L’Olivier cycle de développement végétatif

Cours l’Olivier cycle de développement végétatif, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Caractéristiques morphologiques

Les systèmes racines

Le développement du système racinaire de l’arbre dépend des caractéristiques physicochimiques dusol, sa profondeur, sa texture et sa structure.
Le jeune plant issu de semi développe une racine pivotante. A l’état adulte, l’olivier présente deux àtrois racines pivotantes qui s’enfoncent profondément et de celles-ci, part un système racinaire peuprofond à développement latéral, qui donne naissance à des racines secondaires et des radicelles pouvantexplorer une surface de sol considérable. (Kasraoui, 2010).
Yankovitch et Berthelot (1947), signalant qu’en Tunisie (Sfax) et a densité de 24m x24m, les racines des oliviers s’entrelacent (Loussert et Brousse, 1978). Le système radiculaire devient de moins en moins dense avec la profondeur (Kasraoui, 2010).

Le système aérien

 Le tronc :
Selon Beck et Danks (1983) le tronc est jaunâtre puis passe à la brune très claire. Il est très dur, compacte, court, trapu (jusqu’à 2m de diamètre), et port des branches assez grosses, tortueuses, et lisse
 Les feuilles :
Persistantes, opposées, coriaces, ovales oblongues, à entières et un peu enroulés, portées par un court pétiole ; elles sont vert grisâtres, à vert sombre dessous blanchâtres et à une seule nervure dessous.
très souvent, elles contiennent des matières grasses, des cires, des chlorophylles , des acides (gallique et malique), des gommes et des fibres végétales (Amouretti, 1985).
Figure n°01: Les feuilles de l’olivier (Haddou, 2017)
 Les fleurs :
Les fleurs d’olivier sont groupées en inflorescence comportant un nombre de fleurs, variables d’un cultivar à un autre de 10 à plus de 40 par grappe en moyenne. Les fleurs individuelles peuvent être hermaphrodites ou staminées (Loussert et Brousse ,1978).
Figure n°02: Les fleurs d’olivier (Haddou, 2017)
 Les fruits :
La période de la mise à fruit s’étale d’octobre à novembre les fruits sont ovoïdes gros (1.5 à 2 cm),
longtemps verts, puis noirs à complète maturité, de forme variable suivant les variétés à pulpes
charnue huileuse (Rol et Jacamon, 1988).

Cycle de développement végétatif

Au cours de la vie d’un arbre, on peut distinguer quatre grandes périodes:
1. période de jeunesse;
2. période d’entrée en production;
3. période adulte;
4. période de sénescence.
La durée de chacune de ses périodes variera avec les conditions de cultures des arbres, et selon des variétés. L’amélioration des techniques de production (taille, fertilisation, irrigation) et l’amélioration du matériel végétal (sélection clonale) ont permis de modifier la durée de chacune de ces périodes (Alcalca et al., 1992).
Le déroulement annuel du cycle végétatif de l’olivier est en étroite relation avec les conditions climatiques de son aire d’adaptation caractérisé essentiellement par le climat méditerranéen (Villemur et al., 1976; Pal et al., 1983).

L’oléiculture dans le monde

L’olivier est aujourd’hui cultivé dans toutes les régions du globe se situant entre les latitudes 30° et 45° des deux hémisphères, des Amériques (Californie, Mexique, Brésil, Argentine, Chili), en Australie et jusqu’en Chine, en passant par le Japon et l’Afrique du Sud. On compte actuellement plus de 900 millions d’oliviers cultivés à travers le monde, mais le bassin méditerranéen est resté sa terre de prédilection, avec près de 95% des oliveraies mondiales (Benhayoun et Lazzeri, 2007).
Figure n°03 : carte oléicole mondiale (COI, 2013)

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Production

La production mondiale est estimée en 2012 à 3.408.500 tonne Pour l’huile d’olive et 2.526.000 tonne d’olives de table (COI, 2013).
Les dix premiers pays producteurs sont situés dans la zone méditerranéenne et fournissent 95% de la production mondiale.
L’Espagne est le premier pays oléicole. Sa production moyenne d’huile d’olive a augmenté au cours des dernières années et sa production en 2012 est estimé à 1.613.400 tonnes d’huile d’olive. C’est également le premier producteur et exportateur d’olives de table, avec une production de 608.600 tonnes en 2008 (COI, 2013).

Les variétés cultivées dans le monde

Du point de vue variétale, il n’est pas rare de compter plus d’une centaine de variétés d’olivier dans chacun des pays producteurs (Ouzzani et al., 1995). D’après Vergari et al., (1998), l’espèce OleaeuropaeaL. est actuellement composée de quelques 2000 variétés dont près de 500 sont implantées en Italie.
Luchetti (1999), indique qu’il existe 139 variétés provenant de 23 pays oléicoles qui représentent près de 85% de la surface consacrée à la culture de l’olivier.
Près de 1250 variétés cultivée dans 54 pays et conservées dans près de 100 collections, ont été incluses dans la base de données du germoplasme de l’olivier de la FAO (Bartolini 2008), ce nombre est certainement plus élevé à cause du manque d’informations pour beaucoup de cultivars locaux et écotypes (Cantini et al., 1999).
La plus grande partie de ces cultivars vient des pays du sud de l’Europe comme l’Italie (538 cultivars), l’Espagne (183 cultivars), France (88 cultivars) et la Grece (52 cultivars) (Belaj et al., 2010). Vu la richesse de ce germoplasme, l’olivier est un cas exceptionnel entre les cultures horticoles et sa biodiversité peut représenter une source riche de variabilité pour l’amélioration génétique de cette plante (Belaj et al., 2010).
Tableau n°01 : Les principales variétés cultivées dans le monde (COI, 2013).

L’oléiculture en Algérie

La culture de l’olivier en Algérie remonte à la plus haute antiquité, elle constitue une source de revenu significative pour la population rurale. Cette culture représente plus de 50% du verger arboricole national.

Superficie et répartition géographique

L’olivier est principalement cultivé sur les zones côtières du pays à une distance de 8 à 100 km de la mer où il trouve les conditions favorables pour son développement. Il occupait, en 2009, une superficie de 310 000 hectares (Khoumeri, 2009), qui se répartie sur tout le territoire comme le montre la figure N°010.
La majorité des surfaces oléicoles se localisent dans des régions de montagne et les collines recouvrant une surface de 195 000 hectares (Khoumeri, 2009), ainsi que dans les plaines occidentales du pays (Mascara, Sig, Relizane..) et dans les vallées comme la Soummam.
Cette superficie a bien nettement augmenté par la mise en place d’un programme national pour le développement de l’oléiculture intensive dans les zones steppiques, présahariennes et sahariennes (Msila, Biskra, Ghardaïa…) en vue d’augmenter les productions et de minimiser les importations.
La figure ci-après présente la nouvelle carte oléicole de l’Algérie, on remarque l’expansion des superficies oléicoles vers les zones steppiques, présahariennes et même sahariennes.

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