Management des connaissances pour l’innovation

Management des connaissances pour l’innovation

Généralités sur le management des connaissances 

Depuis l’antiquité, la notion de connaissance a fait l’objet de définition de nombreux philosophes comme Platon et de penseurs contemporains comme Nonaka1 . Ces chercheurs, ont essayé d’appréhender le terme, en donnant chacun sa propre définition, mais sans parvenir à un consensus, d’où le caractère polysémique de la notion de « connaissance ».Suite au nombre important des définitions, nous allons nous focaliser uniquement sur celles les plus citées dans la littérature managériale. Dans ce contexte, M.Christelle et M.yangamen, nous ont présenté les définitions suivantes1 : – Selon Platon la connaissance est : « une croyance vraie justifiée ». – Nonaka, s’insère dans la même vision que Platon, en considérant la connaissance comme : « un processus humain dynamique de justification de croyances personnelles, vers l’atteinte de la vérité ».

– Aurelie Dudezert et Imed Boughzala quant à eux définissent la connaissance comme : « le résultat temporaire d’une expérience humaine et d’une réflexion basée sur un ensemble de croyances». – Enfin, Boulinger et Smith perçoivent la connaissance comme : «une interprétation individuelle de l’information basée sur les expériences, les aptitudes et les compétences personnelles ». De ces définitions, nous pouvons relever certains traits caractérisant la notion de connaissance comme suit : – elle est liée aux individus ; – elle se diffère de l’information ; – elle est dépendante des expériences humaines et de leurs croyances. b. Les cinq approches de la connaissance : Pour une analyse approfondie de la connaissance, Charlot et Lancini, ont abordé la notion, suivant cinq grandes approches 2 : – L’approche hiérarchique ; – L’approche épistémologique ; – L’approche d’objet ; – L’approche processuelle et l’approche ontologique.

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L’approche hiérarchique 

Cette approche fait la différence entre trois notions complémentaires qui forment une chaîne : la notion de donnée, d’information et de connaissance. Une donnée est un élément brut, hors de tout contexte, par exemple : la température du jour est de 20°. L’information est une donnée mise dans un contexte spécifique, par exemple : la température est de 20° à Alger, pour la journée de demain1 . Une connaissance est une information assimilée par un individu, qui peut l’utiliser pour effectuer une action donnée2 . De cette approche, deux points essentiels peuvent être retenus 3 : – A l’origine de toute connaissance, se trouve une information et une donnée ; – L’acquisition de nouvelles informations, permet l’enrichissement des connaissances individuelles ou organisationnelles. Nonaka et Takeuchi, considèrent l’information comme un « matériau permettant de construire de la connaissance ».

L’approche épistémologique 

Il s’agit ici de considérer la connaissance sous deux formes : explicite et tacite. 

Les connaissances tacites 

Selon Polanyi : « nous en savons plus que ce que nous pouvons exprimer »5 . Cette expression, signifie que les individus possèdent certaines connaissances, qui sont de nature personnalisées, difficiles à codifier et à transférer aux autres. Ce type de connaissances est dit tacite, car il s’acquiert par l’expérience individuelle, ce qui rend généralement impossible sa formalisation en un langage explicite6 . Les principales caractéristiques associées aux connaissances tacites sont :7 – Leur caractère personnel : les connaissances tacites sont de nature personnelle, car elles sont liées aux individus et résultent de leur propre expérience. 

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