Milieu humain
Dans la forêt de Kirindy proprement dit, le milieu humain est seulement composé des personnels du Centre de Formation Professionnelle Forestière (CFPF) de Morondava et des chercheurs du Deutsche Primatenzentrum (DPZ). Mais en général, ceux qui vivent aux environs de la forêt font partie de la population de Menabe.
La population de Menabe est formée en majorité du groupe ethnique sakalava mais actuellement, une forte présence d’immigrés composés essentiellement de Korao ou Antesaka (gens venant du Sud-Est de Madagascar), d’Antandroy, des Bara, des Betsileo, des Merina et des Sihanaka a été observée. Ils sont venus avec leurs traditions ancestrales contribuant à la modification des habitudes alimentaires et de l’économie régionale. Parmi les principales activités de la population de Menabe, on peut citer :
L’agriculture et l’élevage : Quelques ethnies seulement élèvent des moutons et des chèvres mais l’élevage bovin (zébu) est le plus pratiqué et constitue une activité primordiale pour les Sakalava Masikoro et les Bara. Ces derniers sont essentiellement des pasteurs. Pour eux, l’activité agricole est secondaire. Le cheptel joue un rôle économique mais il est aussi indispensable pour tous rituels. Par contre, les Antandroy, outre leurs activités pastorales, pratiquent aussi les cultures sur brûlis, en particulier, la culture du maïs, de l’arachide et du manioc. Cette pratique est appelée localement « hatsake ». Les Betsileo et les Merina se livrent aux activités agricoles et à la riziculture. La chasse : Les riverains font de la chasse illicite aux Lémuriens (Propithecus verreauxi, Lepilemur sp, Cheirogaleus sp). Ils chassent également les Tenrec (Tenrec ecaudatus, Echinops telfairi, Geogale aurita), et les Sangliers (Potamocherus larvatus).
La pêche : La pêche constitue une des activités principales des villageois habitant près du fleuve Tsiribihina. La région est en effet riche en fruits de mer tels que les Crevettes, les Langoustes … et essentiellement près des lacs et mers (Ampataka, Beroboka,…).
Unités d’échantillonnage
Selon DELEPORTE (1992), pour avoir une meilleure précision, il est recommandé théoriquement de faire le plus grand nombre de placettes. Donc il vaut mieux faire de nombreuses petites placettes plutôt qu’un petit nombre de grandes placettes.
Il note cependant que la surface de la placette doit être représentative du peuplement forestier à estimer. De plus, la réalisation de placettes de petites surfaces coûte en général plus cher en temps et augmente les risques d’erreur de terrain par rapport à un inventaire avec des grandes placettes.
Et pour qu’une placette soit vraiment représentative du peuplement forestier il faudrait théoriquement qu’elle contienne environ 30 tiges donc qu’elle ait une surface correspondant à la richesse du peuplement.
Ainsi, un bon compromis tout en facilitant les calculs et leur contrôle est une placette de 1 hectare soit 10.000m². C’est l’aire minimale pour un inventaire dans une forêt tropicale. Une surface d’un hectare est largement suffisante pour rendre compte des paramètres quantitatifs de la forêt, tout en permettant une approche pertinente pour d’intéressantes comparaisons .
Climat
Il y a deux saisons bien marquées pour le site : une saison chaude et pluvieuse de 3 à 5 mois, de novembre à mars, et une saison sèche de 7 à 9 mois. La température moyenne annuelle est de 24,9°C, la moyenne des maxima étant de 30°C et des minima de 19,8°C. Le maximum absolu est de 38,2°C et le minimum absolu de 8,7°C.
La pluviométrie moyenne annuelle est de 767mm (calculée sur 80 ans). Janvier et février sont les mois qui connaissent le plus de précipitations avec 241,6 mm de pluie ; juin est le plus sec avec 2,2 mm de précipitation .
Le climat de la région est surtout influencé par le régime des moussons d’été qui y déversent des pluies à caractère orageux pendant la saison chaude. Par contre les vents d’alizé déchargés de leur humidité par leur passage sur les régions centrales et orientales n’ont pratiquement aucun effet sur le régime pluviométrique et déterminent une saison sèche très accentuée de 7 à 8 mois.
Les sols sur glacis conservés
En allant du sommet pratiquement plat à des dépressions peu marquées, on peut observer la succession des sols suivante :
Sols rouges ferrugineux non lessivés. Sols jaunes ferrugineux non lessivés.
Sur les sols rouges et jaunes non lessivés qui ont une grande extension, le développement végétatif est intermédiaire entre celui que l’on observe sur les sols ferrugineux à tendance podzolique et celui relevé sur les sols enrichis en argile.
La végétation semble avoir la même composition floristique sur les sols rouges et jaunes non lessivés mais elle a un aspect plus verdoyant surtout au niveau du sous-bois sur les sols jaunes. Sols jaunes ferrugineux à concrétions sur faibles pentes. Sur les sols concrétionnés, du fait de la compacité et la faible profondeur du sol, la végétation correspond à une savane herbeuse ou arborée.
Sols hydromorphes à caractères vertique ou vertisols dans la partie légèrement déprimée de la toposéquence.
Sols sur grès. Ces sols ont un pédoclimat sec du fait de leur texture sableuse. C’est la zone des forêts claires.
Les deux premiers types de sols sont très largement prédominants. Ils occupent, à eux seuls, souvent plus de 95% des surfaces.
Les sols en bordure des rivières secondaires et des oueds secondaires
Sols hydromorphes à caractère vertique situés à l’aval en bordure du ravin. Sols ferrugineux enrichis en argile. Ces sols, avec les sols peu évolués sur dépôts alluvionnaires, situés en bas de la séquence et en bordure des cours d’eau, ont des conditions édaphiques plus favorables : en l’occurrence, ils ont un pédoclimat humide et une meilleure résistance à la sécheresse. Ils portent les peuplements les plus riches et les plus puissants : les arbres sont de grande taille et de belle vue. Par ailleurs, ils sont caractérisés par la présence de bambous. Malheureusement, ils ont une faible extension et n’occupent que les fonds et les pourtours des cours d’eau.
Sols ferrugineux lessivés sur grès où pousse une végétation légèrement meilleure que sur sols non ou peu lessivés : les arbres y sont plus grands.
Sols ferrugineux lessivés intergrade podzolique. Les sols peu évolués à tendance podzolique de couleur blanche et, à un moindre degré, les sols ferrugineux à tendance podzolique, portent une végétation arbustive très peu développée.
Table des matières
INTRODUCTION
1 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
1.1 CADRE INSTITUTIONNEL
1.1.1 Historique du CFPF
1.1.2 Contexte de l’étude
1.2 MILIEU PHYSIQUE
1.2.1 Situation géographique
1.2.2 Climat
1.2.3 Relief et topographie
1.2.4 Hydrographie
1.2.5 Sol
1.2.6 Végétation
1.3 MILIEU HUMAIN
2 METHODOLOGIE
2.1 DOCUMENTATION
2.2 RECONNAISSANCE
2.3 LOCALISATION DES PARCELLES D’ETUDE : METHODE PAR STRATIFICATION
2.4 INVENTAIRE
2.4.1 Unités d’échantillonnage
2.4.2 Dispositifs d’échantillonnage
2.4.3 Type d’échantillonnage
2.4.4 Les paramètres à relever
2.4.5 Les profils structuraux
2.5 RECOLTE D’ECHANTILLONS BOTANIQUES
2.6 MOYENS MIS EN ŒUVRE
2.7 MOYENS D’ANALYSE
2.7.1 Arbres de diamètre supérieur à 5 cm
2.7.1.1 Structure floristique
2.7.1.2 Structure spatiale
2.7.1.3 Structure totale
2.7.2 Régénération naturelle
2.7.3 Essences principales
2.8 TEST DES HYPOTHESES
2.9 TRAITEMENT DES DONNEES
2.10 LIMITE DE L’ETUDE
3 RESULTATS ET ANALYSES
3.1 ANALYSE SYLVICOLE
3.1.1 Analyse structurale de l’ensemble de la forêt
3.1.1.1 Analyse de la structure floristique pour les arbres de diamètre supérieur à 5 c
3.1.1.2 Analyse de la structure spatiale par classe de diamètre confondue
3.1.1.3 Analyse de la structure totale
3.1.2 Analyse de la régénération naturelle
3.1.2.1 Analyse de la structure floristique
3.1.2.2 Analyse de la structure spatiale
3.2 ANALYSE SYLVICOLE DES PRINCIPALES ESSENCES
3.2.1 Les principales essences
3.2.2 Caractéristiques dendrométriques des principales essences
3.2.3 Analyse quantitative des principales essences
3.2.4 Comportement des principales essences
3.2.5 Potentiel d’avenir des principales essences
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 DISCUSSIONS
4.1.1 La méthodologie utilisée
4.1.2 Les résultats obtenus
4.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION