L’EVOLUTION DE L’INFECTION A VHC
o Hépatite C aiguë La durée d’incubation est de 5 à 12 semaines après le contact avec le virus. Quatre vingt dix pour cent (90%) des cas d’hépatite aiguë passent inaperçus. Vingt pour cent (20%) des sujets font la jaunisse. Les symptômes les plus fréquents sont la jaunisse des conjonctives et de la peau, une fatigue importante et prolongée, un manque d’appétit, et des maux de ventre. Le taux de transaminase est très élevé. La durée totale d’évolution est de quelques semaines à 6 mois maximum. L’hépatite aiguë C peut évoluer en une forme sévère avec destruction totale ou quasi- totale des cellules du f oie entraînant un a rrêt total ou q uasi-total de son fonctionnement qui, s’il se prolonge, peut être mortel : c’est l’hépatite fulminante.
Hépatite persistante :
Le taux des transaminases est normal ou peu élevé ; fatigue importante ; sérologiepositive ; virus détectable dans le sang ; la biopsie du f oie montre des lésions importantes avec inflammation minime du foie. Aucun traitement n’est nécessaire. détectable dans le sang ; importante lésions du f oie avec inflammation modérée ou sévère. Un traitement peut être nécessaire. de la mort des hépatocytes touchés par le virus, il se forme un tissu cicatriciel qui empêche le passage du sang à travers le foie. Il y a risque de développer un cancer du foie ; une insuffisance hépatique (le tissu hépatique est massivement détruit et le foie ne peut plus assurer ses fonctions et ainsi épurer les toxines de l’organisme) ; une hypertension portale (le sang ne peut plus traverser le foie, il stagne dans la veine porte d’où l’augmentation de la pression).
MANIFESTATIONS EXTRA-HEPATIQUES
cellulaires différentes des hépatocytes pourrait expliquer son aptitude à causer des manifestations extrahépatiques (46). Un certain nombre de manifestations extrahépatiques telles que les cryoglobulinémies essentielles, les glomérulonéphrites membrano-prolifératives, la présence d’anticorps anti-tissus et les lésions inflammatoires des glandes salivaires ont été associées à l’infection par le VHC (7- 12-46). Elles sont dues soit à un effet direct du vi rus, soit à des perturbations immunitaires engendrées indirectement par le virus. Pour c ertaines d’entre-elles, le lien de causalité avec le VHC est clairement démontré.
Des études de cinétique de réplication ont été effectuées au cours de l’infection aiguë chez le chimpanzé infecté expérimentalement (63). Les résultats obtenus montrent une augmentation exponentielle biphasique de la charge virale, avec une première phase rapide pendant les 2 premières semaines et une deuxième phase plus lente pendant les 3 à 5 se maines suivantes. Ce ralentissement pourrait être expliqué par la sécrétion de cytokines induites par l’infection. L’élévation biphasique de la charge virale est suivie d’un plateau, puis d’une décroissance, sans doute liée à une réponse anti-virale cytotoxique. Cette décroissance aboutit soit à l’élimination de l’infection (clairance des hépatocytes infectés), soit à une stabilisation en plateau, caractéristique de l’infection persistante.
Chez l’homme, l’infection chronique par le VHC est caractérisée par un é tat d’équilibre des cinétiques de réplication virale (63) (figure 5). La taille du réservoir des cellules infectées est constante, la mort par apoptose des hépatocytes infectés étant compensée par l’infection de nouveaux hépatocytes. De même la libération des virions dans la circulation est compensée par leur dégradation périphérique, ce qui explique que la charge virale soit globalement stable. L’hépatite C est une maladie complexe difficile à enrayer du fait d’une mauvaise connaissance de ses propriétés immunologiques. La survenue de l’infection à long terme est difficile à prédire et le virus peut être éliminé ou persister en établissant une infection chronique. Les facteurs qui déterminent ou i nfluencent le passage à la chronicité sont peu connus. Le VHC a un effet cytopathique direct, mais la réponse immunitaire joue un rôle important dans la pathologie (15).
La réaction immunitaire humorale développée au cours de l’infection par le VHC, vis-à-vis des protéines de capside et des protéines non structurales (NS3, NS4, NS5) a pu être étudiée grâce au suivi d’infection post-transfusionnelle à l’aide des tests sérologiques de 1ere, 2e, 3e et 4e génération commercialisées successivement (31). Ce sont les anticorps anti-NS3, anti-C et anti-NS5 qui apparaissent le plus précocement, 22e semaines. Les anticorps anti-E2 sont produits tardivement au cours de la maladie ou à d es faibles taux pour être détectés précocement. Les épitopes correspondants sont localisés dans la région hypervariable HVR1 de E2.