Localisation et cadre physique de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP)
Localisation de l’HOGIP
L’HOGIP se situe dans la région de Dakar, capitale de la République du Sénégal, précisément dans la commune de Grand-Yoff (figure 1). En 2013, le Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage (RGPHAE) a évalué la population de la commune de Grand-Yoff à 185503 habitants. Et selon les projections de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) pour l’année 2019, la population serait de 220691 habitants. C’est dans cet espace densément peuplé que se localise l’HOGIP, dans le quartier de la zone de captage, à quelques mètres de la gendarmerie du Front de terre. Figure 1 : Localisation de l’HOGIP à Grand-Yoff, à Dakar et au Sénégal
Cadre physique
L’environnement physique de l’HOGIP est propre et accueillant. L’hôpital est nettoyé tous les jours par le personnel de nettoyage. Des poubelles sont disposées dans les coins et couloirs de Localisation et cadre physique de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP) Faye M.S., 2020. Gestion des déchets biomédicaux (DBM) à l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP) 6 l’hôpital avec des affiches sur les murs pour montrer les types d’ordures à y jeter. Des espaces verts sont aménagés et bien entretenus par du personnel recruté à cet effet. Ces espaces sont destinés aux malades, aux accompagnants, aux visiteurs mais aussi au personnel de l’hôpital. 1.2 Historique de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP)
De sa création en 1989 à nos jours, l’HOGIP a connu une évolution et est devenu un EPS de niveau trois (3), de dimension sous régionale. Trois grandes dates marquent son histoire : • 1989 : création du Centre de Traumatologie et d’Orthopédie (CTO) • 1996 : le CTO devient l’Hôpital Général de Grand-Yoff (HOGGY) • 2019 : l’HOGGY devient l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP) 1.2.1 Création de l’HOGIP À l’origine, l’HOGIP s’appelait le Centre de Traumatologie et d’Orthopédie (CTO). En effet, l’arrêté n° 8514 du 30-09-1958 assignait à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) de prendre en charge les accidents de travail. Ainsi la CSS a ouvert en son sein une branche des accidents de travail.
Cependant, la prise en charge des accidents de travail s’est avérée très coûteuse pour cette branche qui a commencé à enregistrer des déficits après seulement quelques années de fonctionnement. Pour pallier ce problème, l’idée de la création d’un centre spécialisé dans la prise en charge des accidents qui étaient pour la plupart des traumas a été émise par Idrissa Pouye qui était alors médecin conseiller à la CSS. Celle-ci a adopté l’idée et a décidé en ce sens de mettre en place un grand centre. C’est ainsi que le projet de construction d’un Centre de Traumatologie et d’Orthopédie est lancé par la CSS le 10 décembre 1965. En 1976, l’étude de faisabilité du centre a été réalisée, mais la construction n’a débuté que le 15 février 1984 par le Consortium d’Entreprises (CDE) sous le contrôle du bureau Véritas dans la banlieue dakaroise, plus précisément à Grand-Yoff. Le choix du site n’est pas fortuit.
En effet, l’autoroute étant à proximité, la construction d’une bretelle en vue reliant le centre à l’autoroute devait assurer une fluidité du trafic en cas d’urgence. La construction des bâtiments s’achève le 14 août 1986 avec un coût total de génie civil et d’équipements de huit (8) milliards de francs CFA. Le 9 février 1989, le CTO ouvre ses portes et le 17 février 1989, les activités médicales débutent avec six services d’hospitalisation, 156 lits installés extensibles à 300. Son statut est celui d’un hôpital privé sous la tutelle d’une institution publique, la CSS. Les services qui existaient alors sont : la traumatologie adulte, la traumatologie et l’orthopédie infantiles, les spécialités (dans ce service il est admis tout patient victime d’un traumatisme autre que celui de l’appareil locomoteur (œil, nez, oreille, cou, appareil urogénital et digestif)), les services d’anesthésie et Faye M.S., 2020. Gestion des déchets biomédicaux (DBM) à l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP) 7 de réanimation, d’hospitalisation d’urgence qui font face aux cas les plus graves grâce à des équipements multi- fonctionnels. Le rez-de-chaussée et le premier niveau du bâtiment principal étaient les seuls espaces occupés à cette époque. Par ailleurs, il faut noter que l’ouverture du CTO s’est faite plus tôt que prévue à cause de la crise sénégalo-mauritanienne. Les victimes, dont la plupart souffrait de mutilations, devaient être prises en charge par une structure de soins spécialisée dans la traumatologie. C’est pourquoi les travaux ont été accélérés. Ce qui n’a pas été sans conséquences.