L’eau est le principal constituant des êtres vivants. Les différentes activités de développement économique dépendent de cette denrée qui commence à devenir de plus en plus rare. Elle doit donc être protégée et maitrisée.
Le choix des évolutions contemporaines associés à l’accroissement démographique à l’échelle planétaire pose des problèmes sur la maitrise et l’usage de l’eau dans le monde. La sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté nécessitent donc une réelle protection de l’eau par la maitrise des différents moyens et techniques inhérents aux développements. Dans les pays en voie de développement, cette lutte est essentiellement liée au développement agricole. Or à Madagascar, comme partout dans le monde, 10% de la consommation d’eau est destinée à l’usage domestique, 20% à l’usage industrielle, et l’agriculture couvre 70% de la consommation d’eau (Janine et Samuela, 2 ème édition).Une partie de la politique de lutte contre la pauvreté est basée sur des programmes de sécurité alimentaire assurés par de différents projets dont le PURSAPS financé par la Banque Mondiale pour le secteur développement agricole.
La riziculture est la principale activité agricole des Malagasy. D’une part, elle requiert à une totale maîtrise de l’eau par la mise en œuvre de travaux d’aménagement ou de réhabilitation des infrastructures agricoles et d’autre part, à une meilleure gestion de l’eau par les bénéficiaires sans oublier la protection des ressources en eau des effets néfastes liés aux facteurs anthropiques et climatique.
CONTEXTE GENERAL
Historique
On dit que jadis, du palais d’Ilafy, quand on regardait au loin vers l’ouest, on apercevait une grande agglomération qui ressemble à une île entourée de nuage : d’où le nom de Belanitra. On dit également que depuis l’époque royale, Belanitra se prédispose à la riziculture. Et, tout au long de son l’histoire, des aménagements pour accroitre le périmètre rizicole ont été effectués, surtout après l’indépendance pour atteindre à ce jour les 513 ha de rizière .
La plaine de Belanitra a connu dans son histoire des inondations dévastatrices répétées. Elle a donc bénéficié à chaque fois d’un programme de réhabilitation. Le programme PURSAPS, prolongement du projet PSDR (1, 2, 3,4) a permis, après la rupture de la digue , suite à l’inondation de janvier 2015, d’obtenir des travaux d’urgence pour la réparation des dégâts causés par l’inondation.
Localisation de la zone d’étude
La plaine de Belanitra se situe dans la Région Analamanga, District d’Antananarivo Avaradrano. Elle est située dans le Fokontany de Belanitra, un des 18 Fokontany de la Commune rurale d’AnkadikelyIlafy (47°32’26.2 E / 18°50’26.2 S) à 1258 m d’altitude. Elle est parmi l’une des plus grandes superficies de la Commune avec une superficie de 513 ha dont :
– 296 ha pour le Secteur I cultivés en « Vary aloha »,
– 217 ha pour secteur II Sud, dont 185 ha généralement cultivés en « Vary taona », 15 ha de cultures maraichères et 13 ha restent non cultivés.
Contexte environnemental
Contexte physique
La plaine de Belanitra fait partie des Périmètres Irrigués situés à la rive droite de l’Ikopa (PIRD). D’un relief très plat, elle est en dessous du niveau de la rivière Imamba avec une nappe phréatique affleurante. Malgré la construction d’une digue de protection, les riverains sont victimes de fréquentes inondations pendant la saison de pluie. De plus, les canaux primaires d’évacuation des eaux usées traversent les villages constituants le Fokontany, ce qui facilite le débordement des crues après les fortes pluies.
Contexte climatique
Climatologie de référence
Le climat de la zone d’étude est celui des Hautes Terres Centrales d’altitude (1250 à 2200 m). Il est de type tropicalavec deux saisons bien distinctes :
– une saison chaude et pluvieuse de Novembre à Avrilenregistrant 90% des précipitations totales annuelles (1200 mm) .
C’est la saison du vary taona ou la culture du riz qui est récoltée en Avril et Mai. Entre Janvier-Mars et Novembre-Décembre, les précipitations sont fortes et violentes ce qui entraine régulièrement des crues pouvant être préjudiciables à la culture du vary taona . De même, des inondations atteignent périodiquement la partie de Belanitra.
– une saison hivernale de Mai à Octobre enregistrant seulement environ 10% des précipitations totales annuelles (100 mm) .
Cette saison est plus froide et moins humide que la précédente avec des pluies plus éparses et moins violentes. A cette période, il est possible de cultiver du riz uniquement dans les parcelles des vallées avec en apport en eau additionnel à celui de la pluie. C’est la saison du vary aloha . Durant toute cette période, plus particulièrement en Aout et Octobre, de longues périodes sèches peuvent fortement porter préjudice à la culture du vary aloha.
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