L’œil une belle optique

L’œil une belle optique

Une boule large comme un cadran de montre (2,5 cm), d’un volume de 6,5 cm3 pour la masse d’une pièce de 1 euro (7,5 g) : voila un œil moyen. Pour que ce bel organe fonctionne, deux conditions. Primo, il lui faut de la lumière. C’est elle qui nous apporte les informations les plus importantes sur le monde qui nous entoure, pratiquement en direct grâce à une vitesse de propagation de 300 000 km/s. Deuzio, il faut que les indispensables rayons soient envoyés pile sur leur cible, la rétine. […] Et ce, grâce à deux lentilles naturelles, la cornée (à l’extérieure de l’œil) et le cristallin (à l’intérieur). Un rayon lumineux a ceci de particulier qu’il change de vitesse et de direction quand il passe d’un milieu à un autre. […] Cornée et cristallin ont eux aussi pour vertu de réfracter la lumière. tous deux imposent une telle déviation aux rayons que l’image miniaturisée se forme… complètement inversée ! Et pourtant, nous ne voyons pas le monde à l’envers. Bizarre, n’est-ce pas !Faites l’exercice de regarder votre chat et vous demander comme il se produit que vous sachiez comment il est fait devant, derrière, en dessous et au-dessus alors que présentement, vous ne le percevez que de face. Il a bien fallu que votre conscience, synthétisant sans même que vous y preniez garde les multiples perceptions de votre chat sous tous les angles possibles, ait fini par créer cette image complète du chat que votre vision actuelle ne vous livre jamais.

Le testicule est aussi une glande endocrine spécialisée dans la production des hormones androgènes*. Ces hormones sont synthétisées par les cellules de Leydig, localisées entre les tubes séminifères. […] La plus active est la testostérone, responsable de la maturation des organes génitaux à la puberté, de l’activation de la spermatogenèse, de l’apparition et du maintien des caractères sexuels secondaires (pilosité, développement de la musculature, maturation de la voix, etc.).Un exemple emprunté à un domaine non physiologique permettra de situer les éléments qui participent à tout système de régulation. Imaginons l’ensemble formé par un véhicule automobile et son pilote en mouvement sur une route. L’objectif du pilote est de maintenir la vitesse de son véhicule constante quels que soient les reliefs de la route, les vents défavorables, etc. Les divers éléments qui participent à la réalisation de cet objectif sont ceux d’une boucle de régulation. […] Le capteur, est l’indicateur de vitesse, couplé à l’œil du pilote. Le comparateur est le cerveau du pilote, qui compare la vitesse lue sur l’indicateur de vitesse à la valeur de consigne qu’il a en mémoire. Si la vitesse diminue, […] l’opérateur appuie un peu sur l’accélérateur, signal qui est amplifié par l’effecteur (mécanisme d’entraînement du véhicule). La diminution de la vitesse, perturbation qui écarte le système de l’équilibre souhaité, est à l’origine d’une action correctrice appropriée. Il s’agit d’un contrôle par rétroaction négative : la variation, dans un sens, du paramètre contrôlé, déclenche une action qui va le faire évoluer dans l’autre sens.

Un exemple de cas où la thérapie génique a atteint un niveau de recherche avancé : la mucoviscidose. La mucoviscidose est une maladie due à un mauvais fonctionnement de toutes les glandes muqueuses. Cela entraîne des troubles notamment au niveau des systèmes digestif et pulmonaire. En effet, le mucus est indispensable au bon fonctionnement des cils qui assurent l’évacuation des poussières et des déchets divers qui y pénètrent. La mucoviscidose est une maladie monogénique et on connaît le gène défectueux responsable. Il s’agit d’un gène qui code pour une protéine-canal destinée à véhiculer du sodium, du chlore et de l’eau, au niveau de la membrane bronchique. C’est l’absence de cette protéine qui entraîne une insuffisance respiratoire.Le gène de la mucoviscidose est localisé sur le chromosome 7 et conduit à la synthèse d’une protéine CFTR (Cystic Fibrosis Transmembrane conductance Regulator, étant le nom de cette protéine en anglais). La mutation qui est responsable le plus souvent de la maladie consiste en une délétion de 3 nucléotides (les 3 qui sont entourés ci-contre sont absents), ce qui entraîne une absence de la phénylalanine qui est le 508e acide aminé de la protéine. Le 507eacide aminé reste l’isoleucine.Dans les thérapies par les gènes, le vecteur est un véritable cheval de Troie. C’est lui qui doit emmener le gène médicament au cœur de la cellule, où il doit corriger le défaut génétique responsable de la maladie. Construction de vecteurs viraux Le patrimoine génétique d’un virus porte également des gènes. Certains de ces gènes confèrent au virus leur pouvoir pathogène (en particulier le système de multiplication du virus). […] La stratégie de construction d’un vecteur à partir d’un virus consiste avant tout à éliminer la partie génétique responsable du pouvoir pathogène* […] Il est important d’enlever tout gène « superflu » de manière à faire suffisamment de place pour pouvoir insérer le gène médicament dans le patrimoine génétique du virus. […] Finalement ce virus n’en est plus vraiment un. C’est juste un véhicule moléculaire capable de transporter le gène médicament.