Les accidents liés aux machines dangereuses coûtent cher en vies humaines, en blessures et en argent. En 2008 seulement, selon les statistiques de la CSST, 6 décès et 5 225 accidents ont eu lieu au cours de travaux d’installation, d’entretien ou de réparation de machines mal ou non cadenassées. Pourtant, les travailleurs appelés à intervenir dans la zone dangereuse d’une machine pour exécuter de telles tâches doivent appliquer des procédures de cadenassage. Afin de trouver des solutions aux problèmes ainsi soulevés, l’IRSST a élaboré une programmation de recherche constituée Illustration : Philippe Béha Machines industrielles Les multiples façons de cadenasser.
Recherche à l’IRSST
Point de départ Le cadenassage est une mesure que pré‑ voit la réglementation québécoise pour réduire les risques associés aux situations dangereuses au cours de travaux de maintenance, de réparation et de déblocage de machines industrielles. De nombreuses sources d’information le présentent et le décrivent. Toutefois ce concept soulève encore des inter‑ rogations, notamment sur le contenu des programmes de cadenassage et sur les exigences réglementaires qui l’encadrent. Responsables Yuvin Chinniah1, Mathieu Champoux, Damien Burlet‑Vienney et Renaud Daigle2, de l’IRSST. Partenaires La CSST, l’Association sectorielle paritaire du secteur de la fabrication de produits en métal et de produits électriques (ASPME), l’Association sectorielle pari‑ taire du secteur de la fabrication d’équipement de transport et de machines (ASFETM) et l’Association paritaire de santé et de sécurité du travail du secteur imprimerie et activités connexes (ASP Imprimerie). Résultats Cette étude a permis de mettre en évidence la variété des points de vue concernant le concept et le contenu des programmes de cadenassage. Les connaissances acquises serviront aux prochaines recherches sur le sujet et pourront être intégrées à diverses for‑ mations. Enfin, les résultats permettront l’élaboration d’un guide de vérification du contenu des programmes de cadenassage en vigueur dans les entreprises. Utilisateurs Les entreprises qui utilisent des machines industrielles, les préventionnistes, les responsables de la SST et de nombreuses associations sectorielles.
de quatre projets. L’analyse comparative des programmes et des procédures de cadenassage appliqués aux machines industrielles, qu’a menée le chercheur Yuvin Chinniah, en constitue le premier volet.
La sécurité sur une presse à injection de plastique, par exemple
À l’issue d’une recherche antérieure, Yuvin Chinniah propose une démarche d’appréciation de la sécurité d’une machine automatisée suivant la procédure de la norme ISO 14121 (1999), telle qu’appliquée à une presse à injection de plastique située dans le laboratoire du champ de recherche Sécurité des outils, des machines et des procédés industriels de l’IRSST. Le rapport de cette autre étude présente les hypothèses de départ, les données considérées et les limites de l’analyse de risque de la presse à injection ayant fait l’objet de la démarche. Bien que les résultats ne puissent pas être directement transposés à une analyse de risque d’une autre presse à injection ou d’un autre type de machine automatisée, ils font néanmoins ressortir plusieurs phénomènes, situations et événements dangereux types associés aux machines industrielles. Le document fait également état de différents principes, fonctions et composants de sécurité intégrés dans les circuits de commande électriques, électroniques programmables et hydrauliques relatifs à la sécurité de la presse qui sont applicables à plusieurs genres de machines industrielle..