MAHAJANGA ET SA BIODIVERSITE

Historique de la ville de Mahajanga

Mahajanga se situe au nord-ouest de Madagascar à 580 kilomètre d’Antananarivo suivant la Route National RN4. Elle est la capitale du royaume Sakalava de la Région Boeny.( photo n°1) C’est une ville très cosmopolite du fait de ses habitants venant de tous les horizons (Afrique, Arabie, Inde, Europe et plus des Malagasy). Selon l’histoire, la ville de Mahajanga fut fondée au XVII siècles par «Les Antalaotra ». Elles sont le mélange de diverses races, un métissage de Sakalava, d’Arabes et d’Africains. Majunga, en Langue Antalaotra signifie la cité des fleurs : «Muji Angaya » (Muji : cité,Angaya fleurs) .A partir de 1740, la ville s’est développée lorsque les notables du Royaume Sakalava, les Antalaotra, résidants dans la Baie de Boina transfèrent leur capitale de l’île d’Antsoriboro à Marovoay situé à 100 kilomètres. De toutes les façons, nombreux sont les éloges et les vertus surnommés à la ville à savoir : la ville des fleurs pour les Arabes et la ville de guérison pour les autochtones. De ce fait, Mahajanga, juste avant la colonisation des Français, était à-priori une ville royale. Puis, en faisant allusion au déroulement historique ci-dessus qu’elle prit ultérieurement le nom de Majunga jusqu’à l’indépendance de Madagascar (26 juin 1960) et continuellement à ce jour. Par ailleurs, d’un point de vue économique, elle est le premier comptoir commercial de le grande l’île. Sur le plan militaire, en 1893, les troupes Français débarquèrent à Mahajanga, Diego et Tamatave. La France décida alors de conquérir et d’occuper la zone toute entière. Et c’est en 1895 que les Français décidèrent d’en faire leur base d’opération pour le corps d’expédition de 1500 hommes et de 7000 convoyeurs (deux ans plus tard Madagascar fut transformé en protectorat). Car effectivement, l’emplacement de la ville de Majunga est doté d’un atout stratégique de première importance. Les Français n’ont pas été les seuls étrangers à s’en rendre compte de ses privilèges, y compris les Arabes, les Indiens et plus tard les Chinois ainsi que des habitants des Comores se sont aussi intéressés à cette ville comptant actuellement plus de 2000.000 habitant.

Les différents sites touristiques et la fabuleuse biodiversité

Mahajanga, la cité à fleurs est restée jusqu’à présent la ville cosmopolite. Elle attire les touristes du monde entier par l’éclat de son soleil, la beauté de ses plages, les couleurs du paysage, la mer sur laquelle se détache des boutres multicolores à voile latine. Ainsi que la végétation luxuriante de ses côtes et de ses mangroves. Non seulement l’ensoleillement exceptionnel mais surtout l’hospitalité de ses habitants enroulée d’un accueil spontané et chaleureux incitent les visiteurs à choisir Majunga pour ses destinations de congé, de divertissement ou de vacance. Parmi ses attraits touristiques, les avenues longeant le front de la mer et de la vieille ville de la Corniche sont les allées préférer pour la promenade des habitants surtout en fin de journée. A ne pas oublier le somptueux et gigantesque « Baobab »de 14 mètres de circonférence qui aurait environ 400 ans. En rajout de ses fleurs, Mahajanga possède aussi d’autres magnifiques sites touristiques à savoir : le Cirque Rouge, le Lac sacré de Mangatsa , la grotte d’ Anjoibe, Antsanitia, , le Parc national de Baie de Baly (Soalala) , le Complexe Mahavavy Kinkony ,la Nouvelle aire protégée d’ Antrema, Katsepy, la Baie de Bombetoka au Sud, le Parc national d’Ankarafantsika, la Descente du fleuve Betsiboka à l’Est. Ce sont les merveilleux sites touristiques de la région Boeny. 4 Mais, ils ne s’arrêtent pas là, elle dispose d’une grande richesse de patrimoine biologique diversifié, une faune et une flore composées d’une spécificité d’espèces endémiques : Animaux : Boa Madagascariensis , Sanzinia Madagascariens, » Crocodilus (reptiles),Angonoka ou « Astrochelys Yniphora » (c’est une tortue qui ne sort pas des frontières de Soalala) ( Photo n°2 ) et la grande tortue « Erymnochelys Madagascariensis », le Sifaka couronné ou « Propithecus coronatus », « Propithecus Verreauxi », « Propithecus coquereli » , « Hapalemur griseus occidentalis » (lémuriens) , « Paretroplus dambabe » , « Paretroplus petiti, Paratilapia polleni »(Famille des poissons). Parmi les végétaux on peut citer : « Aloe », « les palétuviers », « Raffia », « Satrana », « Eugenia Sakalavarum », « Morenga », Baobab sont les espèces familières à Mahajanga. Photo n° 2 : Astrochelys Yniphora (Angonaka) (2016) Source : http //fr.cdn.v5.futura-science.images.com 5 D’un point de vue culturel, les us et coutumes, le spectaculaire rite et tradition royale de l’ethnie Sakalava de la région Boeny dénommé « FANOMPOAMBE». Il se déroule au Doany Miarinarivo qui se situe dans la ville de Mahajanga du fokontany de Tsararano Ambony. Fanompoambe, par une vague description est rite traditionnel hérité par leurs ancêtres. En effets, cette fête s’effectue habituellement qu’au mois de juillet et elle ne se débute que par une offrande de zébus en guise de sacrifices. Cet événement culturel et social a pour but d’honorer les noms des 4 rois Sakalava (Andriamisara, Andriamandresy, Andriamandisoarivo et Andremboniarivo), de préserver et pérenniser la tradition sakalava en la valorisant. Incluant dans les rites, la demande de bénédiction aux esprits de ses ancêtres est vitale pour les peuples Sakalava. Selon la croyance, l’esprit des défunts des rois et d’autres sont toujours omniprésent pendant la cérémonie. Ils les appellent « Tromba » et se divisent en plusieurs classes: « Tromban’ ny Mpanjaka, Tromban’ny Dady, Tromban’ny Jiriky, Tromban’ny Rano, Tromban’ny Betotondry, Tromban’ny Zaza ou Maromalay ».Chemin faisant, les gens toujours à titre traditionnel accomplissent un bain de relique royal au corps de ses rois et se mettent en joie tout en riant, en dansant accompagnés de ces instruments traditionnels comme « Valiha, Angorodao, Hazolahy, Kabosy, Amponga tapaka, etc…. ». Entretemps, la cérémonie d’événement dure toute la semaine à l’exception du jour de Mardi qui est jour néfaste donc interdiction de s’acheminer et de festoyer. Les divers tabous sont nombreux et il faut les respecter : interdiction de porter des sacs, des lunettes, des sandales, une jupe, une culotte, un pantalon, un vêtement noir, de prendre des photos. Pour les femmes enceintes et en phase de menstruation, le règlement en vigueur s’applique également. De plus, avant d’entrer au sein du « zomba » il est strictement nécessaire d’avancer en premier dans l’enceinte par le pied droit. Les femmes en surplus doivent se coiffer en tresse en divisant leurs cheveux en deux parties. Bref, par éloge et vertu « la culture Sakalava demeure et reste la fierté de la région Boeny ». (Source : Sojabe, communication personnelle).