L’intégration des activités de productions dans l’espace
Les activités de production proprement dites
La spatialisation : Venant du latin « spatium » ou espace, ou plutôt qui se rapporte à l’espace ou du domaine de l’espace. Les activités de production : Regroupant tous les activités relatives aux production, comme l’élevage, l’agriculture, et les différentes infrastructures ayant une relation de près ou de loin avec l’élevage et l’agriculture. La ruralité ou espace rural (selon KNAFOU R) : – Une densité relativement faible des habitants et des constructions, laissant apparaître la domination des paysages végétaux.- Un usage économique dominé par l’agriculture, la sylviculture, l’exploitation forestière, l’élevage et les loisirs (tourisme..)- Un mode de vie des habitants caractérisé par l’appartenance à des groupes de taille limitée, à l’intérieur desquels, souvent, les individus se connaissent. La population rurale : est une population qui vit à la campagne, c’est-à-dire, en dehors des villes. Selon le décret 95381, la loi 94001 du 26 Avril 1995 stipule que la commune rurale d’AMBANO est classée parmi les communes rurales. Regroupant ainsi les différentes actions de production dans la commune. En premier lieu , les principales cultures, ensuite l’élevage, enfin les activités de productions secondaires.
Les principales cultures
Les habitants de la commune rurale d’ AMBANO pratiquent diverses activités . 98,78 %,de la population sont des agriculteurs . L’analyse est basée sur le domaine des 46 secteurs de l’agriculture et de l’élevage . Les problèmes que rencontrent les paysans découlent de ces secteurs. Les principales activités de la population de la commune d’AMBANO sont l’ agriculture et l’ élevage . Quelques paysans pratiquent aussi la sylviculture et la pisciculture . Dans un premier temps nous allons voir les principales cultures et ensuite les autres activités telles que l’élevage , l’artisanat , la sylviculture et la pisciculture , les produits phytosanitaires. L’agriculture joue un double rôle . Elle procure l’autosuffisance alimentaire, d’une part , et fournit la base même du développement de la commune, d’autre part . L’agriculture est l’une des grandes clefs de l’économie . Cette section sera consacrée à l’analyse de la production de toutes les cultures . Avant d’entamer cette analyse , il est nécessaire de connaître les principales cultures et leurs superficies respectives dans la commune d’ AMBANO . Source :commune rurale d’AMBANO, service statistique Pour avoir l’autosuffisance alimentaire et le surplus de production alimentaire à exporter , la production devrait être axée sur la production alimentaire . Les paysans pratiquent les cultures qu’elles soient des cultures saisonnières , ou des cultures d’intersaisons / contre saison dans la commune . Or , la préparation de ces surfaces nécessite encore de grands travaux qui exigent une dépense considérable . L’insuffisance d’exploitants est-elle une des raisons pour lesquelles les agriculteurs n’intensifient pas leurs exploitations ?
Les cultures vivrières
Les cultures vivrières sont constituées par : les cultures de base comme le riz , le manioc et le maïs ; et les cultures supplémentaires telles que la pomme de terre et le haricot . Cette sous section présente l’évolution de la surface , de la production et du rendement des cultures de base et la répartition des surfaces cultivées , de la production et du rendement des cultures supplémentaires . Les cultures de base demeurent les principaux aliments de la population . Pour pouvoir atteindre l’objectif qui est l’autosuffisance alimentaire et vendre le surplus des produits de base , il s’avère indispensable de voir de près l’évolution de la production des aliments de base tel que le riz . Le tableau 11 met en évidence le rendement de la riziculture qui se définit comme étant le rapport de la production de paddy sur la superficie cultivée en riz . Tableau n°11 : Superficies cultivées en riz , production de paddy et rendement par fokontany dans la commune d’AMBANO fokontany Superficie en (Ha) Production en (T) Rendement (T /ha) Ambano 249 668,4 2,6 Tsaramandroso 91 244,2 2,6 Ankerambe 88 236,2 2,6 Manampisoa 95 255 2,6 Ambohitsaratelo 158 424,1 2,6 Tsarafara 75 201,3 2,6 Amparihindramananiolon a 151 405,3 2,6 Mahazina 110 295,2 2,6 Tsarafiraisana 68 182,5 2,6 Andrakodavaka 10 26,8 2,6 Antanety 82 220,1 2,6 Antanetibe 132 354,3 2,6 TOTAL 1309 3514 2,6 Source :Commune rurale d’AMBANO , agent de développement rural 2004- 2005 Il en ressort du tableau n°11 que le rendement est de 2,6 T/Ha . Ce rendement est supérieur à celui d’Antananarivo Atsimondrano qui est de 2,5 T/Ha source établie par le 48 DRDR(Antsirabe) . Mais ce qui attire l’attention au premier coup d’œil, c’est que la quasi totalité des fokontany dans la commune ont un même rendement de 2,6 Tonnes par Hectare . Le sol étant très riche en éléments organiques , en sels minéraux et en azote, il est à noter que 20% seulement de la production du riz sont destinés à la consommation locale . Le reste (80%) , selon l’abondance de la production , est reparti aux vrais propriétaires des rizières et aux collecteurs qui viennent acheter sur place . S’il y a encore du surplus , ceci est écoulé dans les marchés environnants comme celui d’Antsenakely (Antsirabe). Tableau n°12 : Evolution de la superficie cultivée , production de paddy ,et rendement de 1980 à 2004 Année Superficie en Ha Production en tonne Rendement (T/Ha) 1980 1220 2870 2.3 1986 1245 2990 2.4 1992 1261 3270 2.5 1998 1272 3452 2.7 2004 1309 3514 2.6 Source :Commune rurale d’AMBANO service statistique Le tableau n°12 met en évidence l’ accroissement progressif de la superficie cultivée en riz de la commune d’AMBANO de 1980 (1220 ha) à 2004 (1278 ha). Il en est de même pour la production, de 2870 T en 1980 elle est devenue 3514 T en 2004 .Le rendement ne cesse aussi d’augmenter de 2.3 T/Ha en 1980 jusqu’à 2.7 T/Ha en 2004 . Cette augmentation ne dépend pas forcément de la superficie cultivée , mais elle est due à la préparation de la rizière avec l’utilisation des engrais minéraux et aux choix des variétés de semences à utiliser, à l’existence des services d’encadrement dans la zone qui sont en général des organismes utilisant des agents vulgarisateurs . Leur travail consiste à diffuser des techniques nouvelles et des intrants pour l’amélioration de la production et chose remarquable : ils sont écoutés et leurs conseils sont suivis de près par les agriculteurs . Les photos n°5 et 6 montre la préparation des sols pour la riziculture dans la Commune. De 1980 à 1986 , La technique culturale est encore traditionnelle , c’est pourquoi le rendement varie de 2.3 T/Ha à 2.4 T/Ha . Ce n’est qu’à partir de 1987 que les paysans ont 49 Photo n°5 : Le labour dans le village d’Imamokely ,fokontany de Tsarafara Photo n°6 : La riziculture sur bas-fonds dans le Village d’Imamokely, fokontany Tsarafara. Cliché :Auteur en Avril 2007 50 Utilisé les techniques améliorées ; mais le passage de différents cyclones dans cette zone a freiné cette augmentation de rendement . Si en 1980, le prix d’une charrette d’engrais était de 2 000 fmg, en 2004 celui-ci a atteint 50 000 fmg . De même, une bêche ( angady) coûtait 1 500 fmg en 1980 , en 2004 elle coûte 20 000 fmg . De ce fait , la norme des intrants utilisés ne parvient plus à répondre aux besoins du sol . En conséquence la vitesse d’augmentation et d’amélioration de la production reste faible par rapport à celle de la superficie cultivée. Pour les autres cultures vivrières comme la pomme de terre , patate douce , maïs , haricot , manioc, l’ensemble de ces cultures est regroupé dans la sous section des autres cultures vivrières . Le tableau n°13 montre la superficie , la production et le rendement des différentes cultures vivrières dans la commune d’AMBANO en 2004 .