Les types histologiques des carcinomes épidermoïdes et leurs de différenciation

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Au plan épidémiologique

La prévalence des cancers de la langue mobile

Nous avons enregistré 114 patients atteints de cancers de la langue sur 10 ans, durant la période allant du 1er Janvier 2008 au 31 Décembre 2017. Aux Etats-Unis et au Canada, le cancer de la langue représentait 2% de l’ensemble des cancers [46]. L’incidence annuelle en France était estimée à 1800 nouveaux cas chez l’homme et à 200 cas chez la femme en 2012 [60]. BONNARDOT et al [19] ont retrouvé 70 patients atteints d’un cancer de la langue entre 1992 et 2002 en France, donc moins que nous. MANTSOPOULOS and al [65] ont colligé 263 cas de cancers de la langue entre 1980 et 2005 en Allemagne, soit plus que ceux de notre étude.
Une étude réalisée par DONKOR P. et BOATENG A. [40] à Kumasi, au Ghana, a révélé que sur 3 ans, 12 patients (24%) présentaient un carcinome épidermoïde de la langue sur 60 patients souffrant de carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale. Dans l’étude d’ONYANGO J. and al [73], 11% des patients avaient un cancer de la langue. Dans l’étude de SALMAN H. [80], portant sur les cancers de la langue à l’HALD de Dakar de 1981 à 1990, 36 cas de cancers de la langue ont été confirmés sur 42 malades présentant des lésions linguales suspectes de malignité.
KORCH I. [56] a recensé 71 cas de carcinomes épidermoïdes de la langue mobile à l’HALD et au CHNU de Fann à Dakar, durant la période allant de 1999 à 2012. SONKO [83] a retrouvé 23 cas de cancers de la langue, représentant 21,90% des cancers de la cavité buccale de Janvier 1999 à Juin 2001 à l’institut Curie de l’HALD à Dakar.
Nous avons recensé plus de patients que SALMAN [80], KORCH [56] et SONKO [83], dans leurs études réalisées à Dakar. En effet, la période de notre étude étant plus récente que les autres, les moyens diagnostiques seraient plus performants que ceux des périodes antérieures. Ce qui pourrait expliquer que nous ayions recensé plus de malades que les autres.
Par ailleurs, MANTSOPOULOS and al [65], auraient retrouvé plus de patients que nous à cause du plateau technique et des avancées de la médecine en Allemagne.

La répartition des patients selon le sexe

Dans notre étude, le sexe féminin prédominait, avec 60,86% de femmes et 39,13% d’hommes. Le sex-ratio était de 0,64. KORCH [56], a aussi retrouvé une prédominance féminine, avec 57,75% des carcinomes épidermoïdes de la langue mobile chez la femme, contre 42,25% chez des hommes. Néanmoins, le sex-ratio de 0,73 était supérieur à celui de notre étude. DIENG M. et al [38] ont révélé 55,2 % de femmes et 44,8 % d’hommes, avec un sex-ratio de 0,8. ZENATI et al [93] ont retrouvé un sex-ratio de 0,85 à Alger. Dans l’étude d’ABDERRAHMAN [1], les femmes représentaient 75% et les hommes représentaient 25%, soit une nette prédominance féminine, avec un sex-ratio de 0,33, inférieur à celui de notre étude. Contrairement aux travaux mentionnés ci-dessus, MEMAH et al [69] ont retrouvé une prédominance masculine de 58%, dans leurs travaux réalisés à Rabat.
Dans une étude menée au Mozambique par BLUMBERG J. et al [17], 21 hommes (67,8%) et 10 femmes (32,2%) ont présenté un carcinome épidermoïde de la langue. En France, le taux d’incidence des cancers de la cavité buccale avait diminué de 43,2 % chez les hommes et augmenté de 51,7 % chez les femmes, de 1980 à 2005 [61]. MANTSOPOULOS and al [65] ont étudié 188 hommes (71,5%) et 75 femmes (28,5%), avec un sex-ratio de 2,51 en Allemagne. Nous remarquons une prédominance féminine dans les différents travaux effectués à Dakar. Néanmoins, le sex-ratio de notre étude est inférieur à ceux des autres études réalisées à Dakar, parce que l’incidence des cancers de la langue est en augmentation chez les femmes, par rapport aux hommes. Plus le nombre de femmes est important par rapport à celui des hommes, plus le sex-ratio est faible.

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La répartition des patients selon l’âge

Dans notre étude, l’âge moyen des patients était de 55,52 ans, avec des extrêmes de 27 et 78 ans, et une médiane de 60 ans. L’étude de KORCH [56] a révélé un âge moyen de 50,99 ans, donc inférieur à celui de notre étude, avec des extrêmes de 24 et 85 ans. L’étude de DIENG M. et al [38] a mis en exergue âge moyen de 52,9 ans, se rapprochant de notre étude. L’âge moyen des patients atteints de carcinomes épidermoïdes de la langue était de 51,8 ans dans une étude menée au Mozambique, par BLUMBERG J. et al [17]. Nous constatons dans ces 4 études réalisées au Sénégal et au Mozambique, des âges moyens proches variant entre 50 et 55 ans. Toutefois, SALMAN [80] dans son étude menée à Dakar, a rapporté un âge moyen de 45 ans, précoce par rapport aux âges moyens des études citées ci-dessus.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
1 RAPPEL ANATOMIQUE
1.1 Anatomie descriptive
1.1.1 Configuration extérieure
1.1.2 Les muscles
1.2 Rapports anatomiques
1.2.1 Le contenant : La cavité orale
1.2.2 Le contenu
1.3 La vascularisation
1.3.1 Artères
1.3.2 Veines
1.3.3 Les vaisseaux lymphatiques
1.4 Innervation
2 RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
2.1 La mastication
2.2 La déglutition
2.3 Le goût
2.4 La phonation
3 FACTEURS DE RISQUE
3.1 Alcool et tabac
3.2 Facteurs nutritionnels
3.3 Facteurs viraux
3.4 Lésions précancéreuses
3.5 Autres facteurs
4 ETUDE CLINIQUE
4.1 Circonstances de découverte
4.2 Interrogatoire
4.3 Examen physique
4.3.1 Examen local
4.3.2 Le reste de l’examen ORL
4.3.3 Examen général
4.4 Examens complémentaires
4.4.1 Radiographies
4.4.2 Echographie abdominale
4.4.3 Le scanner
4.4.4 L’Imagerie par résonnance magnétique
4.4.5 La scintigraphie osseuse
4.4.6 Le PET Scan
4.4.7 La panendoscopie
4.4.8 Classification TNM
5 TRAITEMENT
5.1 Buts
5.2 Moyens et méthodes
5.2.1 Traitement curatif
5.2.2 Traitement palliatif
5.2.3 Traitement préventif
5.3 Indications
5.4 Surveillance
5.5 Evolution- Pronostic
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL PERSONNEL
1 MATERIEL ET METHODES
1.1 Cadre d’étude
1.2 Patients et méthodes
1.3 Analyse des données
2 RESULTATS
2.1 Au plan épidémiologique
2.2 Au plan clinique
2.3 Au plan paraclinique
2.3.1 La radiographie du thorax
2.3.2 La Tomodensitométrie
2.3.3 L’IRM cervico-faciale
2.3.4 La panendoscopie
2.4 Au plan anatomo pathologique
2.4.1 Les types de prélèvements
2.4.2 Les types histologiques des lésions
2.4.3 Les types histologiques des carcinomes épidermoïdes et leurs de différenciation
2.5 Au plan thérapeutique
3 DISCUSSION
3.1 Au plan épidémiologique
3.1.1 La prévalence des cancers de la langue mobile
3.1.2 La répartition des patients selon le sexe
3.1.3 La répartition des patients selon l’âge
3.1.4 La répartition des patients selon leur consommation de tabac
3.1.5 La répartition des patients selon leur consommation d’alcool
3.1.6 La répartition des patients selon le délai de consultation
3.2 Au plan clinique
3.2.1 La répartition des patients selon les symptômes
3.2.2 La répartition des patients selon l’aspect clinique des lésions
3.2.3 Adénopathies cervicales
3.3 Au plan paraclinique
3.3.1 La radiographie du thorax
3.3.2 La tomodensitométrie
3.3.3 L’IRM cervico-faciale
3.3.4 La panendoscopie
3.4 Au plan anatomo-pathologique
3.4.1 La répartition des lésions selon le type histologique des lésions
3.4.2 La répartition des patients selon le type de carcinome épidermoïde le degré de différenciation
3.4.3 La répartition des cas selon la classification TNM des lésions
3.5 Au plan thérapeutique
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

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