L’intégration régionale

L’union monétaire et économique

Il s’agit de la forme la plus achevée d’intégration régionale car les pays font converger leur politique fiscale, budgétaire et monétaire, et d’une manière générale leur politique économique. Les pays peuvent ajouter une dimension supplémentaire commune.
A ce jour seule l’Euroland au sein de l’Union Européenne a réussi à réaliser ce niveau d’intégration. Une union économique et monétaire, couramment abrégée par les sigles UEM ou EMU (pour l’anglais Economic and Monetary Union), est un groupe de pays qui ont adopté une monnaie unique et ouvert leur marché économique pour former une zone de libre échange.
La principale union économique et monétaire dans le monde est celle de l’Union Européenne, c’est à-dire la zone euro, qui est souvent dénommée simplement Union Economique et Monétaire. Une union économique est un ensemble de pays dont les membres ont harmonisé leurs différentes politiques économiques et fiscales ; l’ensemble forme un marché commun. L’Union Européenne a mis en place une union économique et monétaire, et donc le marché commun européen. L’union monétaire est une étape de l’intégration économique.

Le marché commun

Les pays participants dans une union douanière peuvent décider d’aller plus loin dans la libre circulation à l’intérieur de la zone, et permettre celle des facteurs production, qu’il s’agisse des investissements ou de la main d’œuvre, en addition à la libre circulation des marchandises. Les pays peuvent alors créer un Marché Commun. Un Marché Commun est ainsi une zone à l’intérieure de laquelle les marchandises, les hommes et les investissements circulent librement. Jusqu’à présent, seule l’Union Européenne a atteint ce degré d’intégration du fait de sa complexité à être mise en œuvre.
Un marché commun, ou marché intérieur, fait référence au marché économique sur lesquels les agents économiques peuvent acheter et vendre librement des biens et services, sans droits de douane et avec libre circulation et même réglementation. En général, le marché d’intérieur est l’économie nationale ; dans le cadre d’une union économique, le marché d’intérieur est l’ensemble de cette zone économique.
Prenons à titre d’exemple : Le marché commun européen, partir de 1986, regroupe différents pays européens qui décident de supprimer une à une les barrières internes à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes ;
Le marché commun centraméricain regroupe, depuis 1960, six petits pays d’Amérique centrale. Les six pétromonarchies du Golfe Persique ont ouvert en 1981, leur marché commun du Golfe ; Le marché commun de l’Afrique orientale et australe se crée depuis 1981 tout d’abord sous forme d’union douanière puis d’organisation.

Les avantages comparatifs relatifs des exportations malgaches sur le marché mondial

L’évaluation des avantages comparatifs relatifs des produits exportés par Madagascar est effectuée à l’aide de l’Equation 4, présentée dans la partie Méthodologie. Les résultats des calculs effectués au niveau des 22 grands groupes de produits exportés par Madagascar sur le marché mondial, montrent un grand nombre de valeurs négatives. D’une manière générale, cela insinue que la Grande ile ne semble disposer d’aucun avantage comparatif relatif sur plus d’une douzaine de marchandises. Le poids des importations à l’endroit de ces produits reste très important comparé à celui des exportations. En se concentrant sur les quatre principaux groupes de produits exportés par Madagascar, à savoir les produits textiles, les produits d’origine végétale, ceux d’origine animale et les produits minéraux dérivés du pétrole, l’examen des indices suggère que le dernier groupe de produits fait partie des marchandises dont Madagascar ne possède aucun avantage comparatif relatif.
Le ratio « exportations/importations » des produits pétroliers s’avère nettement très insignifiant, une fois rapporté au ratio des « exportations/importations » totaux.
Ce qui explique la valeur négative égale à -0,96 associée aux produits pétroliers. Par contre, les trois autres groupes de marchandises sont liés à des valeurs positives, respectivement égales à 0,76, 1,37 et 1,94. De telles valeurs témoignent de l’existence d’avantages comparatifs des exportations malgaches au niveau de ces produits, relativement aux exportations totales.

Menaces sur les budgets de l’Etat

Contributions financières exorbitantes : l’intégration à la SADC peut malmener le budget de notre Etat. An effet l’adhésion à la SADC n’est pas gratuite. Chaque pays membre doit payer une contribution financière très élevée tous les ans. De plus Madagascar n’appartient pas qu’à une seule organisation régionale, il est aussi membre de la COI et du COMESA.
Baisse des recettes douanières : l’instauration du libre échange va réduire les recettes douanières de Madagascar. En effet la zone de libre échange est mise en place pour favoriser le commerce entre les pays membres. Ces derniers vont donc supprimer les obstacles techniques, c’est-à-dire les tarifs douaniers, mais aussi les obstacles non tarifaires.
Cette suppression de tarifs douaniers peut léser la Grande Ile étant donné que, d’une part, les recettes douanières représentent presque la moitié des recettes fiscales du pays, mais d’autre part Madagascar a une économie faible et elle a besoin de toutes ces ressources pour équilibrer son budget.

Table des matières

INTRODUCTION 
PARTIE I :  LE CONCEPT D’INTEGRATION REGIONALE 
CHAP. I : LES DIFFERENTES ETAPES DU REGIONALISME D’INTEGRATION
I : LA ZONE DE LIBRE ECHANGE
II : L’UNION DOUANIERE
III : LE MARCHE COMMUN
IV : L’UNION MONETAIRE ET ECONOMIQUE
A : LA LIBRE CIRCULATION DE PERSONNES
B : ABANDON DE LA SOUVERAINETE
CHAP. II : LES PRINCIPAUX ACCORDS REGIONAUX MIS EN ŒUVRE 
I. L’UNION EUROPEENNE
II. LA CEDEAO
III. L’ACCORD DE LIBRE-ECHANGE NORD AMERICAIN (ALENA)
IV. LA SADC
V. LE COMESA
VI. L’ASEAN
PARTIE II : MADAGASCAR ET L’INTEGRATION REGIONALE 
CHAP. I : LA MULTI-APPARTENANCE DE LA GRANDE ILE 
I. MADAGASCAR ET LA COI
I.1. LES EXPORTATIONS MALGACHES VERS LES PAYS MEMBRES DE LA COI
I.2. LES IMPORTATIONS EN PROVENANCE DES PAYS MEMBRES DE LA COI
II. MADAGASCAR DANS LA COMESA
II.1. LES EXPORTATIONS MALGACHES VERS LES PAYS MEMBRES DU COMESA
II.2. LES IMPORTATIONS EN PROVENANCE DES PAYS MEMBRES DU COMESA
III. MADAGASCAR ET LA SADC
III.1. LES EXPORTATIONS MALGACHES VERS LES PAYS MEMBRES DE LA SADC
III.2. LES PRINCIPAUX PRODUITS IMPORTES DES PAYS DE LA SADC
III.3. IMPORTANCE DES ECHANGES COMMERCIAUX AVEC LES PAYS DE LA SADC
LES DEUX PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX
III.3. I. LES ECHANGES AVEC L’ILE MAURICE
III.3. II. LES ECHANGES AVEC L’AFRIQUE DU SUD (RSA)
CHAP. II : LES EFFETS DE L’INTEGRATION DE MADAGASCAR DANS UNE ORGANISATION 
I. LES OPPORTUNITES POUR MADAGASCAR
II. LES AVANTAGES COMPARATIFS LIES AUX EXPORTATIONS MALGACHES
II.1 LES AVANTAGES COMPARATIFS RELATIFS DES EXPORTATIONS MALGACHES SUR LE MARCHE MONDIAL
II.2.DES EXPORTATIONS MALGACHES SUR LE MARCHE DE LA SADC
II.3.LES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES AU NIVEAU DES EXPORTATIONS MALGACHES
III. LES DIFFERENTES MENACES
III. 1. LES MENACES ECONOMIQUES
III. 1. 1. MENACES SUR LES BUDGETS DE L’ETAT
III. 1. 2. MENACES SUR LES INDUSTRIES
III. 2. LES MENACES SOCIALES
IV. DEFIS
V. SUGGESTIONS
CONCLUSION 
ABREVIATIONS
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *