Mécanismes d’action de la chloroquine

LE FACIES EPIDEMIOLOGIQUE DU PALUDISME AU SENEGAL

Le paludisme au Sénégal peut globalement être défini comme endémique stable à recrudescence saisonnière (6).
La saison des pluies dure 4 à 6 mois et le pic d’incidence du paludisme en est la conséquence de septembre à décembre.
Deux grands faciès primaires ont été identifiés au Sénégal. Le faciès tropical au Sud couvre moins du tiers du territoire : la transmission y est stable et dure 5 à 6 mois. La prémunition est acquise vers l’âge de 5 ans. Le faciès sahélien au Centre et au Nord couvre la majeure partie du pays. La transmission y est intermédiaire voire instable dans certaines zones. L’immunité de prémunition est quasi inexistante et les couches les plus vulnérables sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Dans ce f aciès, des épidémies de paludisme peuvent survenir, liées essentiellement aux variations pluviométriques.
A l’intérieur de ces deux grandes zones, des faciès secondaires ont été décrits. Le faciès fluvial à l’extrême Nord dans la région de Saint-Louis, la transmission y est prolongée du fait des phénomènes de crue et de décrue comme cela a été décrit aux abords des autres fleuves Sahélo- sahariens comme le Niger (1). Ce phénomène est en plus accentué par la construction de barrages sur le fleuve Sénégal. De ce fait il apparaît deux pics de paludisme dans l’année : un premier existant en hivernage et un second plus important en saison sèche lors de la décrue (10).
Le faciès urbain à Dakar et sa banlieue, caractérisé par la faiblesse de la prémunition même chez les adultes et la dégradation des systèmes d’évacuation des eaux de pluies font que le paludisme grave ressurgit à tous les âges (29).
L’existence de ces différents faciès montre qu’au sein de la population sénégalaise, le statut immunitaire vis à vis du paludisme est très variable chez les adultes en fonction du lieu de résidence.

LES ROLES ET FONCTIONS DU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME (15)

Au Sénégal, le paludisme qui a toujours été considéré comme une préoccupation majeure a occupé une place privilégiée dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans de Développement Sanitaire(PNDS) qui s’exécute annuellement par des plans d’opérations dans le cadre du Programme de Développement Intégré du secteur de la santé( PDIS).
Parmi ses objectifs spécifiques d’impact on peut noter :
D’ici 2005, porter à 95 % la proportion du personnel de santé qui assure une prise en charge des cas de paludisme probables ou confirmés conformément au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
D’ici 2005, 90 % des malades atteints de paludisme se rendant dans les structures sanitaires seront pris en charge conformément au PNLP.
D’ici 2005, 70 % des enfants atteints de paludisme seront correctement pris en charge conformément au PNLP.
D’ici 2005, 60% des mères prendront en charges à d omicile leurs enfants fébriles conformément aux directives du PNLP.
Par ailleurs, la surveillance de la qualité des antipaludiques est considérée par le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale comme une composante essentielle du Programme National de lutte contre le Paludisme. Celle-ci est inscrite dans le plan stratégique 2001- 2005, réaffirmée dans le plan d’action élaboré lors du REAPING et dans le cadre du 4ème Round du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le paludisme.
Il s’agit d’une activité majeure au moment ou le Sénégal a adopté de nouveaux protocoles pour le traitement et la prévention du paludisme.
Depuis 2002, plusieurs acteurs ont noué un p artenariat avec le PNLP pour la mise en œuvre de ce programme au niveau central et opérationnel.
Ainsi on peut citer :
◘ le Laboratoire National de contrôle des Médicaments (LNCM) ;
◘ la Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL) et la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) pour le contrôle de la qualité au niveau central ;
◘ le Laboratoire de Parasitologie e t le Laboratoire de Chimie Analytique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et les districts sanitaires pour les tests de base au niveau opérationnel;
Le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale est appuyé sur les plans technique, matériel et financier par l’USAID à travers USP-DQI.
L’évaluation du programme de surveillance de la qualité des antipaludiques faite les 14 et 15 Octobre 2004 a montré qu’il n’y avait pas une bonne coordination et communication entre les différents acteurs ci-dessus cités. Cette situation est préjudiciable au contrôle régulier de la qualité des antipaludiques ; les aspects ci-après ont été notamment relevés :
– non systématisation du contrôle de qualité des antipaludiques devant bénéficier d’une autorisation de mise sur le marché ;
– absence de programme d’information et d’éducation de la population s ur les problèmes de qualité des antipaludiques ;
– insuffisance de coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion de la qualité des antipaludiques.
Ainsi, un protocole d’accord a été élaboré entre les différents partenaires impliqués dans ce projet de contrôle de qualité des antipaludiques pou r renforcer la coordination et la communication entre le Ministère et les principaux acteurs de ce projet.
A cet effet il est du devoir du PNLP bénéficiaire principal du programme de faciliter l’exécution de ce programme en veillant au renforcement de la coordination entre les différents acteurs.
Dans ce cadre, il est chargé de :
◘ informer les médecins chefs de régions, de districts et tous les autres acteurs au niveau opérationnel sur le programme de contrôle de qualité.
◘ préparer les lettres de convocation à l a signature du Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale.
◘ faciliter les réunions de coordination trimestrielles convoquées par le Ministre. Ces réunions sont présidées par le conseiller du Ministre chargé des affaires pharmaceutiques ou par le représentant de l’OMS ou par un mandataire.
Ces réunions doivent permettre de traiter les points ci-dessous :
– commande de médicaments en cours ou effectuée ;
– situation des stocks d’antipaludiques ;
– situation des antipaludiques qui demandent le Visa et des antipaludiques enregistrés ;
– contrôle de laboratoire demandé et contrôle effectué ;
– contrôle effectué au niveau des sites sentinelles et la confirmation des échantillons douteux par le LNCM et les résultats obtenus ;
– partage de l’information, problèmes rencontrés et solutions envisagées ;
– actions prises et perspectives.
◘ faire la synthèse des rapports sur le programme de contrôle des antipaludiques et en assurer la diffusion ;
◘ améliorer le document de référence sur le programme de contrôle de qualité ;
◘ recueillir les besoins exprimés par les services techniques et veiller à leur satisfaction ;
◘ faire le plaidoyer pour la mobilisation des ressources financières.

LES MEDICAMENTSANTIPALUDIQUES 

Les médicaments antipaludiques sont classés selon leur point d’impact au niveau du cycle parasitaire en sch izonticide qui agissent sur les formes endoérythrocytaires asexuées et en gamétocytocides actifs à la fois sur les formes sexuées et sur les formes hépatiques.
Les schizontocides peuvent être regroupés en trois catégories en fonction de leur mode d’action : Les schizonticides à action rapide ou lysosomotropes, les schizonticides à action lente ou antimétaboliques et les antibiotiques.

LES SCHIZONTICIDES

Leur action essentielle est la destruction des schizontes et des corps en rosace. Ils sont divisés en deux sous groupes : les schizonticides à action rapide et les schizonticides à action lente.

Les schizonticides à action rapide

Ils sont caractérisés par une concentration au niveau des hématies parasitées. Il permettent de bloquer la multiplication des plasmodies et empêchent la digestion de l’hémoglobine par les hématozoaires.

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *