L’EVAPOTRANSPIRATION DU BASSIN
L’évapotranspiration (ET) apparaît comme la mesure hydrologique qui intègre la quasi-totalité des paramètres climatiques (températures, humidité relative, durée d’insolation, radiation, vitesse du vent etc.). L’évapotranspiration correspond à la quantité d’eau transférée de la surface terre vers l’atmosphère, ceci par transpiration des végétaux et évaporation des plans d’eau et de la surface du sol. En d’autres termes, elle correspond au flux de chaleur latente dans le bilan d’énergie, calculé au dessus d’un couvert végétal. L’évapotranspiration dépend de deux éléments majeur que sont : la quantité de chaleur émise par le rayonnement solaire à la surface de la terre et la quantité d’eau disponible dans le sol au niveau de la zone racinaire de plantes. Elle est très sensible aux variations des climats et des saisons (durée astronomique du jour, température, humidité relative, vent etc.). La transpiration des végétaux est en fonction de la réserve hydrique du sol. En situation de stress hydrique, la plante ferme ses stomates pour limiter sa transpiration et si le stress est sévère, la plante développe même des adaptations morphologiques ou physiologiques pour survivre (caducité des feuilles, épines, turgescence etc.). Communément l’évapotranspiration est notée ET. Cependant elle peut être potentielle c’est-à- dire déterminée par des formules physiques, dans ce cas elle est notée ETP ou ETo, ou bien réellement mesurée, notée ainsi ETR. En agronomie surtout, on parle de la notion d’évapotranspiration maximale (ETM) qui est déterminée en fonction de l’évapotranspiration potentielle et du stade de développement de la culture.
– L’évapotranspiromètre est un dispositif composé de deux à trois bacs, d’environ un à deux mètres carrés, situés à dix mètres les uns des autres. Ces bacs sont remplis de terre, le moins remaniée possible, posée sur un lit de gravier destiné à assurer un bon drainage du massif. Les bacs connectés entre eux, sont reliés à une canilisation et appareillage permettant de mesurer le drainage du massif de terre non remaniée. Les bacs tout comme leur entourage sont enherbés d’un gazon court qui est régulièrement arrosé par irrigation ou par pluie. L’évapotranspiration du gazon est ainsi donnée par la différence entre les apports (pluie, irrigation) et le drainage. Par le même procédé, on peut mesurer l’évapotranspiration de cultures diverses et celle d’un sol nu.
– Les bacs d’évaporation : l’objectif de l’utilisation des bacs d’évaporation est de trouver une relation entre l’évaporation des plans d’eau (lacs, fleuves, marres …) et l’évapotranspiration ce qui est difficile d’étudier car les plans d’eau sont assujettis d’apports et de fuites difficile à maîtriser. C’est ainsi qu’on utilise des bacs d’observation de petites dimensions censés miniaturiser l’ensemble des phénomènes liés à l’évaporation des plans d’eau. Il existe plusieurs bacs d’évaporation mais deux sont les plus couramment utilisés : le bac de classe A, utilisée aux USA et le bac colorado. La différence fondamentale entre les deux bacs est que le premier est posé sur le sol et le second enterré. A intervalle de temps régulier, on mesure la différence de niveau de l’eau dans le bac et les apports d’eau. L’évaporation est déterminée en faisant la différence entre les apports et la perte d’eau, ces derniers se traduisant en baisse de niveau. Le calage des bacs sur d’autres méthodes de détermination de l’évapotranspiration a permis de dégager des cœfficients de correction tenant compte des vents, de l’humidité relative, des effets de bordure du bac etc. Nous avons ainsi :
PRESENTATION DE LA STATION HYDROMETRIQUE
La station hydrométrique de la rivière du Diaguiri est installée au niveau pont routier sur l’axe Saraya-Kédougou depuis la date du 16 juin 1974. Elle est située à 12°05’ de longitude Ouest et 12°38’ de latitude Nord. La station est équipée d’une batterie d’échelles limnimétriques de 06 éléments gradués de 0 à 06 m et d’un appareil enregistreur de débits à rotation mensuelle de type OTTX.analysées afin de déterminer le régime du cours d’eau et la dynamique des écoulements. Cependant, pour une bonne harmonie et une cohérence entre les différentes composantes de l’étude, nous utiliseront dans cette partie les mêmes méthodes statistiques que celle utilisées pour analyser de la pluviométrie du bassin. Ces méthodes, déjà décrites, ne feront pas ainsi l’objet d’une nouvelle présentation. En hydrologie, les données d’écoulement sont présentées par année hydrologique. Cette dernière va du mois de mai au mois d’avril de l’année suivante. moyennes mobiles, déterminées d’abord sur une période de cinq ans puis sur neuf ans. La méthode des moyennes mobiles est utilisée surtout, en contrôle de données chronologiques, pour vérifier l’homogénéité de distribution de la série. Cette méthode illustre bien les tendances et les saisonnalités, par un lissage de la courbe de répartition de la variable étudiée dans le temps. La figure (34) illustre la distribution des moyennes mobiles du module en fonction du temps. L’analyse de ce graphique montre une variation ou fluctuation régulière du débit moyen annuel en fonction du temps. La courbe des moyennes sur cinq ans tout comme celle des moyennes sur neuf ans ne laisse apparaître aucune singularité particulière pouvant à priori être considérée comme une anomalie de mesure.