La pauvreté
La lutte contre la pauvreté s’inscrit dans les priorités du gouvernement et c’est aussi l’un des objectifs principaux inscrits dans l’OMD, q ui espère une réduction du taux d’incidence de la pauvreté de moitié en 2015. Ainsi, il est très important de savoir les différents indicateurs de pauvreté pour pouvoir bien cerner les actions à mener et pour atteindre l’objectif fixé. Les indicateurs ainsi déterminés, on peut entamer les études et les analyses pour savoir quels moyens sont utilisés pour cette lutte contre la pauvreté.
Il faut noter aussi que la pauvreté est définie selon le temps et l’espace, le concept de pauvreté est donc évolutif. Pour mieux y approfondir, voyons dans le chapitre premier la définition et indicateur de la pauvreté et dans le second chapitre les indicateurs.
Définition de la pauvreté
Par pauvreté, on entend une privation relative ou absolue, régulière ou non, réversible ou non (Verez, 2011). Mais il est à remarquer que ce terme « pauvreté » est très complexe, difficile à définir et à mesurer, surtout qu’il existe plusieurs formes de pauvreté, et donc plusieurs systèmes de mesures. C’est donc, ce que nous allons voir dans cette section.
Définition au sens large
La pauvreté est définie de manière habituelle comme un aspect qui dénote le manque de ressources, un dénuement apparent. Le pauvre est celui qui a peu ou pas de ressources, de biens ou d’argent. C’est une personne sans emploi ne disposant plus de ressources nécessaires à sa subsistance.
Cependant, le PNUD insiste sur l’appréhension de la pauvreté en termes de pénurie de capacités. La pauvreté d’une existence ne tient pas uniquement à l’état d’indigence d’une personne, mais également sur le fait que l’individu est en mesure de réaliser toutes ses potentialités en fonction des opportunités qui s’offrent à lui. Par potentialités, on désigne tout ce qu’un individu peut souhaiter faire ou être. Dans cette approche, la pauv reté revêt tant le caractère monétaire – insuffisance de revenu et de consommation – que les aspects liés à la pénurie de capacités relatives à des droits (politique et culturel) et à des opportunités (sociales et économiques).
De ces deux approches, l’on peut retenir que la caractéristique fondamentale de la pauvreté réside dans le manque : absence de revenus, de biens, de ressources naturelles ou de capacités (au sens large du terme). Toutefois, nous estimons que ce n’est pas le manque en lui même qui constitue d’emblée la pauvreté, mais l’acuité de la carence devenant une entrave à l’évolution de la personne ou du groupe, qui constitue l’essence de la pauvreté.
La pauvreté n’est pas un phénomène statique, elle est dynamique. Avant d’être une situation, elle est déterminée par un ou un ensemble de facteurs limitants. On s’installe dans la pauvreté on se paupérise tant que ces facteurs persistent. De par la multiplicité des facteurs et de leurs effets très ondoyants et divers, la pauvreté s’exprime sous plu sieurs facettes. Elle est multidimensionnelle.
Définition au sens théorique
Théoriquement, l’approche de la pauvreté est faite bien souvent en lien avec la notion de bien-être. Il y a l’approche dite « utilitariste » définissant le bien -être comme le niveau d’utilité (de satisfaction) atteint par un individu. Elle accorde une importance aux perceptions de la personne quant à ce qui lui apporte de l’utilité, c’est -à-dire du bien-être. A l’opposé, il y a l’approche « non utilitariste » définissant le bien -être de manière indépendante des perceptions individuelles, en se basant sur ce qu’elle estime être souhaitable pour l’individu d’un point de vue social. En termes de mesure du bien-être, elle va donc se servir d’indicateurs sélectifs portant sur certains biens jugés socialement utiles.
Par rapport à l’éventail des dimensions du bien-être considérées, on distingue les approches centrées sur le niveau de vie et celles qui intègrent les droits et les opportunités des personnes.
Les premières qui sont couramment utilisées par les économistes mettent l’accent sur la consommation réelle de biens et de services matériels. La deuxième approche préfère une vision sociale plus large et met l’accent sur les droits et les opportunités des personnes en termes d’accès aux ressources et aux normes de consommation potentielle.
Définition au sens absolue
La pauvreté représente une situation de privation des moyens de couverture des besoins primaires des membres d’un ménage. Elle est souvent mesurée par un niveau de revenu ou de dépense individuelle. La pauvreté désigne également l’incapacité d’acquérir une ration alimentaire équilibrée apportant une énergie quotidienne supérieure à 2400 calories par équivalent adulte, assortie d’une incapacité à couvrir correctement les autres besoins non alimentaires. Du point de vue quantitatif, on parle de la notion du seuil de la pauvreté nécessaire à la survie.
Souvent, la pauvreté est liée à la notion d’exclusion. Les individus appartenant aux ménages les plus pauvres sont les plus menacés par l’exclusion dans la mesure où ils ne bénéficient pas des services de base comme l’éducation, la santé, le logement, etc. Pauvreté et exclusion forment donc ce qu’Amartya Sen appelle « cercle vicieux » qu’il faut rompre pour rentrer dans le « cercle vertueux » en développant les « capabilités » des pauvres.
Les indicateurs de la pauvreté monétaiz
Avant d’entrer en détail sur les indicateurs de la pauvreté monétaire, il est nécessaire de définir la pauvreté monétaire
Pauvreté monétaire
Il s’agit de définir le seuil de la pauvreté selon le revenu des individus. Cette mesure peut être relative ou absolue.
Pauvreté monétaire relative
C’est la situation d’une personne ou d’un ménage dont le niveau de vie se trouve inférieur au seuil de pauvreté du pays dans lequel il se trouve et l’empêche de vivre une vie normale et de participer aux activités économiques, sociales et culturelles courantes. Donc ici elle dépend du niveau de vie de l’ensemble de la population. Le seuil généralement pris e n compte est situé à 60% de la médiane des niveaux de vie, mais il existe d’autres seuils (40%, 50% ou encore 70%). Les pauvres ne seront alors pas les mêmes selon les pays.
Pauvreté monétaire absolue
La pauvreté monétaire peut aussi être définie avec une référence absolue. Il s’agit alors de la situation d’un individu qui ne dispose pas du revenu suffisant pour disposer des biens de première nécessité qui assure sa survie. Ce seuil dépend du coût moyen de toutes les ressources entrant dans la vie d’un individu en un an.Il est donc différent selon les pays, c’est en fait une évaluation de la dépense minimale pour assurer un niveau de vie tolérable.
Il est désormais fixé à 1,25$ par jour et par personne, donc toutes personnes vivant avec moins de 1,25$ par jour sont donc considérées comme pauvres.
Afin de pouvoir effectuer des comparaisons internationales, ce seuil est exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA), car les différentes monnaies n’ont pas les mêmes valeurs (donc pas les mêmes pouvoirs d’achat), et les biens considérés comme nécessaires à la survie ont des prix différents selon les pays. Pour cela, on considère un « panier de référence » normalisé, contenant tous les produits et services permettant un niveau de vie tolérable. Le prix de ce panier est alors évalué pour chaque pays et pour chaque devise. Ainsi, on peut voir les différences de prix entre chacun, le dollar américain étant la monnaie de référence.
L’Afrique Subsaharienne est la partie du monde qui est la plus pauvre, par rapport à sa population totale, étant donné que dans la majorité de ses pays, le taux de pauvreté de la population est de 50 % au minimum. Mais si on regarde les chiffres, ce n’est pas en Afrique Subsaharienne qu’il y a le plus de pauvres, mais en Asie avec des concentr ations de près de 675 millions, comme en Inde. Dans ce pays, la part de la population vivant avec moins de 1,25$ par jour est seulement comprise entre 20 et 50%, cela s’explique par sa forte densité de population.
Le pourcentage paraît faible, mais les chiffres sont énormes. Cela explique notamment l’importance du nombre d’IMF dans ces zones -ci.
Contraintes des mesures de la pauvrete
Le phénomène de pauvreté est très difficile à cerner et à définir3. En générale, la méthode la plus utilisée pour le définir est le niveau de revenu ou le niveau de consommation. Comme il a été dit précédemment, une personne est considérée comme pauvre si son revenu ou sa consommation se situe en dessous d’un certain niveau de vie minimum, appelé « seuil de pauvreté », qui peut varier dans le temps, selon le contexte géographique et social. Le sommet du Micro-crédit, les plus pauvres sont ceux qui se situent dans la moitié inférieure du groupe des personnes qui vivent en dessous du seuil national ou international de pauvreté. Pour la Banque Mondiale, les pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est d’au moins 2$ par jour et les plus pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est au moins de 1$ par jour. Ce qui nous amène à conclure que par ces faits la pauvreté à Madagascar affecte 71% de la population selon les dernières enquêtes de l’institut National de la Statistique4 Mais en tenant compte du seuil international de pauvreté qui est fixé à 2 € par jour, alors c’est 92% de la population Malagasy qui est concernée. Et c’est ainsi qu’on conclut que la mesure de la pauvreté est très complexe et a ses contraintes car elle a d’autres dimensions qui vont au -delà du revenu ou de la consommation. En effet, de nombreux variables telles que l’éducation, la santé, l’accès aux infrastructures, l’exclusion sociale, l’accès au capital social.
De ces faits, il est très difficile de quantifier certains éléments comme la qualité de vie, la santé, le niveau intellectuel.Ainsi, préciser les méthodes exactes pour mesurer la pauvreté est très coûteuses et nécessite une longue période d’études.
Dans le cas de notre étude, la grande contrainte qui s’impose est qu’il n’y pas de consensus général sur le fait que la microfinance doit, pour avoir un réel impact sur la pauvreté, cibler expressément les plus pauvres. Ce qui importe pour certaines institutions est d’assurer un impact géographique plus étendu et permanent en s’appuyant à des produits financiers. Ce
Actuellement, un débat portant sur la définition de la pauvreté s’organise au niveau mondial. Pendant deux ans un comité d’experts du CGAP a étudié la question sans arriver à des résultats concrets. Certains pensent qu’il est impossible de fixer des indicateurs fiables qui permettent d’identifier, d’une façon tangible, les personnes réellement pauvres.
L’institut s’est basé sur un seuil de pauvreté de 535603 Ar par an par habitant = 167 €dernier est surtout mené pour une vision de long terme et non pour une approche basée sur le ciblage en profondeur c’est-à-dire à atteindre les plus pauvres.
Ainsi le dilemme est qu’il faut faire un compromis entre des services de qualité, pérennes, à travers des institutions viables et compétitifs et l’objectif social pour atteindre les plus pauvres.
Néanmoins, ce qu’il faut bien souligner est que pour certains défenseurs du micro-crédit, la microfinance devrait atteindre les plus pauvres des pauvres puisque l’accès au crédit, pour eux, est un droit humain, un moyen de lutte contre l’exclusion économique. Et le ciblage en profondeur des plus pauvres est donc nécessaire. Tout en tenant compte que l’offre des services de qualité aux pauvres ne peut se réaliser que par des systèmes financiers compétitifs et viables.
Impact de la microfinance
La microfinance se présente comme une grande opportunité pour le pays pour mener Madagascar vers le futur désiré, c’est-à-dire vers la croissance économique. Cependant, l’arrivé de la microfinance porte aussi certaines limites. Ainsi, on se propose de regarder en premier lieu les avantages apportés par cette microfinance avant de mettre en exergue ses limites et essayer de donner quelques recommandations.
Les principales activités de la microfinance à Madagascar
L’IMF est très utile dans les Pays en Voie de Developpement en offrant des services adéquats au pouvoir d’achat de la population et aussi aux micro-entreprises. « Est définie comme activité de microfinance, l’offre à titre habituel de services financiers de proximité à des personnes physiques ou morales n’ayant généralement pas accès au système bancaire traditionnel. Ce sont des services d’épargne et de crédit qui sont nécessaires pour promouvoir ou soutenir des activités génératrices de revenus permettant à cette catégorie de population d’améliorer son niveau de vie, d’atteindre une meilleure intégration sociale et d’accéder à un développement humain durable5».
En d’autres termes, les activités de la microfinance prévues et autorisées par la loi sont les suivantes : octroi de crédit, collecte d’épargne et services connexes6 (Loi 2005-016, art. 4, 5,6 et 7). Ainsi, voyons donc une à une ces activités.
L’épargne obligatoire (ou dépôt de contrepartie)
Elle désigne les fonds que les clients doivent verser avant d’obtenir un crédit. Il est calculé sous la forme d’un pourcentage du crédit sollicité ou d’un montant nominal. L’épargne, ici, fonctionne comme une forme de garantie que les clients ne peuvent utiliser qu’une fois le crédit remboursé. Le dépôt de garantie correspond au montant de l’épargne que les membres d’une IMF doivent maintenir en dépôt, s’ils désirent bénéficier d’un prêt.
L’épargne volontaire
Elle est proposée aux clients comme aux autres qui ne désirent emprunter, et leur permet de l’accumuler ou de l’utiliser en fonction de leur besoin. Les taux d’intérêt vont de taux relativement bas à ceux qui sont légèrement supérieurs aux taux des IMF. Dans tous les cas, un plan d’épargne nécessite pour le client de verser régulièrement un montant à l’IMF pendant une période déterminée. À la fin de cette période, le client peut retirer son épargne et l’utiliser pour une activité précise.
Les services connexes
En tant qu’activités de microfinance, l’octroi de crédit et la collecte de l’épargne constituent les services financiers. Alors, il y a aussi des services de microfinance non financiers comme les services connexes. Cependant, il y a aussi d’autres services comme la microassurance.
La microfinance dans l’économie de Madagscar
La microfinance est une alternative au système financier classique et à la finance informelle. En d’autres termes, c’est un système qui offre des services financiers spécifiques au profit des populations se trouvant en marge du circuit bancaire traditionnel et/ou faisant recours aux services des usuriers pour satifaire leurs besoins financiers.
Fonctionnement de la Microfinance
La Microfinance, est un ensemble d’activité d’intermédiation financière, cela évoque donc qu’il y des agents économiques qui font partie de ce système et exercent les activités prédéfinies. On peut aussi les considérer comme étant les Acteurs dans la Microfinance qui sont les Institutions de microfinance ou IMF d’une part, et les ménages et individus (paysans, les petits producteurs, etc.) d’autre part. La microfinance est financée à la fois par l’épargne des agents économiques et par les bailleurs de fonds.
Le système de Microfinance est donc axé sur l’incitation à la production pour les petites entreprises, à l’accroissement de la productivité de ces dernières et pour freiner la thésaurisation de la part des ménages. En termes simples, une institution de microfinance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel. Au sein du secteur, le terme institution de microfinance renvoie aujourd’hui à une grande variété d’organisations, divers par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association,…). On peut citer trois formes d’IMF.
IMF dite Mutualistes
Les IMF mutualistes désignent les institutions dont le capital est constitué par des caisses primaires, rurales ou villageoises et qui ne pratiquent la collecte de l’épargne et l’octroi des crédits qu’à ses membres. Ces IMF sont animées par l’esprit d’entraide et de coopération. En effet, ce sont les épargnes collectées qui sont transformées en crédit. Leurs excédents d’exploitation ne sont pas distribués, mais renforcent le capital.
IMF Non Mutualistes
Les IMF non mutualistes peuvent être classées en deux groupes qui se distinguent par leurs objectifs :
– d’une part, celles qui, formées en association, s’assignent une mission d’ordre social et distribuent des petits crédits en fonction des fonds dont elles sont dotées. Certains réseaux comportent de nombreux guichets couvrant plusieurs régions du pays.
En plus dès ces activités, cette catégorie d’institution offre des formations à l’intention de la population la plus défavorisée en vue de les aider à la création de micro entrepris individuelles.
– d’autre part, celle, constituées en sociétés commerciales, qui opère généralement avec un but lucratif sur la base de capital assez conséquent. Ces dernières sont gérées d’une manière plus professionnelle. La valeur des crédits individuels qu’elles distribuent est plus élevée que pour les IMF à vocation sociale ; il en est de même du volume de leur portefeuille. Avec l’adoption de la loi sur la microfinance, cette catégorie est désormais autorisée à collecter des dépôts.
Les difficultés d’origine interne
En ce qui concerne les difficultés d’origine interne, le premier problème que les institutions de microfinance doit rencontrait concerne sur sa santé financière. En effet, la santé financière des institutions de microfinance malgache est encore très fragile. Le système financier souffre d’une insuffisance de compétition et d’un faible niveau d’accès au financement à moyen et long terme.
Les besoins en financement du secteur prive restent en grande partie insatisfaits ; même l’accès des petites et moyennes entreprises au financement à court terme reste limité. En d’autre terme nous pouvons dire que : pour la plupart des institutions de microfinance à Madagascar, l’autonomie financière n’est pas atteinte.
Par exemple, les institutions financières mutualistes sont encore bien fragiles financièrement, et de ce fait, doivent encore être subventionnées. Ainsi, le réseau OTIV de la zone Alaotra- Mangoro, un des réseaux appuyés par l’AGEPMF, a reçu comme subvention 276 millions d’ariary. Quant au réseau Tiavo, s’il a présenté des résultats positifs tels que 200 millions ariary, il n’en demeure pas moins qu’il a bénéficié d’une subvention de l’ordre de 600 millions ariary. (cf. Journal « les nouvelles » du 24/12/2008). Parallèlement à ce problème, on constate aussi que la portée du secteur demeure faible.
Au 31 décembre 2008, environ 7% des ménages malgaches avaient accès aux services financiers (épargne et crédit) fournis par les institutions de microfinance. Le taux d’emprunteurs (nombre d’emprunteurs rapporté au nombre de ménages) au cours des exercices écoulés est encore plus faible.
En termes d’implantation, la couverture du territoire est partielle et inégale. De plus, l’inexistence des infrastructures de base (routes et communications) en milieu rural, cause un déséquilibre de l’offre entre zones rurales et zones urbaines. On distingue :
– des zones de concentration : le centre
-des zones relativement hors servisses : le Nord-est
– des zones peu touchées comme le cas du Sud-ouest
En générale, aucune institution de microfinance n’a d’envergure nationale. En termes de pénétration du marché, la portée du secteur reste encore faible.
Remarquons aussi que, si la banque dispose de facilités de mobilisation de ressources longues en raison de son pouvoir de création monétaire, en revanche, l’institution de microfinance a une capacité de transformation assez limitée. En raison de l’absence de ce pouvoir de création monétaire et de la nature courte des ressources qu’elle mobilise, l’institution de microfinance rencontre aussi des problèmes. Une difficulté majeure à laquelle se trouvent souvent confrontées les institutions de microfinance est la croissance des besoins de la clientèle, du fait du développement de cette dernière. En effet, au fil des cycles de crédit dans les structures de microfinance, l’activité de la clientèle se développe et acquiert des économies d’échelle.
A partir d’un certain stade de développement, il arrive que la taille de certains clients soit telle que les besoins financiers surplombent les capacités financières de l’institution de microfinance.
Prenons par exemple le cas des PME qui, arrivées à une certaine phase de développement, exige davantage le besoin de ressources longues que les structures de microfinance ne peuvent généralement pas leur fournir. Dans ces moments là, l’accès à de ressources longues et peu coûteuses devient déterminant aussi bien pour la PME que pour l’institution de microfinance. L’enjeu pour cette dernière est le risque de perdre sa clientèle de base pour laquelle elle a été la principale source de développement, au profit des banques.
Un autre problème de la microfinance est la non maîtrise de l’information (problème d’asymétrie d’information). A cause de ce problème les clients ne font plus de dépôt à long terme alors que la microfinance octroie des crédits à moyen terme, donc l’écart entre décaissement et encaissement (épargne très court terme, crédit à moyen terme). De plus, le quasi inexistence de ressources longues ou d’épargne stable limite les activités des institutions de microfinance. On a assisté à un problème de trésorerie. Nous pouvons dire que le risque de fraudes fait partie de l’ensemble des contraintes auxquelles sont confrontés les établissements financiers.
Table des matières
Partie1- Études théorique sur la microfinance et la pauvrete
Chapitre I. La microfinance
I. Concepte de la microfinance
II. Quelques notion explicative de l’émergence de la microfinance
Chapitre 2. La pauvrete
I. Definition de la pauvreté
II. Les indicateurs de la pauvreté
Partie 2- L’impact de la microfinance sur la pauvrete dans les pays en développement
Chapitre 1. Impact de la microfinance
I. Les principales activités de la microfinance à Madagascar
II. Les institutions financières dans l’économie Malagasy
Chapitre 2. La microfinance dans l’économie de Madagscar
I. Fonctionement de la microfinance à Madagascar
II. Analyse des problemes de la microfinance
Chapitre 3.Les portées et limites de la microfinance
I. Les limites
II. Ses effets négatifs potentiels
III. Perspectives de la microfinance a Madagascar