Maladies infectieuses et parasitaires
L’étude réalisée en 1970 par le Professeur H. RAJAONA place les maladies infectieuses et parasitaires au 6 ème rang (33). Notre étude les classes comme les affections les plus fréquemment rencontrées dans le service parmi lesquelles on peut noter :
Paludisme
L’accès palustre simple : Cette forme prédomine. L’accès pernicieux palustre se rencontre plus rarement. La recrudescence du paludisme s’explique surtout par une baisse des mesures prophylactiques (lutte anti-vectorielle, chimioprophylaxie). Dans certaines régions, l’incidence du paludisme s’est légèrement accrue sauf dans les pays où des décisions ont été prises rapidement en faveur d’une politique antipaludique. Le paludisme constitue un problème majeur pour environ 70 pays du globe. Il est lourd de conséquences socio-économiques et politiques, aussi, estime t-on que tout pays qui entreprend une campagne antipaludique doit répondre à certaines conditions fondamentales : • Il doit aussi s’engager à emporter un appui à long terme à la lutte antipaludique, laquelle doit être intégrée au programme de santé national. • Une place capitale doit être donnée à la participation communautaire, au plan politique comme à celui de l’exécution. Pour vaincre le paludisme, il faut : – Adopter simultanément des mesures pour juguler les flambées épidémiques. – Elaborer un programme d’action à long terme. – Former du personnel de santé et conduire des recherches. i
Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est de fréquence modérée mais non négligeable. Les associations avec le paludisme concernent plus de la moitié des cas, et donnent matière à réflexion. Le sérodiagnostic est l’élément principal du diagnostic.
Ascaridiose
Les parasitoses intestinales sont surtout représentées par l’ascaridiose. Elles se rencontrent souvent et particulièrement chez l’enfant.
Hépatite virale
L’hépatite virale constitue une des affections rencontrées assez fréquemment. Cette fréquence d’atteinte par l’hépatite B justifie la nécessité de la mise en place des mesures préventives plus efficaces (bonne stérilisation des matériels, contrôle de don de sang). v). Amibiase Les cas rencontrés se recrutent parmi les malades originaires des régions avoisinantes et autres provinces où il y a une endémie bilharzienne ou amibienne. Néanmoins les parasitoses intestinaux constituent un des plus importants problèmes d’hygiène rencontrés dans les pays en voie de développement. vi). Syphilis Le nombre de cas dans le service reflète les statistiques officielles. On note toujours le retard à la consultation ou les traitements inconvenables. Ceci provient souvent du fait de l’ignorance, par négligence ou faute de moyens.
Les maladies endocriniennes
Tétanie La ration calcique basse confirme la tétanie par carence d’apport calcique. En effet, la majorité des malgaches ont une ration alimentaire faible en calcium. Les manifestations cliniques peuvent prendre des formes diverses notamment l’engourdissement et les contractures musculaires.
Obésité
L’obésité ne constitue pas toujours un motif de consultation dans la pratique quotidienne. 50
Diabète sucré
Le diabète non insulinodépendant et le diabète intermédiaire sont les types cliniques les plus fréquemment rencontrés. Selon l’OMS, il existe entre les zones géographiques des différences dans la morbidité et mortalité au diabète sucré. Cette différence est associée à différents facteurs : génétiques, psychosociaux, environnementaux, nutritionnels. Des recherches et études comparatives internationales pourraient aider à découvrir ces facteurs, et à fournir une base pour la mise en valeur des programmes nationaux de lutte antidiabétique au sein des collectivités.
Goutte
Le quart des malades est diagnostiqué tandis que le reste relève d’analyses systématiques. Dans une administration parisienne, la prévalence de la goutte varie de (1,1% à 2%). (35) v). Hypo-protidémie – dénutrition Le nombre de cas est augmenté depuis quelques années. Ceci reflète le niveau de vie précaire de la majorité des malgaches.
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