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PRESENTATION PHYSIQUE DU MILIEU
L’enquête qui a permis la rédaction de ce mémoire s’est déroulée à Badiana dans la région de Ziguinchor au Sud du Sénégal. Pays sahélien situé à l’extrême ouest de l’Afrique, il couvre une superficie d’environ 197.161km. Il est limite au nord par la République Islamique de Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée Bissau et la République de Guinée Conakry, à l’ouest par l’océan atlantique. La Gambie située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor forme une enclave sur les cours inférieurs du fleuve du même nom.
Sa population estimée respectivement à 9.956.202 et 10.127.809 habitants en 2002 et 2003 est caractérisée a l’instar de celle des pays d Afrique au sud du Sahara par une forte croissance avec un taux d accroissement moyen annuel d’environ 2,5% entre 1988 et 2003. Elle est compose pour l’essentiel de Wolof (43,7%), de Halpulaaren (23,2%), de Sérères (14,8%), de Diolas (5,5%), de Mandingues (4,6%) et de Soninkés (1,4%). Selon les données disponibles, 6,1% de cette population vive à la campagne, 57,7% ont moins de 20 ans, 51,28%sont des femmes.23
Le Sénégal est divisé depuis 2002 en 11 régions et 34 départements découpés en sous préfectures, communes, communautés rurales et villages.
Ces régions sont inégalement reparties. Dakar, la capitale à elle seule abrite près de 22% de la population totale et est la région la plus densément peuplée avec 4147hts au km2 pour une superficie de 5954 km2.
Quant à Ziguinchor, il couvre 445.463 habitants pour une superficie de 7.352 km2. Il est situé au sud du Sénégal dans les territoires de la Casamance. Ceux-ci forment aujourd’hui deux régions de la république du Sénégal, la région de Ziguinchor et la région de Kolda. Ils tirent leur nom de la rivière du même nom, long de près de 300 km. Bornée à l’ouest par l’océan atlantique, au nord par le territoire de la Gambie, a l’est par le Koulountou affluent de la Gambie, au Sud par la Guinée Bissau et la Guinée Conakry, la Casamance couvre près de 30000 km2 soit près de 15% du territoire sénégalais avec une densité de 74 habitants / km2. Les historiens distinguent généralement la haute et la basse Casamance séparées par la rivière de Soungnougrou tandis que les géographes rattachent la plus grande partie de la région à la zone soudanienne. Seules la côte et les terres basses relevant des structures des rivières du sud24. Annie Chénean Loquay distingue bien les Casamance, le bas pays, celui des rizières du pays traditionnellement diola, animiste et rizicole, le moyen pays qui s’en rapproche mandingue et cultivant aussi bien l’arachide que le riz et le haut pays, peulhs plus sec et consacré à l’élevage.25
Elle a une population très jeune, 60% ont moyen de 20 ans. Les populations dominantes, les Diolas, les Mandingues et les Peulhs avec 29,14 et 29 pour cent de la population régionale ainsi que les minorités Balantes et Manjacks sont venues du sud et de l’est alors que 2% seulement des populations se déclarent Wolofs, l’ethnie majoritaire du Sénégal.
Celle-ci est la seule région sénégalaise à posséder une couverture forestière digne de ce nom sur la majeure partie de son territoire, 1.200.000 habitants. Cette forêt qui évolue d’Ouest en Est , du type subguinéen au type soudanien constitue la plus importante réserve nationale du bois, un réseau hydraulique bien axe autour du fleuve Casamance ajoute apparemment une note positive a ses dons naturels. Elle est la seule qui produise traditionnellement du riz, la nourriture de base de la population sénégalaise. La religion dominante est l’Islam avec 74% puis le Christianisme 18 % et enfin l’Animisme avec 8 %.
Avec la dernière reforme administrative, elle est amputée de sa partie orientale qui correspond à la région de Kolda. Ainsi Ziguinchor la capitale régionale de la Casamance comprend trois départements Bignona au sud du fleuve, Oussouye et Ziguinchor au Nord. Elle s’étend sur 7.339 km2 pour quelques 400.000 habitants. C’est-à-dire 5,8 habitants au km2 avec de fortes variations intérieures, 34 à Bignona, 42 à Oussouye et 153 à Ziguinchor. L’évolution de la population au cours des quinzes dernières années montre une progression de la population urbaine avec un taux de croissance trois fois plus élevé que celui de la population rurale. Cette urbanisation accélérée est liée à l’immigration des ruraux en corrélation avec la crise vivrière, sociale et aussi a l’installation des populations venues du Nord.
Badiana est un village situé à vingt sept kilomètres de Bignona, la capitale départementale, sur la route nationale cinq (R.n.5) et, à cinq kilomètres de Diouloulou, son chef lieu d’arrondissement. Sur une superficie de 35 km2, il compte environ 3.700 habitants répartis entre deux (2) quartiers à savoir Oulebow et Djiparone. Chacun d’entre eux englobe des sous quartiers. Ainsi Babobe, Kassoub, Kapoundoune, Colobane, Bouyenouma, Diacoye, Sitimba, Badionke constituent le premier quartier. Le deuxième quant à lui regroupe les sous ensembles Akalo, Bouloute, Kalitaye, Calicounda, moussaye, Kacounoune, Boulelaye, Egana.
Le village de Badiana est resté un pôle central dans l’arrondissement d’antan plus que son dernier chef de canton Landing Diémé fut le chef de la province nord qui regroupent les trois cantons: Fogny kombo, Fogny narang, Fogny diabancounda.
Situation démographique
La population du village de Badiana est à 99% composé de Diola. On y trouve cependant des bambaras, des peulhs, des mandings et des sérères qui sont entièrement intégrés aujourd’hui.
Elle est très jeune: les plus de 50 ans représente seulement 5%, les moins de 35 ans représentent 85%; entre 35 et 45 ans 10% (données recueillies au chef-lieu de département)
Elle est restée sur une organisation traditionnelle (SICAFI) qui sont des groupements par catégorie sociale prenant en charge certaines activités lucratives alimentant les diverses caisses. En 1975, surgit une autre forme d’organisation appelée le congrès du village qui regroupait tous ceux qui sont restés au village compris dans un seul regroupement et ceux qui ailleurs regroupés partout où ils sont en section ou en association des ressortissants de Badiana. C’est cette nouvelle forme d’organisation qui a mis en place les fondements de toutes les réalisations.
Les équipement et infrastructures du village
La terre
Elle est gérée de manière traditionnelle. C’est l’aîné de la famille qui s’en charge et à sa mort, le frère immédiat prend la relève. Au niveau du village, c’est le chef qu’incombe la régularisation de celle-ci. D’une manière générale les conflits de terre sont très rares au niveau du village car il y en a suffisamment pour tout le monde. Ils sont généralement d’ordre frontalier avec les villages voisins. Un vieux notable de préciser : « grâce à notre intelligence et notre savoir faire nous avons aménagé des surfaces cultivables tout au tour jusqu’à l’enceinte de ces localités. Pendant ce temps, eux ils dominaient et en se réveillant aujourd’hui c’est trop tard. C’est ce qu’ils ne peuvent pas supporter par exemple, moi j’ai un champ qui se situe à quelques vingt mètres de la maison du chef de village d’en face » tout juste après les maisons, les rizières suivis des champs un peu plus éloignés trois à quatre kilomètres.
Les habitations
Généralement, la cellule de base est la famille élémentaire avec le même nom. Tous les membres habitent la même maison. Après le mariage, le jeune homme avait la possibilité de construire à coté de la maison familiale. Tout le monde apporte sa pierre à l’édifice. Les femmes et les enfants apportent l’eau, les hommes s’occupent du reste. Elles sont disposées en forme circulaire de telle sorte qu’on retrouve une habitation commune avec plusieurs maisons regroupées, autours d’une concession au milieu avec des allées à côté de chaque maison pour la ralliée des autres quartiers du village. Chaque lignage avait donc son propre fétiche. Aujourd’hui avec l’islamisation, c’est un phénomène qui tend à disparaître. Mais les populations n’hésitent pas à les invoquées en cas de maladie, de malheur ou tout simplement pour ce protéger.
La flore
Elle est assez riche et constituée d’une petite forêt touffue et d’un tissu herbacé varié. Les arbres qu’on peu surtout noté sont les fromagers, les rôniers, les palmiers, les baobabs, les acacias, les manguiers, les orangers … le témoignage de I. D. :
La faune :
Comme partout au Sénégal, les grandes espèces ont disparu de la forêt. D’après « ma fille tu as une fois entendu parler du nom de O. D. C’est le seul homme à pouvoir dormir tout seul à la brousse au moment où les lions et les panthères faisaient des ravages dans ce secteur. Je vous dis que je suis son fils donc je suis un guerrier » propos recueillis lors du débat sur la rébellion.
Aujourd’hui on y trouve que des singes, des lapins, des lézards, des oiseaux, de petits reptiles des hyènes etc.
Les ressources hydrauliques :
Elles sont constituées par un marigot qui occupe toute la façade nord-est du village. Les espèces présentes ici sont surtout les crevettes, les cobo (ethmolose), le kong (machoiron), le silure. Il est complété par les puits creusés par les habitants pour combler leurs besoins en eau. Dans toutes les concessions du village il y’en avait au minimum un. Chacun d’entre eux à sa spécificité à cause de la sécheresse et la salinisation des sols. D’autres sont utilisés pour le linge seulement d’autre pour le pâturage et les derniers pour la cuisine, le lavage des vaisselles, le bain etc. La profondeur varie également d’un puit à un autre.
Le poste de santé :
Le poste de santé de Badiana est né en 1953. Son rayon d’action dépasse les limites de sa circonscription administrative. Il reçoit en plus des vingt cinq (25) villages de la communauté rurale, des malades venant de l’arrondissement de Tendouck et de Sindian.
La maternité :
Elle est équipée d’une salle d’accouchement et quelques chambres où sont installés de petits lits accompagnés pour chacun d’entre eux d’un berceau avec des draps blancs .A sa tête une matrone que les populations appellent sages-femmes. Elle est secondée par trois femmes, elles aussi du village. Là également, les populations
s’impliquent de manière remarquable. C’est ainsi qu’elles ont pris en charge la construction et l’équipement de la maternité depuis 1977.
La pharmacie :
Badiana fait partie des premiers villages du département de Bignona à être doté d’une pharmacie entre 1978 et 1980. Mais aujourd’hui elle n’existe plus à cause d’une mauvaise gestion de la structure. Les malades prenaient les médicaments à crédit et n’arrivaient pas à rembourser. Pour avoir donc les médicaments il faut aller soit à Baïla, Diouloulou, ou Bignona.
L’école :
L’implantation de l’école française a connu un grand retard dans la zone. Néanmoins les populations de Badiana ont très tôt compris l’importance de l’éducation et dès les années 1950, ont manifesté le désir de se doter d’une école. En 1954, l’école de Badiana est créée. Dès lors les populations se sont impliquées dans sa vie et le résultat est l’évolution rapide de celle-ci qui comporte aujourd’hui 12 classes, dont six sont en abris provisoire.
Les villageois ont construit et équipé six salles classes et il en reste trois salles à construire et à équiper. Dans le cadre du programme de la reconstruction de la Casamance, l’Etat s’engage à prendre en charge ce projet confié aux militaires qui sont déjà sur place de même que le matériel nécessaire.
Le centre d’alphabétisation :
Il ne comprend que deux (2) salles de classes. Une des formatrices se plaigne du manque d’effectif et des absences répétées : « seules les jeunes femmes mariées sont motivées, les hommes et femmes âgés de même que les jeunes refusant de participer. Nous avons vraiment tout fait mais en vain ».
Le marché :
Il n y a pas de marché proprement dit à Badiana. Seules quelques boutiques alimentent les populations en produit de première nécessité comme le riz, l’huile, le savon, le sucre, le pétrole et un peu de cosmétique. Pour acheter ou vendre certains produits, il faut aller à Bignona ou Diouloulou séparés respectivement du village de 25 et 27 km de route.
LES ACTIVITES
Elles sont diverses et multipliées recouvrant tous les aspects de la vie a savoir l’économie et le socioculturel
Les aspects socioculturels
L’éducation:
Elle occupe une place très importante dans la vie des badianois et peut être divisé en trois parties : traditionnelle, religieuse et scolaire. En effet, l’enfant dès son plus bas âge est encadré au sein du ménage et au niveau du quartier par tous les membres de sa famille. Chacun d’entre eux a le droit et le devoir d’apporter sa contribution à la formation de la personnalité et du caractère de ce dernier.
Ainsi lorsqu’en jouant avec ses camarades, il se battait ou pleurait on lui faisait comprendre qu’il devait se défendre tout seul. Celle-ci se prolonge au niveau des « SICAFI » ou tous les individus d’une même génération pouvaient rectifier ou corriger le comportement de tel out el personne pendant les activités lucratives ou économiques. Elle pouvait se concrétiser par des sanctions ou coup de bâtons. Au débat sur l’éducation, D.D. rétorque: « c’est un honneur et une fierté pour tout le groupe s’il est considéré comme une référence en matière d’éducation et une honte si c’est le contraire. Nous avons accueilli ici des parents qui étaient désarmés devant leurs enfants qui étaient devenus grands et qu’ils ne pouvaient plus corriger. Ces cas ont été résolus en un temps record par l’association. Pour toutes les formes, elle est la plus efficace. » Il y a aussi une autre forme qu’on peut nommer de genre. Les garçons avaient la charge de la formation des jeunes filles. Ainsi il y a des décisions qui leur sont exclusivement réservées dans le quartier ou le village. Par exemple cette année, ils avaient décidé qu’aucune fille n’avait le droit d’aller en vacances et qu’elles devaient rester pour aider leurs parents dans les travaux champêtres et viviers. Une décision adoptée à l’unanimité. Ainsi en cas de déplacement indispensable l’intéressée devait demander la permission aux parents mais aussi et surtout aux personnes décisionnaires, c’est-à-dire les garçons. Les rituels de circoncisions complètent l’éducation morale et civique.
Ensuite vient le scolaire. Il est sous la responsabilité de l’école. Certes le village a connu un retard dans ce domaine, mais il est conscient aujourd’hui du rôle important que peut jouer cette dernière. Raison pour laquelle tous les enfants en âge d’aller à l’école sont inscrits sans exceptions et il y a une évolution positive du taux de réussite des élèves dans les examens et concours. Cependant, les abandons sont à déplorés surtout chez les filles. Les causes sont multiples mais nous pouvons retenir le manque de moyens financiers, les grossesses précoces, le mariage et l’immigration à la quête d’emploi. D’ailleurs des cours de vacances sont toujours organisés par la jeunesse pour maintenir ou augmenter le niveau des écoliers.
Il n y a pas de grande mosquée dans le village. Mais le processus d’islamisation se fait a une très grande vitesse. Chaque quartier possède un lieu soigneusement gardé pour la prière surtout du crépuscule et du vendredi. Des cours de coran sont dispensés autour d’un grand feu tous les samedis soir et vacances scolaires par des fils du village qui ont une connaissance assez poussée dans ce domaine. Ainsi la visite d’un guide religieux a toujours été un événement particulier.
La santé:
Malgré la présence du poste de santé, elle se pratique de manière anarchique. Celle-ci est plutôt traditionnelle et là également tout le monde se croit médecin. Au moindre soucis sanitaire, la personne essaie d’abord de résister ensuite tente de s’auto soigner en cherchant elle-même des plantes médicinales. Si la maladie persiste, elle va voir le guérisseur avant de terminer au dispensaire. Un des agents regrette ce fait: « rares sont les personnes qui tombent malades et qui viennent directement ici. Elles préfèrent passer par le chemin que je vous vient de vous expliquez et l’infirmier est le dernier recours. Parfois le malade est directement évacué à Bignona ou Ziguinchor. »
La culture:
La jeunesse de Badiana a toujours fait preuve d un dynamisme très remarqué en matière de culture. La troupe théâtrale « Bougognon » a marqué pendant longtemps les grands événements culturels, régionaux et nationaux de son empreinte indélébile. Ainsi plusieurs médailles d’or national et une médaille d’or international ont été remportées par cette troupe et particulièrement au festival de Viennes en1979 où elle représentait l’Afrique.
Au niveau du village, elle se manifeste par les danses de tam-tam « Bougueureub », de « Koumpo ». Des séances de lutte traditionnelle interne c’est-à-dire entre génération et entre villages voisins et même au-delà sont organisées pendant les fêtes ou de temps en temps pour créer l’ambiance au village.
L’artisanat:
Il recèle d’énormes potentialités. L’habileté et le savoir faire des populations en matière de tissage, de poterie, de coiffure sont confirmés. Les matières premières existent en abondance. Ce qui fait défaut, c’est l’organisation et l’équipement.
Le sport:
En milieu rural comme partout ailleurs au Sénégal, le sport se résume presque à la pratique du football.
En quelques occasions l’athlétisme intervient mais de manière très rudimentaire. L’équipe de football du village a depuis des décennies dominé toutes les autres équipes de la zone. Elle est même allée jusqu’à enlever le trophée régional en 2001. Ce qui lui a permis de représenter la région aux phases nationales de 2002 a Tabacounda
L’aspect économique:
Les activités économiques du village comportent pour une grande part l’agriculture et l’exploitation des ressources naturelles.
L’agriculture :
Elle concerne les cultures vivrières, le riz le mil le maïs le manioc et les cultures commerciales l’arachide le tabac et cultures de rente.
L’élevage :
Il n’est pas diversifié. C’est surtout les bovins et là, il est familial et strictement traditionnel. Au niveau des caprins et la volaille, il est individuel.
La pêche :
C’est la pêche artisanale individuelle dont la production est à peine suffisante pour la consommation locale. Aujourd’hui on assiste à un début timide d’équipement et de regroupement des pêcheurs.
L’exploitation des ressources naturelles :
C’est surtout l’extraction d’huile de pâle et de palmistes qui domine dans ce secteur. Il y a aussi la collecte et la commercialisation à moindre échelle des produits comme le Mad, le ditah, le solome etc.
Les plantations fruitières se développent au ralenti par l’insuffisance des moyens manguiers, orangers, citronniers etc.
Le calendrier d’occupation des habitants des Badiana :
Le calendrier d’occupation est partagé entre les activités agricoles et particulièrement Rizicoles d’hivernage et les activités de saison sèche. Quelque soit la période certaines occupations journalières ne changent pas. Ce qui fait qu’elle ne se repose que quand il y un événement particulier au village. Les femmes se couchent très tard et se lèvent dès le premier chant du coq. Tout ce qui relève de l’entretien des enfants, les soins de santés de la famille, les travaux domestiques leur sont exclusivement réservés. Dès l’aube, aidée par les jeunes filles, celles-ci nettoient l’intérieur de la maison la cour et les alentours et parfois préparent le petit déjeuner en même temps. Celui-ci est fait à base de bouillie de riz ou de farine de mil, maïs ou de manioc. Vient en suite la corvée d’eau. Elle doit être assez pour boire, faire la cuisine, laver la vaisselle, le bain des enfants, des personnes âgées, le chef de famille. Pendant les travaux des groupement toutes les charges doivent s’effectuées avant d’aller sur les lieux et la personnes n’avait le droit d’être en retard.
Après la corvée d’eau elle enchaîne avec la préparation du repas de midi. Il est constitué de riz et de la sauce. Mais dans la plus part des cas est faite d’huile de palme, de patte d’arachide. Les plats à base d’huile d’arachides se font de plus en plus remarqués. Quelque soit sa réalisation, elle prend énormément de temps car tout se fait de manière rudimentaire. Les après-midi sont réservés aux petites tâches rémunératrices de revenues, les petits jardins individuels, la cueillette et la transformation des produits traditionnels. Il se termine par la préparation du dîner. C. C. explique comment sont gérées ses journées : « depuis que je suis mariée ici le soleil ne ma jamais trouvé au lit même quand je suis malade. Dès le premier chant du coq, je me lève pour balayer, préparer le petit déjeuner, puiser l’eau, préparer le repas et les après midi je m’occupe de mes propres affaires. Pendant l’hivernage tous les travaux champêtres et rizicoles se font à l’aube car nous passons la journée là bas pour les travaux domestique ».
Dès le mois d’avril les hommes commencent à défricher les champs, à refaire les clôtures des jardins pour la culture de maïs, de manioc etc. Avec leurs femmes se partagent les travaux agricoles. Ils se chargent du labeur de l’arachide, du riz, les femmes des semences, du repiquage et de la récolte du riz qu’elles engrangent dans les greniers et sur lequel ces dernières s’occupent de la gestion et du contrôle. Pour ce qui est de la commercialisation de l’arachide, elle est du ressort des hommes.
Mais dans la réalisation de toutes ses activités, ils rencontrent d’énormes difficultés parfois difficiles à résoudre.
Table des matières
Introduction
Première partie
Chapitre I : Cadre théorique
Section I-1- Problématique
Section I-2- Objectif général
Section I-3- Objectifs spécifiques
Section I-4- pertinence du sujet
Section I-5- Hypothèse général
Section I-6- Hypothèses secondaires
Section I-7-Le Modèle d’analyse
Section I-8-La revue critique de la littérature
Section I-9- Définition des mots clés
Chapitre II Méthodologie de recherche
Section II-1- Les instruments de collecte des données
Paragraphe 1-1-La recherche documentaire
Paragraphe 1-2- L’enquête par questionnaire
Paragraphe 1-3- L’enquête par interview
Paragraphe 1-4- Le focus group
Paragraphe 1-5- L’observation directe et participante
Section II-2- L’échantillonnage et population ciblés
Paragraphe-2-1-échantillonnage
Paragraphe-2-2- Population ciblée
Section III Les obstacles rencontrés
Deuxième partie Cadre de l’étude
Chapitre I Présentation physique du milieu
Section I Situation Démographique
Section II Les équipements et infrastructures du village
Paragraphe 1.1 L terre
Paragraphe 1.2 Les habitations
Paragraphe 1.3 La flore
Paragraphe 1.4 La faune
Paragraphe 1.5 Les ressources hydrographiques
Paragraphe 1.6 Le poste de santé
Paragraphe 1.7 La maternité
Paragraphe 1.8 La pharmacie
Paragraphe 1.9 L’école
Paragraphe 1.10 Le centre d’alphabétisation
Paragraphe 1.11 Le marché
Chapitre II Les activitées
Section I Les aspects socio culturel
Paragraphe 1.1 L’éducation
Paragraphe 1.2 La santé
Paragraphe 1.3 La culture
Paragraphe 1.4 l’artisanat
Paragraphe 1.5 le sport
Section II L’aspect économique
Paragraphe 1.1 l’agriculture
Paragraphe 1.2 L’élevage
Paragraphe 1.3 La pêche
Paragraphe 1.4 L’exploitation des ressources naturelles
Section III Le calendrier d’occupation des habitants de Badiana
Section IV Les difficultés rencontrées
Troisième partie : Les stratégies de survie
Chapitre I Les transformations de l’huile de palme
Section I Répartition des femmes selon l’age
Section II Répartition des femmes par rapport au niveau d’étude
Section III Répartition des transformatrices par rapport au nombre d’enfants
Section IV Répartition des besoins par rapport à la prise en charge du marie
Section V Répartition des femmes par rapport au nombre de personnes prises en charge dans le ménage
Section VI Répartition des transformatrices par rapport à la polygamie
Chapitre II Les activités rémunératrices de revenues
Section I Le travail dans le groupement
Section II Les principaux participants
Paragraphe 1.1 les grimpeurs
Paragraphe 1.2 Les différentes commissions
Paragraphe 1.3 La commission chargée de superviser les travaux
Paragraphe 1.4 La commission chargée du décompte
Paragraphe 1.5 La commission chargée de la vente
Paragraphe 1.6 La commission chargée du contrôle
Section II Les différentes étapes de la transformation de l’huile de palme
Paragraphe 1.1 L e ramassage des régimes
Paragraphe 1.2 La séparation des graines
Paragraphe 1.3 La cuisson des graines
Paragraphe 1.4 Le broyage des graines
Paragraphe 1.5 Epurage des graines
Section III L’ambiance au travail
Section IV Les difficultés rencontrées par les femmes dans l’application de cette tache
Section V Les autres sources de revenues
Paragraphe 1.1 Les associations des travaux collectifs
Paragraphe 1.2 Les travaux individuels
Section VI La destination des grains
Conclusion
Annexes
Bibliographie