L’ouverture du compte de capital de la théorie à la pratique
Des expériences de la réussite de l’ouverture financière
Les économies des pays de l’Asie ont connu une longue période de répression financière, mais au début des années 70, les pays asiatiques ont opté pour la libéralisation financière dans le but de stimuler la croissance économique. Durant la période1980-1992, les pays de l’Asie ont connus de performances économiques remarquable ; en 1988, l’Asie a enregistré un taux de croissance de 8,2%. Au cours de la seconde moitié des années 90, de nombreux pays du continent ont connus de graves crises conséquence de la libéralisation de la circulation des flux de capitaux, la suppression des réserves obligatoires et la dérégulation des taux d’intérêt réel. Ces mécanismes de dérégulation financière s’est manifesté par l’entrée massive des capitaux étrangers, l’Indonésie, le Philippine, la Malaisie, la Corée de Sud et la Thaïlande ont enregistré un montant des flux de capitaux de 66 MILLIARD DE USD en 1996 au lieu de 25 MILLIARD DE USD en 1990, on remarque que les flux de capitaux ont triplé sur une période de 6ans. Pendant la période 1997-1998, les taux de croissance enregistraient dans la région sont négatives, cette faiblesse au niveau des taux de croissance est expliqué par la crise asiatique, vulnérabilité au crise dans les pays de l’Asie est conséquence du degré d’ouverture du compte de capital et le mouvement massif des flux capitaux privé sous pression du Fond Monétaire international Dans les années 80, la Coré du Sud a suivi une libéralisation financière progressive. Le pays a commencé d’abord par une libéralisation partielle, car son but principal était le financement des chaebols. Le système financier de la Coré du Sud reposait sur un système financier domestique fortement centralisé et des contrôles rigoureux sur les mouvements de capitaux. L’approfondissement financier a été mené par l’introduction d’un nombre important des institutions non bancaire que des banques locales, car les institutions non bancaires ont réussi l’absorption des fonds du marché informel. Après que le système financier coréen a réussi à enregistrer des taux de croissance importante, une ouverture financière a été mise en place ; l’état coréen c’est basé sur l’endettement extérieur pour compenser la pénurie de devise au lieu de l’investissement direct étranger ou l’investissement en portefeuille. La Coré du Sud a suivi cette stratégie de financement extérieur pour deux raisons. D’un côté les décideurs ont essayé d’éviter les conséquences néfastes de l’ouverture du compte de capital dans le cadre de fluctuation de capitaux ce qui va fragiliser le système financier ; d’un autre côté, les décideurs coréens étaient confiant de la capacité d’allocation des ressources vues l’absence des investissements étrangers dans le marché de capitaux Coréen. La balance de paiement a enregistré un excédent de 6,8% du PIB sur la période 1998-2000, contre un déficit 2,3% du PIB sur la période 1995-1997 ce qui est expliqué par la dérèglementation des transactions en devise, car ce dernier a permis d’alléger la dette externe dans cette période. A partir des années 90, la Corée du sud a choisi d’accélérer l’ouverture de son compte de capital dont il a privilégié l’investissement direct étrangers avec certaines restrictions imposées par les autorités coréens afin de protéger leur marché local comme elle a choisi les investissements qui correspondent à la politique du développement du pays. Le processus d’ouverture financière coréen a réalisé des taux de croissance remarquable c’est-à-dire la stratégie d’ouverture financière en Corée du Sud était couronnée du succès. Selon Kim (2003) Le gouvernement coréen a fourni de préalables conditions pour une ouverture financière totale tel que : • L’environnement macroéconomique stable en garantissant une indépendance de la banque centrale et aussi il a établi un régime de change flexible, stabiliser le taux d’inflation • Il a assuré un cadre institutionnel adéquat • Il a fourni une supervision et une régulation prudentielle L’économie coréenne était vulnérable à la grande crise mondiale du 2008 mais le pays a pu s’en sortir rapidement du choc financier ; l’économie coréenne a connu un redressement de sa croissance économique en 2009 ce qui est expliqué par son expérience inspirée de la crise de 1998, dont le pays a mis 70 rapidement en œuvre une stratégie de gestion de crise et les autorités ont adopté un large éventuel d’objectif sur la sphère réel et financier.
Les expériences de l’échec de l’ouverture du compte de capital
A partir des 80, les pays d’Amérique Latine ont subi des réformes économiques et institutionnelles dans le but de l’orientation des économies de la région vers des économies du marché ainsi le renforcement de leur cadre institutionnel locale. Entre 1970 et 2007, le sous-continent a enregistré une faiblesse des taux de croissance que les pays d’Asie. Cette faiblesse au niveau des taux de croissance est attribuée aux crises financières à répétition qu’a connu la région. En effet, le sous-continent a connu trois graves crises. La première crise financière est la crise de la dette de 1980, l’apparition de ce choc financier est la cause des emprunts massifs auprès des banques étrangères ; ces derniers ont permis le financement d’une stratégie offensive d’industrialisation. Aussi, l’investissement orienté au secteur public a engendré des déficits budgétaires financé totalement par la création monétaire. Ce dernier est dû à l’apparition d’une forte inflation (le taux d’inflation a touché 3000% en Brésil et l’Argentine). La crise de la dette d’Amérique Latine s’étale jusqu’à 1995, cette période s’appelle la quinzaine perdue. Cette situation a entrainé à une baisse au niveau des réserves de change, une forte dévalorisation de la monnaie nationale et la perte de la compétitivité dont la ratio de la dette a connu une forte augmentation. La crise de la dette a ensuite mené en crise de balance de paiement ou les pays d’Amérique Latine ont été face à une situation de défaut de paiement vue les cumules sur le remboursement dus aux banques internationales. (Gilles, 2016, pp. 63-64) La seconde crise est apparue vers le début des années 2000 connus par la crise de change commençait au Mexique par la crise de liquidité conséquence de l’entrée massive de capitaux et aussi la forte demande pour alimenter l’inflation dans le but d’éroder la compétitivité extérieure d’une part et d’autre part, la hausse des taux d’intérêt attirer et préserver les capitaux alourdissant le service de la dette. 71 En effet, l’arrimage du Peso en Dollars a entrainé les flux de capitaux suivis d’un abandon du régime de change fixe. La crise mexicaine est passé au pays a taux de change fixe et qui favorisent l’entrée de capitaux de court terme qui sont de caractère procyclique comme l’Argentine et le Brésil tandis que les pays qui étaient moins touchés par cette crise sont celles qui ont contribué deux politiques : un taux de change flexible et les investissements de long terme comme le cas du Chili. (Gilles, 2016, p. 64) La troisième crise financière remonte à la crise financière mondiale de 2008, cette dernière s’est manifestée par la dépréciation de la monnaie locale face au dollar et la dégradation des comptes courants. Cette crise était la cause du phénomène de contagion financière qui a frappé les fondements macroéconomiques de la sous-région. (Gilles, 2016, p. 66) Depuis 2003, la croissance économique a connu un rebond tiré par la hausse des prix des matières premières, un niveau plus au moins stable au niveau des taux d’inflation et de la dette externe, une hausse des taux d’intérêt permettant une abondante liquidité internationale. La crise des subprimes a été d’une ampleur plus faible que les crises précédentes, cette résilience est due à certains facteurs qui sont : une légère dépendance des capitaux étrangers par les banque domestique, un environnement macroéconomique initiale caractérisé par des politiques budgétaires et monétaires contracycliques, un régime de taux de change semi flexible qui favorise l’accumulation des réserves du taux de change. En parallèle, les pays de l’Amérique Latine ont connu deux phases de libéralisation financière. La première phase était dans les années 1970 ou la sousrégion a entamé le processus de libéralisation financière ; ce dernier s’est manifesté par une hausse excessive des taux d’intérêt réel, l’élimination des contrôles à l’entrée dans le secteur financier. Les banques Américaines et européennes ont assisté à une forte progression des engagements auprès des secteurs privés et public des économies d’Amérique Latine ; ces derniers contribuent de 50% du total de la dette des pays en voie de développement à l’égard du secteur bancaire international, aussi les pays exportateurs de pétrole ont profité du choc pétrolier des années 1973 et 1979 pour engager les programmes d’industrialisation financière par les emprunts extérieurs. Aussi, pour les pays non pétroliers ont connus une chute en termes d’échanges qui a conduit de recourir à des emprunts extérieurs cause de l’insuffisance d’une épargne domestique pour financer leurs projets, les grands emprunteurs du souscontinent étaient le Brésil, l’Argentine, le Mexique, le Chili et l’Uruguay. (Gilles, 2016, pp. 62-63)