L’EXTRACTION DES GAZ NON CONVENTIONNELS

L’EXTRACTION DES GAZ NON CONVENTIONNELS

Lors de la phase d’exploitation d’un puits, la remontée en surface du gaz s’accompagne parfois d’une grande quantité d’eau saumâtre. Cette eau très riche en sel (chlorure de sodium) provient d’anciennes mers, dont l’eau est restée emprisonnée dans le schiste ou roche-mère. En général si une partie de l’eau récupérée peut être réutilisée pour de nouvelles fracturations, la majorité de l’eau usée très riche en sel, est entreposée dans une lagune où elle va se dessaler lentement.
Ensuite cette eau est soit acheminée dans un centre de traitement, soit injectée dans des formations géologiques profondes, d’où des risques de pollution non négligeables, tant cette eau peut rester contaminée par de nombreux produits chimiques polluants.

Des enquêtes entreprises aux Etats-Unis, ont mis en évidence que les eaux usées, ainsi que les débris ou déchets de forage, peuvent présenter une radioactivité non négligeable. Selon l’EPA, en Pennsylvanie, des eaux usées ont présenté un taux de radioactivité 100 à 300 fois supérieur aux normes appliquées aux Etats-Unis. Parmi les radioéléments caractérisés se trouvent surtout du radium 226 (1600 ans de demie- vie), mais aussi du radon 222, du thorium 232 et de l’uranium 238. Ces éléments radioactifs, en particulier le radon 222, le radium 226 et le thorium 232 sont de redoutables cancérogènes pulmonaires chez l’Homme (groupe 1 du CIRC), ces derniers ayant été détectés dans l’eau potable, distribuée aux populations locales (NYSDEC.2009).
Toujours, selon l’EPA (2009) , « L’exploitation des gaz de schiste ou roche-mère, n’est pas cohérente avec une politique d’approvisionnement en eau potable non filtrée », ceci ne fait que confirmer la grande méfiance de cette Agence Environnementale Américaine pour tout ce qui concerne l’exploitation des gaz et huiles de schiste ou roche- mère, qui a entraîné tant de désastres écologiques en Amérique du Nord et qui vont de fait, conduire à la désertification de vastes territoires, autrefois prospères.

Très globalement, parmi les impacts environnementaux liés à l’exploitation du gaz ou des huiles de schiste ou roche-mère, le plus important concerne, en fait, les ressources en eau dont la gestion doit respecter scrupuleusement trois principes généraux :
• a) La quantité d’eau nécessaire au forage et à la fracturation, doit être évaluée dès le départ, en tenant compte des ressources aquifères essentielles à la vie locale.
Ceci peut paraître évident et pourtant cette donnée vitale a été totalement ignorée dans certaines régions des Etats-Unis, vouées sans aucun doute dans un avenir proche, à la désertification.
Comme signalé précédemment, la quantité d’eau nécessaire aux forages et à la fracturation hydraulique varie de 10 000 à 15 000 m³ par forage, voire  beaucoup plus !
• b) Il est extrêmement important d’évaluer les moyens à mettre en œuvre pour le recyclage et surtout le traitement de l’eau de sortie de la fracturation.
En général, 20 à 70% de l’eau injectée est récupérée, mais parfois beaucoup moins, tout dépendant de la géologie locale !
Cette eau est soit traitée sur place, soit acheminée vers un centre de traitement.
Ayant circulée sous forte pression dans les différentes couches sédimentaires, cette eau va se charger en sel, et en différents éléments chimiques minéraux rencontrés lors de son parcours plus ou moins long. Ces éléments, de nature variable, peuvent être libérés grâce à l’action de divers constituants du liquide de fracturation (acides…) voire des microorganismes.

INTRODUCTION
I, L’EXTRACTION DES GAZ NON CONVENTIONNELS
II, LES FLUIDES DE FRACTURATION
III, COMPOSES CHIMIQUES MINERAUX CARACTERISES DANS LES FLUIDES DE FRACTURATION
IV, COMPOSES CHIMIQUES ORGANIQUES CARACTERISES DANS LES FLUIDES DE FRACTURATION
V, LES FLUIDES DE FRACTURATION, UN MILIEU REACTIONNEL
VI, VOIES D’EXPOSITION AUX PRODUITS CHIMIQUES PRESENTS DANS LES FLUIDES DE FRACTURATION ET LES RISQUES ASSOCIES
VII, LES PRINCIPAUX PRODUITS TOXIQUES POUR L’HOMME, PRESENTS DANS LES FLUIDES DE FRACTURATION
VIII, UNE CONCLUSION QUI NE PEUT-ETRE QUE PROVISOIRE

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