L’Eocène carbonaté(Yprésien)
L’Eocène inférieur ou carbonaté a des caractéristiques lithologiques qui le rendent difficile à distinguer des calcaires et des dolomies sénoniennes; seule la présence ou l’absence de certains fossiles caractéristiques (Nummulites), permet de faire la différence.
L’Eocène carbonaté a été rencontré au Nord de Ouargla, il est représenté par une alternance de dolomies et de calcaires dolomitiques mirocristallins vacuolaires beiges très fossilifères (Nummulites, Operculines et Algues), calcaires crayeux à rognons de silex et à intercalation de marnes et argiles plastiques grises. Son épaisseur est de 140 mètres environ.
Le Quaternaire
La série tertiaire se termine par des formations argilo-sableuses rouges, avec dépôts évaporitiques, puis par quelques bancs calcaire assez épais. Une croûte de grès conglomératiques à ciment siliceux en forme la surface. Cette période, d’abord nettement sub-aride atténuée, correspond vraisemblablement au Plio-Villafranchien (Aumassip. et al., 1972).
Mais ces dernières formations n’apparaissent pas dans la vallée. Que ce soit par érosion fluviale (la subsidence récente des chotts Melghir et Merouane provoquant l’encaissement progressif de l’Oued Mya dans le plateau des Ganntra), ou par déflation éolienne, les couches supérieures de la série tertiaire ont disparu du fossé et le remblaiement quaternaire, constitué de sables alluviaux ou éoliens, fins à moyen, et sables gypseux et parfois argileux ou carbonaté, vient reposer en discordance et irrégulièrement dans la vallée sur les séries moyennes du Continental Terminal. Les épaisseurs de ce dépôt détritique augmentent considérablement du Sud au Nord du bassin (10 mètres environ).
Aptitude des eaux de la nappe à la consommation humaine
Les principales marques des eaux de la nappe phréatique de la région, sont les teneurs excessives en éléments chimiques majeurs, surtout en ce qui concerne: les chlorures, les sulfates, associées à des pH alcalins, des conductivités abusive et des duretés permanentes.
Le pH : Les eaux de la nappe ont de pH alcalins (7.29<pH<8.3). La conductivité électrique (CE): Les eaux de la nappe montrent une salinité abusives (2230<CE< 817850 µS/cm).
La dureté (TH: titre hydrotimitrique) : Les eaux de la nappe phréatique, présentent de duretés dépassent 100 °F ; elles sont donc très dures.
Le titre alcalimétrique complet TAC (°F) est bicarbonaté dans les eaux de la nappe, car le pH, est <8.3 (Rodier, 1976). TH-TAC >0 (dureté permanente).
Une telle dureté dans l’eau à consommation humaine peut traduire de cas de lithiase urinaire, certains défauts du système nerveux, l’anencéphalie et différents cancers .
Aptitude des eaux à l’irrigation
Les résultats de la classification de la qualité chimique des eaux de la nappe phréatique d’ après le diagramme de Richards et al, 1954 montre que plus 86 %, des échantillons de ladite nappe, sont hors échelle de classification, c’est à dire que ces échantillons présentent une conductivité CE> 5 000 µS.cm-1 (extrêmement salés) et/ou un SAR>30 (très fortement sodiques). Cependant le reste de nos échantillons se regroupent en deux (02) classes selon le degré de risque: alcalin et salin, qu’ils présentent au sols : Classe admissible (C3-S1): En générale, eau convenant à l’irrigation de cultures tolérantes au sel, sur des sols bien drainés. L’évolution de la salinité doit cependant être contrôlée. Seul les eaux du piézomètre P059 au droit de la ligne de partage des eaux (drainance ascendante) qui figure dans cette classe. Classe médiocre (C4 –S1): En générale, eau fortement minéralisée pouvant convenir à l’irrigation de certaines espèces bien tolérantes au sel sur des sols bien drainés.
Origines du fluor
Diverses recherches ont montré des sources naturelles (géologiques) et/ou anthropiques de fluor, mais également des processus d’ordre chimique et hydrologique sont à l’origine dans les eaux souterraines. Origine naturelle : Des corrélations relativement importantes ont été observées entre le fluor et les autres éléments dans les eaux de la nappe phréatique de la basse Vallée de l’Oued Mya à savoir : les chlorures, le magnésium, les bicarbonates et le calcium ; permettant ainsi de soulever l’hypothèse de l’origine géologique de cet élément.
D’après les travaux de Fleischer et Robinson (1963), cités par Travi (1993), les grès renferment jusqu’à 180 ppm de fluorure, les calcaires 220, les dolomites 260, les argiles 800 ; ces roches constituent les principales formations des aquifères : phréatique, CT et CI.
En effet, en raison de la précipitation des carbonates (Calcite et Aragonite) ainsi que les évaporites (Gypse et Anhydrite) dans les eaux de la nappe phréatique de la basse Vallée de l’Oued Mya, le calcium est soustrait des solutions dès les premières étapes de concentration sous l’effet du climat (T°), le caractère alcalin des eaux (7.29<pH< 8.3) ainsi que le déséquilibre initiale TH>>TAC avec de fortes teneurs en magnésium diminuent l’activité chimique du calcium, ce qui génère la solubilité du fluorure.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : Contexte climatique
Introduction
I-1.Climatologie
I-1-1.Les précipitations
I-1-2.Les températures
I-1-3.Les vents
I-1-4.L’évapotranspirations potentielle (ETP)
I-1-5.L’humidité de l’air
I-1-6.L’insolation
I-2.Classification bioclimatique
I-3.Bilan hydrologique
I-3-1.Les apports
I-3-2.Les exhaures
Conclusion
CHAPITRE II : Géologie
Introduction
II-1.Structure géologique du bassin oriental
II-2.Lithostratigraphie de région de Ouargla
II-2-1.Le Secondaire
II-2-1-1.L’Albien
II-2-1-2. Le Vraconien
II-2-1-3.Le Cénomanien
II-2-1-4. Le Turonien
II-2-1-5.Le Sénonien
II-2-1-5.1.Le Sénonien lagunaire
II-2-1-5-2. Le Sénonien carbonaté (Maestrichtien)
II-2-2.Le Tertiaire
II-2.2.1.L’Eocène
II-2-2-1-1.L’Eocène carbonaté (Yprésien)
II-2-2-1-2.L’Eocène évaporitique (Lutetien)
II-2-2-2.Le Mio-Pliocène
II-2-3. Le Quaternaire
II-3.Tectonique
II-4.Evolution géomorphologique du bassin au Quaternaire
II-5-Principaux aspects géomorphologiques de Ouargla
II-5-1.Les plateaux
II-5-2.Les glacis
II-5-3.Les chotts et sebkhas
Conclusion
CHAPITRE III : Hydrogéologie
III-1.Contexte hydrogéologique global
Introduction
III-1.Les systèmes aquifères du bassin
III-1-1.Le Continental Intercalaire
III-1-2.Le Complexe Terminal
III-1-2-1.L’aquifère du Turonien
III-1-2-2.L’aquifère du Sénonien et de l’Eocène carbonatés
III-1-2-3.L’aquifère du Mio-Pliocène
III-1-3.Les aquifères utiles de la région de Ouargla
III-1-3-1.La nappe de l’Albien
III-1-3-2.La nappe du Sénono-Eocène (nappe des calcaires)
III-1-3-3.La nappe du Mio-Pliocène (nappe des sables)
III-1-4.La nappe phréatique
III-1-4-1.Lithologie de la nappe
III-1-4-2.Essai par pompage
III-2.Piézomètrie de la nappe phréatique
Introduction
III-2-1.Profondeur de la nappe (Février 2002)
III-2-2.Interprétation de la carte piézométrique (Février 2002)
III-2-3.Confirmation de l’existence de la ligne de partage par les isotopes
CHAPITRE IV : Hydrochimie
IV-1.Matériel et méthodes
IV-1-1. Echantillonnage
IV-1-2.Analyses physicochimiques
IV-2.Caractéristiques hydrochimiques des eaux
Introduction
IV-2-1.Analyse statistique
IV-2-2.Principe de la méthode
IV-2-3.Classification ascendante hiérarchique CAH
IV-2-4.Etude des relations inter-éléments
IV-3.Origines du chimisme des eaux
IV- 3-1.Echanges de base
IV-3-2.Relations complexes
IV-3-3. Détermination des faciès hydrochimiques des eaux
IV-3-4.Etude de l’évolution des minéraux et des éléments dissous
IV-3-5.Aptitude des eaux à la consommation humaine
IV-3-6.Aptitude des eaux à l’irrigation
Conclusion
IV-4. Le fluor dans les eaux de la vallée de l’Oued Mya
Introduction
IV-4-1.Excès de fluor dans les eaux de la nappe phréatique. Résultats et discussion
IV-4-1-1.Origines du fluor
IV-4-2 Excès du fluor dans les eaux d’alimentation humaine. Effets et nuisances
IV-4-3.Exposition la population de Ouargla au fluor et à la fluorose
IV-4-3-1.Matériels et méthodes
IV-4-2.Résultats et discutions
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES