Nous osons dire sans hésitation que l’enseignement est un des secteurs assurant le développement d’un pays ; du coup, plusieurs recherches sur le plan pédagogique ont été faites pour améliorer ce domaine. A l’heure actuelle, la pédagogie participative, une pédagogie qui prône la participation de l’élève dans la construction de ses connaissances est une méthode vivement préconisée par le département de l’éducation à Madagascar. Cette approche exige donc de la part de l’élève, une participation maximale dans toutes les activités pédagogiques que le maître lui propose ; c’est lui-même qui va construire ses connaissances et l’enseignant reste comme guide et facilitateur dans l’acquisition de ces savoirs.
En effet toutes les activités pédagogiques dispensées durant les cours doivent présenter des occasions permettant cette participation ou au moins pour susciter son initiative d’apprendre. Dans cette visée, le maître doit préparer une leçon très attrayante tout en mobilisant des matériels didactiques qui illustrent ses cours.
Définition et déroulement du projet PEERS
Le projet PEERS ou Projet d’Echange Estudiantin dans des Réseaux Sociaux est un projet qui a pour objectif de faire coopérer des étudiants et des enseignants de Suisse et de pays partenaires sur une thématique éducative dans un cadre international et interculturel mise en place par la HEPL (Haute Ecole Pédagogique de Lausanne), une institution qui forme des enseignants du gymnase (équivalant du lycée) en Suisse.
La collaboration s’est opérée par pair d’étudiant, composé par un étudiant malgache et un étudiant helvétique, travaillant sur un même thème. En effet 3 thèmes différents ont été traités par trois groupes. Ainsi nous avons travaillé sur la langue française et son utilisation dans l’enseignement en collaboration avec Patrick Stuby, étudiant de la HEP de Lausanne.
Le programme est déjà actif aux Etats-Unis, en Bolivie, à Singapour, au Mozambique, au Burkina-Faso mais cette fois-ci nous avons eu la chance de participer à l’ouverture de ce programme pour Madagascar.
Le projet PEERS s’effectue en deux temps :
-Dans un premier temps, nos collègues suisses se sont rendus à Madagascar pour effectuer le terrain : observation de classes, visite des lieux qui ont un lien à nos mémoires respectifs.
-Puis dans un second temps, l’équipe malgache a quitté la grande ile pour rejoindre le sol helvétique tout en réalisant ces mêmes activités, aux fins de comparaison mais également pour développer ce thème déjà travaillé dans ce projet.
Autour de ces deux étapes, les étudiants ne cessent de se communiquer entre eux tout en échangeant des informations pour la réalisation de leurs recherches respectives.
Du coup, ce programme nous a offert une occasion qui nous permet de développer nos connaissances sur le monde de l’éducation et en même temps d’enrichir nos expériences.
Expérience de l’altérité
L’expérience de l’altérité est une démarche anthropologique très enrichissante du point de vue humain. Durant cette expérience, l’étudiant s’immerge dans un monde nouveau tout en faisant une découverte tant sur le plan culturel que social et dans le cadre scolaire pour développer ses connaissances.
Ainsi, nous nous sommes confrontés à l’altérité pendant le séjour à Lausanne : on a constaté donc que malgré le développement de la technologie (les Suisses vivent autour des appareils remplaçant des tâches manuelles courantes, autour de bon nombre de constructions et des usines), la nature n’a pas disparu de paysage helvétique et que les champs et les forets y existent même dans des proportions considérables.
Ensuite dans le cadre scolaire, lors de l’observation des classes que nous avons effectué, on a constaté clairement que l’effectif par classe est faible (autour de 18 à 20 élèves par section) par rapport à ce qui existe à Madagascar ainsi que les matériels didactiques sont en abondance. Ces deux éléments font la différence entre la classe malgache et celle de Suisse. Manipulés par les élèves, ces matériels didactiques favorisent la compréhension et facilitent la mémorisation du contenu de la leçon.
Qu’est-ce qu’utiliser une langue ?
Essai de définition de « l’utilisation d’une langue »
Dans le dictionnaire de langue française, Paul Robert écrit : qu’utiliser veut dire «rendre utile », par extension il signifie « employer », « manier »et « pratiquer ». Ainsi nous en tirerons qu’utiliser peut signifier pratiquer cette langue. En revanche, l’utilisation du français revient à citer tous les emplois d’une langue au sein de la société. Pour Madagascar il est possible de les circonscrire ; en effet dans notre pays, le français jouit du statut de « langue étrangère ».
Quelques utilisations d’une langue
Nous voudrions proposer l’analyse de l’oral, de l’écrit, et de la lecture comme cadres d’utilisation de la langue, vue leur importance dans les pratiques de classe.
a-L’oral :
La maîtrise de la langue orale est jugée par sa fluidité, c’est-à-dire que les mots ou les paroles s’écoulent aisément. Ainsi une personne qui maîtrise la langue orale parle d’une manière continue et sans pause . Par ailleurs, la langue orale s’adapte à la situation de communication, l’émetteur peut devenir récepteur et vice versa. L’oral est beaucoup plus libre « d’allure » et obéit à une structure grammaticale plus simple. Dans le premier cycle le programme suggère les jeux de rôles comme exercice de l’oral, puis on ajoute les exposés pour le second cycle et dans le troisième cycle lorsque le niveau des élèves le permet, le Professeur peut demander des activités telles que le compte-rendu, le débat, dans les pratiques de classe.
b-L’écrit :
Un message écrit est fait pour être lu, et on écrit à quelqu’un parce qu’on ne peut pas s’adresser à lui directement à vive voix ; Par conséquent, le message sera lu ultérieurement et en l’absence de l’émetteur. Ainsi se doit-il de s’expliciter afin d’éviter toute équivoque. Exprimer ses idées par écrit exige des niveaux d’analyse et de contrôle linguistique plus élaboré que ne fait la langue orale.
Cela implique une bonne maîtrise du système syntaxique de la langue.
Sur le plan pédagogique, le professeur ne demande plus aux apprenants de traduire un texte rédigé au style direct en style indirect, mais de rédiger selon les principes fondamentaux de l’énonciation- rédaction d’une lettre, d’une demande d’emploi.
c-La lecture :
Le grand Larousse de la langue française définit le mot lecture comme étant une action de déchiffrer un texte écrit. Ainsi, les difficultés qui résident dans l’acquisition de la lecture et l’écrit sont semblables : il s’agit encore de connaître la structure de la langue. Sur le plan pédagogique, les apprenants qui aiment la lecture possèdent un vocabulaire plus actif et plus étendus que leurs camarades et cela donnera une bonne maitrise de la langue. En effet à force de lire, l’apprenant se familiarise avec les expressions authentiques de la langue française, d’une part et avec la structure d’autres langues d’autre part.
En dehors de l’école, l’utilisation du français revêt des caractères purement personnels. Il devient un outil de recherche intellectuelle pour les autres ou encore une forme de snobisme pour certains, distincte du phénomène du langage ainsi dans cette étude, nous tenterons de l’analyser selon une approche psychologique. Apres l’analyse de quelques utilisations de langue, nous procéderons dans la partie suivante à l’étude des fonctions de langage. Or, dans l’encyclopédie universalis, nous lisons que : le langage est un objet de recherche pour sciences- linguistique, sociologie…etc. cela requiert une approche .
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