Selon le site « voituresautonome.com », on appelle VA une voiture qui est capable de se conduire d’elle-même d’un point A à un point B, sans intervention humaine (2012).
L’homme laisse donc aux logiciels le soin de commander la direction, les freins, l’accélérateur, et d’adapter automatiquement la vitesse aux conditions exigées par les paramètres environnant tel que le trafic.
Pour pouvoir circuler sur un réseau routier complexe comme le nôtre, la VA doit répondre à des exigences sévères.
Tout d’abord, elle doit être capable de se situer précisément, d’enregistrer sa destination et de calculer l’itinéraire pour s’y rendre. La VA doit aussi prendre en compte des éléments tels que le niveau de carburant, la localisation des lieux de ravitaillement et d’adapter l’itinéraire pour s’y rendre avant de tomber en panne.
Il est impératif que la VA soit aussi capable de surveiller son environnement, afin de détecter les autres véhicules, les piétons, les animaux et autres obstacles. Ceci implique de calculer leur position, leur trajectoire et leur vitesse de déplacement. La qualité de la chaussée, et les conditions météorologiques sont aussi des éléments à prendre en compte dans la conduite de la voiture.
Si les VA ne sont pas encore en libre circulation sur nos routes, c’est que tout n’est pas encore prêt pour les autoriser ou/et les accueillir. En effet plusieurs incertitudes persistent.
La sécurité des passagers étant la condition première à garantir, la fiabilité des VA est indispensable. La mise en fonction du véhicule l’interconnecte au réseau de communication et aux satellites via des logiciels. Il devient dès lors vulnérable aux intrusions malveillantes (hacking). Une faille informatique menacerait gravement la sécurité des passagers, des personnes et des biens environnants. Elle pourrait aussi mettre le véhicule hors-service.
De nombreux pays ont signé la convention de Vienne de 1968 sur la circulation routière dans le cadre des Nations Unies. Cette convention visant à harmoniser les lois routières exige par exemple que le conducteur garde l’attention sur la route. Toutefois on constate un assouplissement de ces lois depuis mars 2016 pour permettre le développement des VA et leur intégration progressive, en accordant des autorisations limitées à certains cas, tels que des programmes pilotes.
Un risque de litige juridique est créé par la perte de contrôle de la conduite par l’usager du véhicule. Sur qui pèsera la responsabilité en cas d’incident ? Sur le passager, le propriétaire de la voiture, les constructeurs et fournisseur des logiciels ou sur l’opérateur routier ?
Des questions éthiques se posent, par exemple pour le choix de la réaction programmée en cas d’incident. Si un piéton survient devant la voiture, cette dernière doit-elle rester sur sa trajectoire au risque de le heurter ou changer brusquement de direction pour tenter de l’éviter au risque de blesser le passager ? Le conducteur devenu passager sera-t-il libre de présenter un taux d’alcool supérieur au seuil autorisé pour la conduite ou encore mieux, sera-t-il nécessaire d’avoir un permis ?
Enfin, est-ce que l’utilisateur préférera une VA en partage (car sharing) qui réduirait le nombre de voitures et éviterait un gros investissement, ou acquérir une VA individuel ?
Les précurseurs des véhicules autonomes mettent en avant les nombreux avantages qu’apporteraient les VA tels que l’optimisation de la consommation énergétique, notamment grâce à la gestion de la vitesse. L’interaction avec les autres véhicules permettrait de fluidifier le trafic, toute chose contribuant à réduire la pollution. L’automatisme permettrait aussi d’éviter les conséquences désastreuses dues aux défaillances du conducteur comme l’endormissement, l’inattention ou l’usage du téléphone.
Inversement, les nouvelles habitudes pourraient augmenter la fréquence des déplacements et leur longueur. Un impact sur l’emploi est aussi prévisible. Comme évoqué précédemment, les chauffeurs pourraient être remplacés par des ordinateurs, et dans le secteur des réparations et entretien, de profondes mutations déjà amorcées se produiront. Le garagiste continuera de réparer les organes mécaniques mais l’électronicien – informaticien aura un rôle majeur.
En tout cas, il est certain que quand ces voitures arriveront, elles changeront nos habitudes de déplacement.
1. Introduction |