selon les thérapeutiques associées contrecarrant les effets de la morphine90
16- Evaluation de l’intensité de la douleur après traitement à J0-J30-J60
17.1. Douleur faible
17.2. Douleur modérée
17.3. Douleur intense
X- DISCUSSION
TROISIEME PARTIE
XI- PERSPECTIVES DE CREATION ET ORGANISATION D’UN CENTRE ANTI DOULEUR (CAD)
1- Introduction
2- Pour quel type de malade ?
3- Pourquoi des CAD ?
4- Types de CAD
4.1 Activité dans les différentes unités
4.1.1 Unité de Consultation
4.1.2 Unité Hospitalisation
4.1.3 Unité Formation et recherche
4.2 Infrastructure et moyens
4.2.1 Pour la consultation
4.2.1.1 Infrastructure
4.2.1.2 Moyens humains
4.2.1.3 Matériels et équipement
4.2.2 Pour l’unité hospitalisation
4.2.2.1 Infrastructure
4.2.2.2 Moyens humains
4.2.2.3 Matériels et équipement
4.2.3 Pour l’unité formation et recherche
4.2.3.1 Infrastructure
4.2.3.2 Moyens humains et matériel
5- Proposition d’un programme de Lutte contre la douleur
5.1 Création de structures prise en charge et d’évaluation douleur
5.2 Formation de Professionnels de la santé
5.3 Inscrire un module douleur dans la formation des études médicales
5.4 Il faut également faciliter l’accès aux antalgiques
5.5 Faire des campagnes d’informations et de sensibilisation sur la douleur et ses répercussions délétères
5.6 Le programme de lutte contre la douleur devra établir des recommandations
XII- Conclusion

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