Ressources En Milieu Intertropical
Les objectifs du master Sciences – Technologies sont de former au sein de l’UAG des scientifiques de haut niveau dans les secteurs des sciences exactes, naturelles et de la santé. A l’issue du master, ces étudiants seront titulaires d’un diplôme bac + 5 (niveau M) leur permettant soit de s’insérer directement dans la vie professionnelle (spécialités P), soit de poursuivre leurs études universitaires par une thèse de doctorat (spécialités R) durant une période de 3 ans (niveau D) au cours de laquelle leur formation à l’insertion professionnelle sera progressivement complétée au travers des actions menées au sein de l’école doctorale. Le public constituant le principal vivier du master ST se trouve essentiellement dans les différentes licences du domaine “ Sciences, Technologies et Santé ”. Les différentes formations proposées dans ce master sont en adéquation avec la politique affichée par l’UAG en matière de regroupement et de structuration de la recherche. Les différentes équipes animant ces structures et impliquées dans le master ST sont toutes labellisées par le MENRT et certaines d’entre elles sont associées aux organismes publics de recherche comme le CNRS, l’INRA, l’INSERM et le CIRAD. Toutes les spécialités proposées dans le master ST s’appuient sur ces équipes et les contenus des formations sont en parfaite adéquation avec les axes de recherche actuellement soumis à l’expertise du MENRT dans le cadre du prochain contrat quadriennal.
Par ailleurs, des intervenants professionnels et des collègues d’autres universités nationales ou internationales viendront compléter les équipes pédagogiques locales. La diversité et la qualité des formations proposées dans le master ST doivent conforter l’établissement dans son environnement régional (Caraïbes, Amériques). En outre, la structuration en 5 mentions clairement identifiées qui couvrent en particulier les secteurs des mathématiques, de l’informatique, de la biologie, de la santé et de l’environnement entraîne une meilleure lisibilité et doit renforcer l’attractivité de l’offre de formation de l’UAG pour les étudiants. L’adéquation des diplômes proposés avec les préoccupations régionales garantit les débouchés pour les étudiants qui s’engageront dans le master. Par ailleurs, la mise en oeuvre du master ST devrait renforcer les liens entre les régions et les trois pôles de notre université. La mention est ouverte aux titulaires d’une licence scientifique (domaine STS de l’UAG ou licence équivalente d’une autre université). Il est conseillé aux étudiants de choisir une mention correspondant à l’orientation principale de leur formation et de leurs acquis professionnels. Un dispositif de VAE et d’orientation les guidera dans leur choix. Les Antilles et la Guyane sont un énorme réservoir de ressources végétales et animales, à la fois très diversifiées et très sensibles à la menace permanente constituée par les aléas naturels et anthropiques. Une des principales caractéristiques est l’absence d’énergie fossile, associée à des ressources d’énergies renouvelables importantes, mais aussi aux risques naturels et à l’agressivité du climat vis-à-vis des matériaux. L’exploitation de ce réservoir et la valorisation de ses ressources de manière pertinente impliquent une veille ayant comme objectifs..
La dimension du territoire concerné et les conditions d’accessibilité difficiles (forêts, océans) soulignent l’importance de la télédétection pour assurer efficacement cette veille. Du point de vue opérationnel, il faut noter que cet intérêt se trouve renforcé par la présence du Centre Spatial et de la station de réception d’imagerie satellitaire (SEAS) en Guyane. Dans ce contexte, le premier objectif de la mention REMI est la formation de diplômés (cadres et/ou chercheurs) qui s’impliqueront dans ce processus de gestion et de valorisation des ressources, que ce soit dans le contexte insulaire des Antilles ou celui, continental, de la Guyane. Mentionnons, à titre d’exemple, les énergies non fossiles (solaire, éolienne, géothermique, issue de la biomasse, hydraulique) et les substances naturelles (matériaux ligno-cellulosiques, bois, essences, molécules naturelles, matériaux géologiques, matériaux composites). Ces diplômés seront également capables de s’impliquer dans l’amélioration et/ou l’élaboration des outils et méthodes nécessaires au perfectionnement des processus mentionnés ci-dessus. L’ensemble de la zone intertropicale est également soumise aux aléas liés soit aux phénomènes naturels (cyclones, séismes, éruptions volcaniques et risques induits, dégradation accélérée des matériaux d’origine physico-chimique ou biologique) soit aux influences anthropiques (pollution atmosphérique, pollution des sols et des eaux).
Aussi, une attention particulière sera donnée à une formation relative à la surveillance, la prévention, les modes de prévision des risques naturels et anthropiques majeurs ainsi qu’à la gestion des crises induites par leur apparition éventuelle. Un autre volet concernera le développement de compétences sur l’étude de la dégradation des matériaux en milieu intertropical et le développement de modes de protection appropriés. Notons que le milieu contient également des solutions potentielles à ces dégradations, notamment des solutions « bio-inspirées » de protection des matériaux. La formation proposée sur la télédétection a un lien direct avec le suivi de phénomènes spécifiques atmosphériques ou géologiques et l’estimation des ressources terrestres. Il faut noter qu’elle constitue également un objectif professionnel en soi, destiné à susciter des nouvelles vocations en liaison avec l’exploitation des images satellitaires en général, qui seront disponibles dans des conditions exceptionnelles grâce à la collaboration contractuelle avec la société Spot Image. Il apparaît ainsi que le Master REMI offre une série de formations permettant la valorisation des ressources du milieu intertropical et plus particulièrement des îles Caraïbe ou de la Guyane (énergies non fossiles, substances et matériaux naturels dont bois, biomasse, substances végétales). Par conséquent, il est tout à fait adapté au contexte géographique régional, mais aussi national, ou international : les problématiques de la zone intertropicale (41% de la population mondiale) constituent un enjeu où les grandes entreprises sont en compétition pour offrir des services de qualité et des produits durables sur un vaste marché.