LES VARIABLES DEPENDANTES INVESTIGUEES

LES VARIABLES DEPENDANTES INVESTIGUEES

LA PERFORMANCE

Dans chacune des études réalisées, la performance des participant.e.s reflétait notre variable principale. Dans l’étude 1, la performance était caractérisée par le temps de maintien, c’est-à-dire le temps durant lequel les participant.e.s ont réussi à maintenir 50% de leur force maximale. L’arrêt de la tâche était défini lorsque les participant.e.s n’étaient plus capables de maintenir la force requise (i.e., 50% de la force maximale) pendant trois secondes consécutives, ou lorsqu’ils/elles stoppaient d’eux/elles-mêmes leur effort (e.g., Hutchinson et al., 2008 ; Place, Martin, Ballay, & Lepers, 2007). La puissance développée durant les 20 minutes de cyclisme représentait notre indicateur de performance dans l’étude 2.

Dans le cadre de l’étude 3, la chute de force (en pourcentage) lors d’une répétition de 15 CMV correspondait à la performance des participant.e.s. Enfin, l’indice de performance de l’étude 4 était la force développée durant les 80 contractions isométriques intermittentes du coude. Concernant l’étude 5, notre principale variable était le temps de maintien durant lequel les participantes devaient maintenir une force correspondant à 30% de leur force maximale. Cette valeur était définie lorsque les participantes n’étaient plus capables de maintenir la force requise (i.e., 30% de la force maximale) pendant trois secondes consécutives, ou lorsque les participantes stoppaient d’elles-mêmes leur effort (e.g., Hutchinson et al., 2008 ; Place, Martin et al., 2007). Enfin, dans l’étude 6, la force développée par les participantes aux différentes intensités perçues (i.e., RPE 3, RPE 5, RPE 7, RPE 9 sur l’échelle CR-10 (Borg, 1998)) représentait notre principale variable dépendante. 

. LES MECANISMES NEUROPHYSIOLOGIQUES

Fatigue centrale et fatigue périphérique Durant l’étude 3, nous nous sommes intéressés aux mécanismes centraux et périphériques responsables de l’amélioration de la performance observée lors des études 1 et 2. Plus particulièrement, nous avons examiné si cette amélioration de la performance était due à une moindre fatigue centrale dans la condition où un stéréotype négatif était induit. Pour cela, la fonction neuromusculaire du quadriceps a été évaluée au départ et à la fin de chaque série de 15 CMV, par l’intermédiaire d’une stimulation simple supramaximale surimposée au pic de force de la CMV, suivie d’une seconde stimulation du nerf fémoral réalisée sur le muscle au repos 2 secondes après la fin de la contraction.

Cette technique est fiable et reproductible pour mesurer les adaptations centrales et périphériques (Allen et al., 1995 ; Todd et al., 2004). L’intensité de stimulation délivrée correspondait à l’intensité où l’ensemble des unités motrices était recruté ; une estimation incorrecte de ce niveau d’intensité requis entrainerait une estimation faussée des niveaux de fatigue. Cette intensité était définie avant le début du protocole. Pour cela, au repos, le nerf moteur était stimulé toutes les 10 secondes, générant une secousse musculaire. L’intensité délivrée était augmentée à chaque stimulation. Une augmentation de l’amplitude de la secousse musculaire indiquait un recrutement de plus en plus important d’unités motrices. Lorsque la réponse de force n’augmentait plus malgré l’augmentation de l’intensité de stimulation, l’ensemble des unités motrices était alors recruté (Neyroud et al., 2014).

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