L’évolution du secteur des télécommunications

L’évolution du secteur des télécommunications

Le secteur des télécommunications

Étymologie

Le mot télécommunications vient du préfixe grec tele- (τηλε-), signifiant loin, et du latin communicare, signifiant partager. Le mot télécommunication a été utilisé pour la première fois en 1904 par Édouard Estaunié, ingénieur aux Postes et Télégraphes, directeur de 1901 à 1910 de l’école professionnelle des Postes et Télégraphes (ancêtre de l’École nationale supérieure des télécommunications), dans son Traité pratique de télécommunication électrique, pour désigner les multiples réseaux créés tout au long du XIXe siècle pour assurer la diffusion des signaux écrits et sonores. 68 68 Jean-Marie Dilhac, (2004), 

Définition

Les télécommunications (abrév. fam. télécoms), sont considérées comme des technologies et techniques appliquées et non comme une science. On entend par télécommunications toute transmission, émission et réception à distance, de signes, de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toutes natures, par fil électrique, radioélectricité, liaison optique, ou autres systèmes électromagnétiques. 

Les origines des télécommunications

Le télégraphe :

Morse réussit la première transmission électrique en 1838 et dissocie transport humain et communication des messages ;La mise au point du procédé de transmission télégraphique n’apporte pas grand chose au départ. Aux États-Unis et au canada le gouvernement refuse de faire de la télégraphie un service public, il préfère laisser l’initiative à l’entreprise privée, en Europe, c’est l’État qui développe le télégraphe pour des raisons politiques. 

Le téléphone 

Il est considéré comme étant l’invention d’Alexander Graham Bell en 1876. Il naît suite à des recherches pour améliorer le fonctionnement du télégraphe ;C’est l’échange bidirectionnel d’informations qui assure le succès du téléphone dès 1878 aux États-Unis ;En Europe, on constate un nouveau contrôle par l’État. C’est notamment le cas en France, où les pouvoirs publics investissent peu de capitaux pendant longtemps. Les priorités sont ailleurs. 69 http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9communications. 70 www.er.uqam.ca/nobel/r13504/economie_media/seance_6.doc. Première partie : Chapitre III : l’évolution du secteur des télécommunications 87 II. L’économie du téléphone : Pendant des décennies, le téléphone se développe en situation de monopole, soit public, soit privé sous contrôle. C’est une industrie de réseaux susceptible de correspondre à un « monopole naturel ». C’est l’installation du réseau qui coûte cher ; La tarification du téléphone peut être forfaitaire par abonnement (Amérique du Nord pour les appels locaux) ou à la durée (Europe pour tous les appels). Il faut alors installer des compteurs ; On parlera dès lors de l’économie (du modèle) des compteurs. Années 1970 : on travaille sur la numérisation des données et on parle d’un rapprochement entre télécommunications et informatique ; Il devient possible de retransmettre des données autres que la voix ; On passe du terme « téléphone » au terme « télécommunications ». le nombre de services a beaucoup augmenté grâce au entreprises déjà présentes qui ont investi sur de nouveaux secteurs, Une compétition totale a été rendue possible avec la ratification du Telecommunications Act en 1996.De façon générale, cette ouverture a profité : aux opérateurs de réseaux existants, y compris étrangers ; aux entreprises qui souhaitent diversifier leurs activités ; aux banques et aux fonds de pension qui recherchent les gains financiers.Ces stratégies visent à se positionner en matière de développement de réseaux de communication à hauts débits qui permettent de transporter à la fois du texte, du son et des images, fixes et animées, suite à la numérisation progressive des informations. Une économie d’infrastructures / de réseaux complexifiée par le rapprochement avec les industries du contenu et autres (informatiques par exemple). Internet devient un moyen important de transmission de données en Amérique du nord, En Europe, la téléphonie mobile a un rôle plus important. L’ère de la vidéo ; Un bilan de la libéralisation du secteur qui pose la question de l’avenir de la notion de bien public. 

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Mutation du secteur des télécommunications 

L’évolution du cadre institutionnel des télécommunications : Le téléphone a été inventé aux Etats Unis à la fin du XIXe siècle et ce pays est resté globalement précurseur dans ce domaine pendant cent ans. Dans le reste du monde, les processus de diffusion ont été très variés, en corollaire d’un écart de développement avec les USA plus ou moins grand, et en raison de particularités nationales : le niveau des tarifs pratiqués, la capacité d’investissement ou la volonté de promouvoir une technologie propre au pays. Historiquement, on peut distinguer trois grandes phases dans le développement des télécommunications, d’ampleur variable selon les pays. Dans la première, le décollage du service téléphonique est caractérisé par une très grande diversité des expériences institutionnelles, de la concurrence la plus large au monopole d’Etat. La seconde correspond à l’expansion et à la maturation technologique dans un contexte de monopole local. La dernière phase s’ouvre au début des années soixante-dix. Elle conduit progressivement à la libéralisation du secteur, en étroite interdépendance avec le processus de diffusion des technologies numériques. L’arrivée d’Internet et la montée en puissance de la transmission de données et d’images par rapport à celle de la voix, donnent aux télécommunications une orientation nouvelle qui rendent les anciens monopoles beaucoup plus vulnérables.

L’âge d’or du monopole

Après 1945, le système monopolistique s’impose à peu près partout dans le monde : sous une forme privée mais réglementée; Lorsque le monopole est public, le système  industriel des télécommunications est parfois détourné de sa finalité première – le développement du téléphone – pour servir les intérêts les plus divers. Lorsque le service postal appartient à la même administration au sein des PTT (Poste, Télégraphe, Téléphone), les revenus des activités téléphoniques peuvent être utilisés pour subventionner, le cas échéant, des déficits de ce service mais Finalement, le règne sans partage du régime de monopole national sous le contrôle direct ou indirect des pouvoirs publics a assuré plus ou moins efficacement selon les pays, la diffusion du téléphone, une qualité de service assez homogène et une évolution graduelle des réseaux incorporant rapidement les évolutions technologiques issues de l’électronique. La contrepartie de la stabilité de cet « ancien régime » des télécommunications a été l’accaparement d’une partie des ressources provenant de tarifs souvent élevés au profit d’intérêts les plus divers, sous la direction ou avec le consentement des pouvoirs publics. I.2. La remise en cause du cadre institutionnel : Le changement technique n’est pas le seul moteur du processus de libéralisation. La pression des clients d’affaires, en particulier des grands groupes multinationaux, l’attrait des bénéfices réalisés par les opérateurs sur certains segments de ce marché protégé, la volonté des pouvoirs publics et la diffusion internationale du mouvement de libéralisation, sont autant de facteurs complémentaires qui ont poussé à la remise en cause du cadre institutionnel. La libéralisation des télécommunications, initiée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni au début des années quatre-vingt, s’étend rapidement au Japon puis à la Communauté Européenne et à d’autres pays de l’OCDE, comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle est relayée par des privatisations des opérateurs publics et l’ouverture d’un certain nombre de marchés dans des pays en développement (Amérique latine en particulier) et dans les pays de l’ancien bloc soviétique.

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