Macroéconomie financière

MACROÉCONOMIE FINANCIÈRE

La monnaie est apparue en raison de la difficulté d’organiser l’échange direct de biens (le troc). Certains biens échangeables étaient indivisibles pour des petits échanges (par exemple le bétail) et il était souvent difficile de trouver une contrepartie intéressée à l’échange. La monnaie ne rencontre pas de tels problèmes car l’échange se base sur un objet précis, divisible et servant de mesure de valeur. Alors que les Grecs et les Romains de la Haute Antiquité utilisaient le bœuf comme unité de référence pour régler leurs transactions, d’autres peuples utilisaient du sel ou des coquillages comme moyen d’échange.

Les premières pièces de monnaie en métal sont apparues en Anatolie vers 650 avant J.-C., puis utilisées par la suite par les Grecs et les Romains. Les monnaies métalliques étaient fabriquées en métal précieux (or, argent) et leur valeur dépendait de leur poids. Ces types de monnaies sont appelées monnaies métalliques.

Par la suite, un nouveau type de monnaie, la monnaie-papier, est apparu sous la forme de certificats ou récépissés de dépôt. Ces reconnaissances de dettes étaient adossées à des métaux ou objets de valeur qu’un dépositaire faisait auprès d’une banque ou d’un orfèvre, recevant en échange un récépissé de dépôts. Le billet de banque à proprement parler n’est apparu en Europe qu’au cours du xvii siècle. Il permettait de régler des échanges sans avoir à transporter l’équivalence en métal (pièces d’or ou d’argent). Dans un premier temps, ces billets étaient émis par des banques privées, qui s’engageaient à rembourser son détenteur en son équivalent en métal. On distinguait les billets de banque de la monnaie-papier (comme les assignats) dont la valeur était imposée par la loi et qui n’était pas remboursable contre espèces. Au cours du xix siècle, les banques centrales seront les seules à émettre des billets. Ceux-ci deviendront inconvertibles en métal au cours du xx siècle. Cette monnaie-papier ou monnaie fiduciaire (du latin fiducia qui signifie confiance) a une valeur essentiellement fondée sur la confiance entre l’émetteur et le détenteur. Avec la diffusion des billets non convertibles en métal, la circulation des pièces d’or et d’argent se raréfie. Des pièces de monnaies dont la valeur faciale est supérieure à leur valeur intrinsèque, appelée monnaie divisionnaire, se substituent à la monnaie métallique.

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Avec le développement des technologies de l’information, la monnaie se dématérialise de plus en plus. La monnaie scripturale consiste à transférer des montants par un simple jeu d’écriture en créditant le compte de celui qui reçoit ce montant et en débitant le compte de celui qui le paye. Aujourd’hui, la plupart des paiements en monnaie scripturale se fait sous forme électronique, à l’aide de carte de débit ou de crédit, par Internet et par téléphone portable (voir Bonus @ « Les Fintech »).

La monnaie peut se définir comme un actif généralement accepté pour le paiement de biens, de services ou pour le remboursement de dettes. Elle se constitue de l’en- semble des moyens de paiement dont disposent les agents économiques pour régler leurs transactions. La monnaie a une dimension sociale car elle suppose une relation de confiance de la part des individus qui la détiennent dans le système institutionnel qui la produit. Pour les agents, la monnaie est donc une créance vis-à-vis de la banque centrale (monnaie fiduciaire) et des banques commerciales (monnaie scripturale). En présence d’incertitude et de risque, la monnaie reste l’actif dont la valeur est la plus stable et demeure, par conséquent, le moyen d’échange privilégié sur un territoire national ou dans une zone monétaire et ce, tant que les agents lui accordent leur confiance. Lorsque la confiance en la monnaie se détériore, sa valeur relative diminue. Sur le territoire national, cette érosion de confiance signifie qu’il faut davantage de monnaie pour acheter les mêmes biens : la monnaie perd son pouvoir d’achat et l’économie nationale..

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