Les types d’anesthésie

L’anesthésie est une technique qui assure la suppression partielle ou totale de la sensibilité douloureuse induite par une narcose provoquée. Elle permet la réalisation, sans mémorisation et sans douleur, des interventions chirurgicales et des actes médicaux douloureux ou invasifs. Elle se définit par une abolition de la conscience et une incapacité à percevoir la douleur, tout en assurant une sécurité au patient. [3]

Deux médecins se sont intéressés à la découverte de l’anesthésie par l’éther. Le chimiste Charles Thomas Jackson fournit au chirurgien de l’hôpital de Boston, William Morton, les indications indispensables à sa préparation et à son administration. Le 30 septembre 1846, Morton pratiqua sa première intervention anesthésique, en utilisant l’éther. Les techniques anesthésiques modernes, liées à l’apparition d’un savoir scientifique, permettant de produire artificiellement l’insensibilité soit locale (régionale), soit générale, voient le jour au milieu du XIXe siècle. Celles-ci nécessitent l’emploi de l’éther et du protoxyde d’azote pour des interventions dentaires et inaugurent une succession de découvertes et de perfectionnements ininterrompus. Cependant, en tant que savoir, elle est bien plus ancienne. On peut la situer depuis le Moyen Âge, opérée par l’école médicale de Salerne (Italie) jusqu’à la renaissance des connaissances médicales. Elle a été aussi mentionnée par PLATON (philosophe grec) en 400 avant J-C, pour décrire l’absence d’émotions et de sensations physiques.

Les premières anesthésies locales à la cocaïne sont pratiquées en 1884 ; leur succède l’introduction de la rachianesthésie en 1898, suivie elle-même par la découverte de la procaïne en 1905, puis par celle du cyclophane en 1930. Le thiopental, inoculé pour la première fois en 1934 est utilisé jusqu’à nos jours, dans l’anesthésie intraveineuse. A partir de 1950, des agents anesthésiques intraveineux nouveaux se multiplient ; un autre composé fluoré, l’halothane, est synthétisé : il allait devenir l’anesthésique par inhalation, le plus utilisé au monde et ce, depuis 1980. A ce jour, l’anesthésie combinée, associant morphine et chloroforme, proposée en 1860 par le médecin Claude Bernard, physiologiste français (1813-1878), est devenue «anesthésie balancée» où divers anesthésiques, analgésiques morphiniques et myorelaxants, administrés par voie intraveineuse ou par inhalation, y sont associés. La combinaison de ces diverses molécules minimise les effets secondaires d’une anesthésie, grâce à une diminution des doses nécessaires. Avec le développement et le perfectionnement des techniques d’inoculation, de ceux de nouveaux appareillages, l’anesthésie est devenue une discipline médicale autonome, à laquelle est jointe la réanimation.

LES TYPES D’ANESTHESIE

Il existe deux grandes familles d’anesthésie :
a) l’anesthésie générale,
b) l’anesthésie locorégionale.

L’Anesthésie Générale (AG) 

Définition
L’anesthésie générale peut se définir comme un état d’inconscience réversible (état comparable à un sommeil profond) provoqué par les anesthésiques (injection de médicaments et/ou inhalation de gaz), avec disparition de la perception de la douleur dans tout l’organisme. Elle est indiquée pour les interventions chirurgicales étendues, ainsi que, pour celles, dont l’application de l’anesthésie locale, est impossible ou non satisfaisante ; de même que pour les jeunes enfants, les malades mentaux et ceux ayant des antécédents de réactions toxiques ou allergiques aux anesthésiques locaux. [4]

Les avantages et les inconvénients de l’anesthésie générale 

L’anesthésie générale présente :
– D’une part, plusieurs privilèges dont : le confort du patient, d’excellentes conditions chirurgicales, un meilleur contrôle ventilatoire et hémodynamique per-opératoire ; elle peut, également utiliser des agents anesthésiques rapidement réversibles pour ne pas affecter durablement la ventilation.
– D’autre part, différentes complications : un risque de perdre le patient (ne se réveillant pas de l’état comateux), une provocation des maux de gorge dus à une intubation, des troubles de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration et des complications imprévisibles comportant le risque vital d’une allergie grave, d’un arrêt cardiaque ou d’une asphyxie.

L’Anesthésie Loco régionale (AL)

Définition
L’anesthésie loco régionale est une abolition transitoire de la conduction nerveuse dans un territoire corporel prédéfini. On distingue les anesthésies loco régionales centrales (péridurale ou rachianesthésie), et périphériques (blocs des plexus nerveux et des nerfs ou anesthésies tronculaires pour insensibiliser un membre ou un segment de membre). Les anesthésiques locaux affectent toutes les cellules, agissent de façon préférentielle sur les tissus nerveux et provoquent un blocage non sélectif et réversible des fibres nerveuses (non seulement sur les fibres sensitives, mais aussi sur les fibres motrices). Leur principale propriété est d’interrompre la conduction de l’influx nerveux quel que soit l’endroit du neurone avec lequel ils entrent en contact [8]. Il s’en suit un blocage portant à la fois sur la sensibilité et sur la motricité, à des degrés variables, dépendant du site d’injection, de la quantité administrée et de la nature de l’agent anesthésique utilisé. C’est une technique simple qui nécessite un minimum de matériel ; elle coûte moins chère que l’anesthésie générale. Elle est indiquée : – pour les interventions de courte durée (moins de 2h), – quand l’anesthésie générale est contre-indiquée, – chez les patients atteints d’une insuffisance respiratoire (permet d’éviter la dépression respiratoire) et – lors d’une intubation difficile.

LIRE AUSSI :  La prévention mise en pratique le dilemme des professionnels

Les avantages et les inconvénients de l’anesthésie loco régionale

L’anesthésie loco régionale permet :
•  Une anesthésie ambulatoire,
•  Un maintien de la conscience,
•  Une récupération plus accélérée permettant une sortie rapide (2 à 3 heures après l’intervention),
•  Une réduction des perturbations des fonctions physiologiques,
•  Une diminution du saignement,
•  Des complications pulmonaires moins fréquentes.

Les risques propres aux anesthésies loco régionales sont :
•  Des maux de tête,
•  Des risques spécifiques aux autres anesthésies loco régionales, (ex : au cours de l’anesthésie de l’œil, des complications telles, une diplopie – le fait de voir double – ou plus rarement, une plaie oculaire, peuvent survenir),
•  Des séquelles, passagères ou définitives, (ex : baisse ou perte de la vision),
•  Des complications respiratoires possibles, lors de certaines anesthésies du membre supérieur ou du thorax,
•  Des nausées, des vomissements, des démangeaisons, des troubles passagers de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir, en fonction des médicaments associés.

Toutes les techniques d’anesthésie loco régionale peuvent donner lieu à des complications graves mais rares : – paralysie et/ou insensibilité plus ou moins étendues, temporaires ou permanentes,- accident cardiovasculaire, – convulsions, – blessure d’un organe proche.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I : Anesthésie et intubation
Introduction
I. ANESTHESIE
I.1 Définition
I.2 Historique
I.3 Choix de la technique d’anesthésie
I.4 Les types d’anesthésie
I.4.1 L’anesthésie générale (AG)
I.4.1.1 Définition
I.4.1.2 Les avantages et les inconvénients de l’anesthésie générale
I.4.2 L’anesthésie loco régionale (AL)
I.4.2.1 Définition
I.4.2.2 Les avantages et les inconvénients de l’anesthésie loco régionale
I.5 Les facteurs de risque de l’anesthésie
I.6 Le rôle du médecin anesthésiste-réanimateur
I.7 Consultation
I.7.1 Définition
I.7.2 Rôle de la consultation
I.7.3 Déroulement de la consultation
II. L’intubation trachéale
II.1 Définition
II.2 Les types d’intubation
II.2.1 l’intubation trachéale simple (facile)
II.2.2 l’intubation trachéale difficile
II.3 techniques d’intubation trachéale
II.3.1 Intubation orotrachéale
II.3.2 Intubation nasotrachéale
II.3.3 Extubation
II.4 Le matériel utilisé
II.5 Les avantages et les inconvénients de l’intubation
Conclusion
Chapitre II : Méthodes de classification
Introduction
I. Réseaux de neurones
I.1 Principes physiologiques du cerveau
I.2 Neurone formel (artificiel)
I.2.1 Définition
I.2.2 Caractéristiques
I.3 Architecture du réseau de neurones
Les fonctions de transfert
II. Le Neuro-Flou « ANFIS »
II.1 Définition
II.2 Condition de fonctionnement
II.3 Approche étudiée par ANFIS
II.4 Structure de l’ANFIS
III. Support Vecteur Machine (SVM)
III.1 Définition et propriétés
III.2 Caractéristiques des SVM
III.3 Rôle des SVM
IV. La méthode du ‘k’ plus proche voisin
IV.1 Définition
IV.2 Algorithme des k-voisins les plus proches
IV.2.1 Domaines d’application
IV.2.2 Principe de fonctionnement
IV.2.3 Choix de la valeur de k
IV.3 Avantages et inconvénients
Conclusion
Chapitre III : Résultats et Interprétations
Introduction
I. Base de données
I.1 Présentation de la base
I.2 Critères d’évaluation
II. Résultats et interprétations
II.1 Techniques utilisées
II.2 Résultats et interprétations
Conclusion
CONCLUSION GENERALE

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *