Libre expression

LIBRE EXPRESSION 270 : Seul contre tous

« Jean-Luc, Nous serons devant vous pour leur mener même le plus rude des combats. Jean-Paul sera à nos côtés pour défendre les valeurs intouchables. » (Sun Tzu)
La réaction : Merci, Sun Tzu. Mais je pense pouvoir régler cette affaire seul. J’ai l’impression de revivre ce que j’ai vécu il y a près de trente ans. Au cours de l’été 1984 j’ai reçu une lettre de Georges Frêche m’ordonnant de me présenter au Palais des sports le 1er septembre (on appelait cette mesure disciplinaire une « mutation »).Il y avait deux raisons à ma mutation : notre lutte contre l’ancien directeur technique et la publication du Nœud à coulisse (5000 exemplaires distribués gratuitement au public).
J’ai continué évidemment le Nœud à coulisse depuis le Palais des sports (faisant passer notre journal de 6 à 12 pages).Le chef du service des sports était monsieur Bourquin (CFDT comme moi), qui est aujourd’hui président de la Région, notre deuxième financeur. Grâce à l’action conjointe d’une grande partie des employés de l’Opéra, d’un adhérent du Parti socialiste, des personnels et de la directrice du Palais des sports (l’admirable madame Vigne) j’ai pu, à l’arrivée de Henri Maier à la tête de notre Maison un an plus tard, rentrer chez nous par la grande porte (Frêche aurait dit, pour expliquer son revirement, que j’étais quelqu’un de grande valeur).
A mon retour, c’était le bordel dans les services techniques de scène. Il n’y avait plus de chef machiniste, il n’y avait pas de règlement de travail et le directeur technique (l’ancien) avait emmagasiné 3000 heures de récupération (ses sbires 1000 heures chacun et mes amis étaient tous en négatif).Peu à peu, l’ensemble des techniciens s’est rallié à moi et à la CFDT. Puis, grâce à Gaby, et avec l’appui de monsieur Maier et de madame Panabière nous avons pu, à l’occasion du passage en association (1990) foutre dehors le directeur technique, rédiger un règlement de travail, restructurer et relancer la machine lyrique avec une ambition inégalée jusqu’à aujourd’hui. Tous les employés de notre Maison (chœurs, administratifs, entretien, accueil, service information, loge, etc.) ont relevé les manches pour propulser l’Opéra vers le label national (une fierté pour nous tous).Au début des années 2000, monsieur Koering a remplacé Henri Maier (qui en partant m’a remercié personnellement pour mon action au service de l’entreprise).Tout s’est passé finalement sans encombre avec le nouveau directeur (grâce à la médiation de madame Panabière). Mais le personnel de l’Opéra a toujours regretté Henri Maier, vrai directeur car uniquement directeur. Enfin, l’Opéra national et l’Orchestre national ont été réunis.

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